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anastasia

Drôle de coincidence

Le 06/12/2017

Je ne me doutais pas hier nuit, en train de compter les minutes qui me séparaient de la déchirure - triste anniversaire de la disparition de maman - que juste à ce moment - là le Johnny national poussait son dernier soupir.... On dit rendre son âme....à qui ? Mot rempli de mystère, prêté à la naissance par qui ? Le pourquoi on l'a vécu chacun comme on a pu avec le costume taillé sur mesure par les Parques.
Je ne m'attarderai point sur le poids de l'évènement. On dit tant de choses absolument partout, ma petite pierre à l'édifice ne compte même pas pour des nefles.
Par hasard mon oreille bourrée par le bruissement national a enregistré une phrase (c'est la ministre de la culture qui parle) : "c'était un monument de la culture française!" . Qui suis-je pour en juger ? D'autant plus que je l'aimais bien et plus que ça.
Juste pour mémoire, la veille rendait son âme Jean d'Ormesson.

 

Mes haines

Le 06/12/2017

Je déteste la nostalgie, je hais les commémorations, je vomis les rituels presque païens perpétrés dans la foulée de l'habitude.
Et pourtant.... la gorge serrée je ne peux pas m'empêcher de sentir la déchirure qui survint il y a  3 mois déjà ! Mon Dieu... Ce Dieu qui nous rend orphelins sans pouvoir d'appel.... Ma mère, il lui restait même pas une heure de vie en cette nuit de septembre à cette heure -ci. Mon cerveau reptilien se révolte et vit dans la négation. L'autre, le chevalin hurle, pleure, casse morceau par morceau ce qu'il lui reste de volonté de vivre.
Au diable les arguments sensés qui devraient m'apaiser... Elle avait atteint dans la souffrance avilissante son bout de chemin. Mais moi, à quelques souffles d'elle, je n'ai rien vu venir...Porte entrouverte, je me plongeais dans un endormissement problématique, largement aidée par la chimie légale. Et soudain, dans un dernier soupir bruyant (soulagement ou douleur, je ne le saurai jamais, cela me tue) elle partit. Yeux fermés, mains calmement posées sur la poitrine, presque assoupie, mais déjà loin. Je ne me pardonnerai jamais de ne pas avoir eu de pressentiment, de ne pas lui avoir tenu la main et la rassurer sur un passage dont je ne sais et ne saurai fichtrement rien. Me pardonnera-t-elle ? Est-elle loin ou près ? Ailleurs ? Nulle part ? Alors pourquoi me hante cette image et ce moment dont je ne trouve la clé pour comprendre, accepter ? L'oubli je le bannis et le redoute. Suis-je maître de mes souvenirs ? Refoulés, ils reviendront à leur guise pour me pourrir l'air, me couper mes petites joies ou ce qu'il en reste....Pauvre maman, elle n'aurait pas voulu cela. Il n'est plus dans son pouvoir de guérir mon âme malade, ni d'effacer ce qui fut. Ainsi serra-t-il.

 

Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage....

Le 05/12/2017

Parti au petit matin pour l'absolu inconnu... Tout ce qu'on peut dire sur ce genre de départ, la seule certitude , c'est qu'il n'y a pas de rebrousse chemin....
J'avoue sans véritable honte, je n'ai rien lu de Jean D'Ormesson.... à part quelques  articles .... Pour redresser la balance de mon ignorance, je l'ai amplement suivi à la télé... et même je peux me vanter d'une rencontre de hasard dans mon quartier chic. Petit, tout petit bonhomme avec une grosse tête presque ridicule... miraculeusement occultée par un regard bleu myosotis pétillant de malice. Il suait l'intelligence de partout, ce qui le rendait pas beau mais irrésistible !
Et pschitt ! D'un coup de balai la Faucheuse l'a envoyé pour étancher la soif qu'il avait de SAVOIR. Ce qu'il nous est donné à tous, l'APRÈS. On attend notre tour, à la queue leu leu .... Certains plus pressés (poussés ?!) que d'autres. Je soupçonne que malgré son âge respectable, il ne se voulait pas pressé... Curieux de savoir mais pas dans la hâte du tout.
Je voudrais pouvoir dire comme lui (suis-je digne d'un tel héritage ?): à la demande d'un journaliste malin "êtes-vous un homme heureux ?" Il répondit "je crains que OUI !"

 

Retour vers le futur

Le 05/12/2017

Tout simplement je veux dire que j'ai réintégré mes pénates.... De mon futur, aucune idée, tant mieux, il me fiche les jetons. Je le vois trouble, semé d'imprévisibles embûches,  ne me sens pas à la hauteur. Oh, je vois d'ici les commentaires : tu te crois unique, juchée sur ton malheur, un monde statuaire tout autour te rappelant le bonheur céleste dû aux élus ! T'es même pas une fourmi, elle accepte le travail forcé dont le destin l'a gratifié et ne rechigne pas devant la petitesse de son sort...
Je veux sauver tant que faire se peut la face et je cite Machado : caminantes no hai caminos hai que caminar.... Ou c'était Saint François ?! Va savoir où mènent les chemins de l'impossible....

 

L'ephemere et le durable

Le 01/12/2017

Qui l'emporte sur qui ? Bien consciente que je vais me noyer très vite et en surface, les profondeurs je n'en possède pas les nageoires pour y accéder. Mais tout de même, le temps dont on dit qu'il ondule sinon qu'il n'existe pas, nous détruit en ligne droite et balaye beauté, vigueur et songes qu'ils soient d'été ou d'hiver.
Ne me rétorquez pas que j'ai eu tout mon temps ou du moins le temps qu'il fallait. Je jure sur ma pomme, je ne l'ai pas vu passer. C'est qu'il cache bien son jeu, le bougre.
Mais revenons à ma perplexité : où trouver du durable quand je ne vois que de l'éphémère ? La beauté, le charme de ma mère il est déjà poussière.. En si peu de temps... Partie à vau l'eau ma petite vie avec. Sa mémoire me manque, j'ai oublié de lui demander mille choses, que dis-je ? J'ai omis de m'imprégner de son savoir, perdu à jamais. C'est qu'il y a donc du durable quelque part ?! Oui, la durabilité de l'éphémère. Je ne suis pas claire ? A la bonne heure ! Et vous ?

 

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