anastasia
Au creux de mes nuits
Le 13/09/2025
Je suis insomniaque, donc une grosse tranche de ma vie je la passe en dormant. Forcément, je compense en journée ce que je perds pendant mes nuits noires. Pourquoi les appelerais-je blanches ? Rien n’est blanc la nuit.
Hier j’ai fini le premier roman de Musil. J’avais des remords d’avoir loupé un écrivain si important. Première impression : ébahie par la froideur, la précision presque chirurgicale avec laquelle il découpe les tourments adolescentins. Nous nous souvenons tous de nos années de torture - l’adolescence est belle pour les pédophiles - pour les concernés c’est une floppée de turbulances. On baigne dans l’incertitude, jamais conscients des avantages de la période. Souvent une souffrance indicible mêlée à des rêves confus. On est sans le vouloir une rivière de sentiments qu’on projette à tous vents. En quête d’un amour universel, du moins d’un bonheur amoureux indécis. Le chemin à prendre n’est pas éclairé. On s’y égare facilement.
Chez Musil les touments sont cruels, les sentiments violents. Le héros passe à travers un abîme de noirceur sans, du moins en apparence, laisser aucune plume. Moi, je m’en souviens bien, j’en ai laissé des tonnes. Comme quoi.....
Hier j’ai fini le premier roman de Musil. J’avais des remords d’avoir loupé un écrivain si important. Première impression : ébahie par la froideur, la précision presque chirurgicale avec laquelle il découpe les tourments adolescentins. Nous nous souvenons tous de nos années de torture - l’adolescence est belle pour les pédophiles - pour les concernés c’est une floppée de turbulances. On baigne dans l’incertitude, jamais conscients des avantages de la période. Souvent une souffrance indicible mêlée à des rêves confus. On est sans le vouloir une rivière de sentiments qu’on projette à tous vents. En quête d’un amour universel, du moins d’un bonheur amoureux indécis. Le chemin à prendre n’est pas éclairé. On s’y égare facilement.
Chez Musil les touments sont cruels, les sentiments violents. Le héros passe à travers un abîme de noirceur sans, du moins en apparence, laisser aucune plume. Moi, je m’en souviens bien, j’en ai laissé des tonnes. Comme quoi.....
Commentaires textes : Écrire
On...on...
Le 02/09/2025
On nous prédit la fin du monde, enfin de mon monde tel que je l’ai connu, vécu, aimé par moments. Une bouffée de rire explose dans mon Moi intérieur. Depuis que je vis dans mon cher pays d’adoption j’ai entendu mille variantes de l’apocalypse. Ce sera pour demain riait le génial Devos. Mais si c’est toujours pour demain cela n’arrivera jamais. Enfin, de mon temps. Ouf !
J’ai une immense confiance dans le bon peuple de France. Il est pareil à une marmite. Il faut faire bien attention à la recette sinon juste au moment où on croit la soupe foutue elle explose. C’est qu’on fait très attention à la bouffe nous les français. La tradition c'est sacré. Elle inclut tout : le beurre breton, le bœuf bourguignon, les quatre cents et quelques fromages, pas oublier la guillotine aussi. Façon de parler. Quoique...
J’ai une immense confiance dans le bon peuple de France. Il est pareil à une marmite. Il faut faire bien attention à la recette sinon juste au moment où on croit la soupe foutue elle explose. C’est qu’on fait très attention à la bouffe nous les français. La tradition c'est sacré. Elle inclut tout : le beurre breton, le bœuf bourguignon, les quatre cents et quelques fromages, pas oublier la guillotine aussi. Façon de parler. Quoique...
Commentaires textes : Écrire
Les poupées russes
Le 28/08/2025
Ma mère avait reçu une en cadeau. Objet inutile, on ne sait où le placer parmi d’autres ramasse-poussière, on l’oublie en attente du courage de la foutre à la poubelle.
Je me sens exactement comme cet objet devenu antiquité qui gît sur une étagère de sa chambre maintenant mienne. J’ai pris de la poussière et de la bouteille. C’est pas à mon avantage je le reconnais avec un léger dégoût. De temps en temps il me vient à l’idée d’ouvrir le premier couvercle. Très, alors très mauvaise idée. Pareille à la boîte de Pandore des souvenirs jaillissent, se bousculent en désordre, un goût amer envahit ma bouche. Le passé avec son cortège d’ombres et de lumière pourrit mon maigre présent. Une malédiction...les autres poupées s’ouvrent les unes après les autres...me ramenant à la lointaine enfance. Brusquement je me rends compte, je n’ai aucune envie de revivre tout ça. Non Madame la Nostalgie vous n’êtes plus la bienvenue. J’en ai assez des regrets, des vraies et fausses jérémiades, du miroir mensonger qui promettait des merveilles. Jamais venues d’ailleurs. Refermons les couvercles, elle est bien là haut sur l’étagère, boursouflue, habillée du voile gris de la patine du temps. La poubelle peut attendre, tout mon temps pour la remplir de l’inutile, mon corps y compris.
Allongeant ma vieille cacarcasse sur le tout aussi vieux canapé, j’allume la télé, ultime passe-temps des vieillards. Mes yeux écarquillés suivent l’écran...Mon Dieu, est-ce possible ? Même là ? Les poupées russes ? On les emboîtent , on les desemboîtent....Je me dis : tout ça pour Ça ?!
Allongeant ma vieille cacarcasse sur le tout aussi vieux canapé, j’allume la télé, ultime passe-temps des vieillards. Mes yeux écarquillés suivent l’écran...Mon Dieu, est-ce possible ? Même là ? Les poupées russes ? On les emboîtent , on les desemboîtent....Je me dis : tout ça pour Ça ?!
Commentaires textes : Écrire
Loufoque
Le 16/07/2025
Premier mot qui me vient à l'esprit...Je pense à notre époque. À regarder de haut, de très haut, on voit un tas de fourmis en errance à la recherche d’un peu de raison. Et d’une reine. Cela sent la débâcle avant de muer en chaos généralisé. Aucune tête pensante, la maison est aux mains des fous.
Pessimiste moi ? Montrez-moi la moindre étincelle de bon sens qui nous pousserait dans la bonne direction. Depuis qu’on a jeté la boussole on navigue au pif. Et les capitaines ont égaré les longue-vues.
Commentaires textes : Écrire
Vieillir
Le 15/07/2025
'Cela s’apprend. Dans la douleur, des fois dans le désespoir, jamais dans la joie. Qui dit le contraire ment. Le moment où l’espoir est interdit. Je le sais d’expérience. Le moment où la seule certitude qui nous est donné depius notre naissance - on va mourir un jour - peut devenir réalité imédiate. Ça vous coupe les ailes.
/!Au début cela vient subrepticement, une petite douleur par ci par là. On se dit ça va passer. Et ça passe. Pas pour longtemps. On perçoit ce retour comme une surprise, puis on ne lui prête pas beaucoup d’attention. Grosse erreur source d’infinis soucis à venir et vite ceux-là. On se prend les pieds dans le tapis et le cerveau dans la semoule. De plus en plus souvent. Un jour arrive quand mine de rien on se retrouve avec une prothèse, puis deux. Si on a de la chance ça s’arrête là. Pas sûr.
/!Au début cela vient subrepticement, une petite douleur par ci par là. On se dit ça va passer. Et ça passe. Pas pour longtemps. On perçoit ce retour comme une surprise, puis on ne lui prête pas beaucoup d’attention. Grosse erreur source d’infinis soucis à venir et vite ceux-là. On se prend les pieds dans le tapis et le cerveau dans la semoule. De plus en plus souvent. Un jour arrive quand mine de rien on se retrouve avec une prothèse, puis deux. Si on a de la chance ça s’arrête là. Pas sûr.
On apprend sans aucune prévenance /la PEUR, la peur de tomber, la peur d’aller chez le toubib, celui qui vous donnera des mauvaises nouvelles, celle la plus terrible d’aller au lit et de ne plus se réveiller. Et c’est bête, la mort ne fait pas mal, elle est de passage vite exécutée sa besogne.
Alors ? On fait quoi du temps qu’on a encore, qui nous a été donné avec parcimonie ? On tremble....
Alors ? On fait quoi du temps qu’on a encore, qui nous a été donné avec parcimonie ? On tremble....
Commentaires textes : Écrire