anastasia
Mes haines
Le 06/12/2017
Je déteste la nostalgie, je hais les commémorations, je vomis les rituels presque païens perpétrés dans la foulée de l'habitude.
Et pourtant.... la gorge serrée je ne peux pas m'empêcher de sentir la déchirure qui survint il y a 3 mois déjà ! Mon Dieu... Ce Dieu qui nous rend orphelins sans pouvoir d'appel.... Ma mère, il lui restait même pas une heure de vie en cette nuit de septembre à cette heure -ci. Mon cerveau reptilien se révolte et vit dans la négation. L'autre, le chevalin hurle, pleure, casse morceau par morceau ce qu'il lui reste de volonté de vivre.
Au diable les arguments sensés qui devraient m'apaiser... Elle avait atteint dans la souffrance avilissante son bout de chemin. Mais moi, à quelques souffles d'elle, je n'ai rien vu venir...Porte entrouverte, je me plongeais dans un endormissement problématique, largement aidée par la chimie légale. Et soudain, dans un dernier soupir bruyant (soulagement ou douleur, je ne le saurai jamais, cela me tue) elle partit. Yeux fermés, mains calmement posées sur la poitrine, presque assoupie, mais déjà loin. Je ne me pardonnerai jamais de ne pas avoir eu de pressentiment, de ne pas lui avoir tenu la main et la rassurer sur un passage dont je ne sais et ne saurai fichtrement rien. Me pardonnera-t-elle ? Est-elle loin ou près ? Ailleurs ? Nulle part ? Alors pourquoi me hante cette image et ce moment dont je ne trouve la clé pour comprendre, accepter ? L'oubli je le bannis et le redoute. Suis-je maître de mes souvenirs ? Refoulés, ils reviendront à leur guise pour me pourrir l'air, me couper mes petites joies ou ce qu'il en reste....Pauvre maman, elle n'aurait pas voulu cela. Il n'est plus dans son pouvoir de guérir mon âme malade, ni d'effacer ce qui fut. Ainsi serra-t-il.
Et pourtant.... la gorge serrée je ne peux pas m'empêcher de sentir la déchirure qui survint il y a 3 mois déjà ! Mon Dieu... Ce Dieu qui nous rend orphelins sans pouvoir d'appel.... Ma mère, il lui restait même pas une heure de vie en cette nuit de septembre à cette heure -ci. Mon cerveau reptilien se révolte et vit dans la négation. L'autre, le chevalin hurle, pleure, casse morceau par morceau ce qu'il lui reste de volonté de vivre.
Au diable les arguments sensés qui devraient m'apaiser... Elle avait atteint dans la souffrance avilissante son bout de chemin. Mais moi, à quelques souffles d'elle, je n'ai rien vu venir...Porte entrouverte, je me plongeais dans un endormissement problématique, largement aidée par la chimie légale. Et soudain, dans un dernier soupir bruyant (soulagement ou douleur, je ne le saurai jamais, cela me tue) elle partit. Yeux fermés, mains calmement posées sur la poitrine, presque assoupie, mais déjà loin. Je ne me pardonnerai jamais de ne pas avoir eu de pressentiment, de ne pas lui avoir tenu la main et la rassurer sur un passage dont je ne sais et ne saurai fichtrement rien. Me pardonnera-t-elle ? Est-elle loin ou près ? Ailleurs ? Nulle part ? Alors pourquoi me hante cette image et ce moment dont je ne trouve la clé pour comprendre, accepter ? L'oubli je le bannis et le redoute. Suis-je maître de mes souvenirs ? Refoulés, ils reviendront à leur guise pour me pourrir l'air, me couper mes petites joies ou ce qu'il en reste....Pauvre maman, elle n'aurait pas voulu cela. Il n'est plus dans son pouvoir de guérir mon âme malade, ni d'effacer ce qui fut. Ainsi serra-t-il.
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Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage....
Le 05/12/2017
Parti au petit matin pour l'absolu inconnu... Tout ce qu'on peut dire sur ce genre de départ, la seule certitude , c'est qu'il n'y a pas de rebrousse chemin....
J'avoue sans véritable honte, je n'ai rien lu de Jean D'Ormesson.... à part quelques articles .... Pour redresser la balance de mon ignorance, je l'ai amplement suivi à la télé... et même je peux me vanter d'une rencontre de hasard dans mon quartier chic. Petit, tout petit bonhomme avec une grosse tête presque ridicule... miraculeusement occultée par un regard bleu myosotis pétillant de malice. Il suait l'intelligence de partout, ce qui le rendait pas beau mais irrésistible !
Et pschitt ! D'un coup de balai la Faucheuse l'a envoyé pour étancher la soif qu'il avait de SAVOIR. Ce qu'il nous est donné à tous, l'APRÈS. On attend notre tour, à la queue leu leu .... Certains plus pressés (poussés ?!) que d'autres. Je soupçonne que malgré son âge respectable, il ne se voulait pas pressé... Curieux de savoir mais pas dans la hâte du tout.
Je voudrais pouvoir dire comme lui (suis-je digne d'un tel héritage ?): à la demande d'un journaliste malin "êtes-vous un homme heureux ?" Il répondit "je crains que OUI !"
J'avoue sans véritable honte, je n'ai rien lu de Jean D'Ormesson.... à part quelques articles .... Pour redresser la balance de mon ignorance, je l'ai amplement suivi à la télé... et même je peux me vanter d'une rencontre de hasard dans mon quartier chic. Petit, tout petit bonhomme avec une grosse tête presque ridicule... miraculeusement occultée par un regard bleu myosotis pétillant de malice. Il suait l'intelligence de partout, ce qui le rendait pas beau mais irrésistible !
Et pschitt ! D'un coup de balai la Faucheuse l'a envoyé pour étancher la soif qu'il avait de SAVOIR. Ce qu'il nous est donné à tous, l'APRÈS. On attend notre tour, à la queue leu leu .... Certains plus pressés (poussés ?!) que d'autres. Je soupçonne que malgré son âge respectable, il ne se voulait pas pressé... Curieux de savoir mais pas dans la hâte du tout.
Je voudrais pouvoir dire comme lui (suis-je digne d'un tel héritage ?): à la demande d'un journaliste malin "êtes-vous un homme heureux ?" Il répondit "je crains que OUI !"
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Retour vers le futur
Le 05/12/2017
Tout simplement je veux dire que j'ai réintégré mes pénates.... De mon futur, aucune idée, tant mieux, il me fiche les jetons. Je le vois trouble, semé d'imprévisibles embûches, ne me sens pas à la hauteur. Oh, je vois d'ici les commentaires : tu te crois unique, juchée sur ton malheur, un monde statuaire tout autour te rappelant le bonheur céleste dû aux élus ! T'es même pas une fourmi, elle accepte le travail forcé dont le destin l'a gratifié et ne rechigne pas devant la petitesse de son sort...
Je veux sauver tant que faire se peut la face et je cite Machado : caminantes no hai caminos hai que caminar.... Ou c'était Saint François ?! Va savoir où mènent les chemins de l'impossible....
Je veux sauver tant que faire se peut la face et je cite Machado : caminantes no hai caminos hai que caminar.... Ou c'était Saint François ?! Va savoir où mènent les chemins de l'impossible....
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L'ephemere et le durable
Le 01/12/2017
Qui l'emporte sur qui ? Bien consciente que je vais me noyer très vite et en surface, les profondeurs je n'en possède pas les nageoires pour y accéder. Mais tout de même, le temps dont on dit qu'il ondule sinon qu'il n'existe pas, nous détruit en ligne droite et balaye beauté, vigueur et songes qu'ils soient d'été ou d'hiver.
Ne me rétorquez pas que j'ai eu tout mon temps ou du moins le temps qu'il fallait. Je jure sur ma pomme, je ne l'ai pas vu passer. C'est qu'il cache bien son jeu, le bougre.
Mais revenons à ma perplexité : où trouver du durable quand je ne vois que de l'éphémère ? La beauté, le charme de ma mère il est déjà poussière.. En si peu de temps... Partie à vau l'eau ma petite vie avec. Sa mémoire me manque, j'ai oublié de lui demander mille choses, que dis-je ? J'ai omis de m'imprégner de son savoir, perdu à jamais. C'est qu'il y a donc du durable quelque part ?! Oui, la durabilité de l'éphémère. Je ne suis pas claire ? A la bonne heure ! Et vous ?
Ne me rétorquez pas que j'ai eu tout mon temps ou du moins le temps qu'il fallait. Je jure sur ma pomme, je ne l'ai pas vu passer. C'est qu'il cache bien son jeu, le bougre.
Mais revenons à ma perplexité : où trouver du durable quand je ne vois que de l'éphémère ? La beauté, le charme de ma mère il est déjà poussière.. En si peu de temps... Partie à vau l'eau ma petite vie avec. Sa mémoire me manque, j'ai oublié de lui demander mille choses, que dis-je ? J'ai omis de m'imprégner de son savoir, perdu à jamais. C'est qu'il y a donc du durable quelque part ?! Oui, la durabilité de l'éphémère. Je ne suis pas claire ? A la bonne heure ! Et vous ?
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This is the end my friend....
Le 22/11/2017
Des nouvelles inquiétantes nous sont envoyées au compte goutte sur notre Johnny national. La famille, les préposés divers et variés philtrent efficacement notre soif de participer à ses malheurs. Compréhensible, quoique les stars en le devenant signent pour toujours un pacte avec nous les anonymes, fans ou pas.
Allez , avouez vous avez tous un jour ou l'autre prêter oreille complaisante sinon enthousiaste à une de ses chansons.
Johnny est et restera une sacrée bête de scène !
Je ne suis pas de celles qui se sont arrachés les coeurs au pied du podium lors de ses mega show très médiatisés. N'empêche, sans aucune honte ou regret je l'admire et lui souhaite passage léger ... Il en restera du moins un temps certain "l'idole des jeunes et de moins jeunes".. Il y compte bien je suppose.
Que voulez vous, l'âge, le fait d'avoir côtoyer la Grande Faucheuse il y a peu de temps m'a rendu vulnérable non pas à la disparition mais au passage. .. On le vit comment ? Est-ce qu'on le vit vraiment ou la mort précède la conscience ? J'ai vécu à côté de ma tant aimée maman ce mystère, on l'a mal vécu je dois le dire. Peur, regrets, remords, tout y passe dans le désordre le plus devastateur supportable. ... Et tout cela pour une seconde de passage... Moins ? Va, je le saurai un jour. Bientôt ?
Allez , avouez vous avez tous un jour ou l'autre prêter oreille complaisante sinon enthousiaste à une de ses chansons.
Johnny est et restera une sacrée bête de scène !
Je ne suis pas de celles qui se sont arrachés les coeurs au pied du podium lors de ses mega show très médiatisés. N'empêche, sans aucune honte ou regret je l'admire et lui souhaite passage léger ... Il en restera du moins un temps certain "l'idole des jeunes et de moins jeunes".. Il y compte bien je suppose.
Que voulez vous, l'âge, le fait d'avoir côtoyer la Grande Faucheuse il y a peu de temps m'a rendu vulnérable non pas à la disparition mais au passage. .. On le vit comment ? Est-ce qu'on le vit vraiment ou la mort précède la conscience ? J'ai vécu à côté de ma tant aimée maman ce mystère, on l'a mal vécu je dois le dire. Peur, regrets, remords, tout y passe dans le désordre le plus devastateur supportable. ... Et tout cela pour une seconde de passage... Moins ? Va, je le saurai un jour. Bientôt ?
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