anastasia
Les Héros ne meurent pas toujours debout
Le 27/05/2024
Je suis la mort dans l’âme la chute d’un véritable héros....Rafa pour ne pas le nommer. Sur son terrain chéri, son royaume, il est en train de trébucher en éclaboussant sa couronne d’une sueur inutile. Et pourtant il ne démérite point. Toutes ses forces y passent, sa volonté, son savoir-faire. La poisse, il y a devant lui la jeunesse insouciante, les nouveaux idoles....
Je n’occulte pas l’échelle des valeurs, j’arrive quand même à cette lapalissade : ça arrive à tous de mordre la poussière. De faire un faux pas, d’engager un combat de trop.
Le temps fera son affaire qu’il maîtrise à merveille.... en bout de chemin viendra l’acceptation. L’abandon suivra, l’oubli aussi. La terre ne finira pas de tourner, enfin pas demain la veille.
P.S.J’ai omis un détail, le plus valeureux : ce qu’on gardera en mémoire ce sera l’Homme Nadal. Par dessus tout son humilité, son respect pour le talent et le travail des autres. La discrétion dans la gloire, la même dans la défaite. Tous le disent, c’est pour ces qualités assez rares de nos jours qu’on l’aime et le respecte. Pour lui on aura la mémoire plus longue, c’est promis.
Je n’occulte pas l’échelle des valeurs, j’arrive quand même à cette lapalissade : ça arrive à tous de mordre la poussière. De faire un faux pas, d’engager un combat de trop.
Le temps fera son affaire qu’il maîtrise à merveille.... en bout de chemin viendra l’acceptation. L’abandon suivra, l’oubli aussi. La terre ne finira pas de tourner, enfin pas demain la veille.
P.S.J’ai omis un détail, le plus valeureux : ce qu’on gardera en mémoire ce sera l’Homme Nadal. Par dessus tout son humilité, son respect pour le talent et le travail des autres. La discrétion dans la gloire, la même dans la défaite. Tous le disent, c’est pour ces qualités assez rares de nos jours qu’on l’aime et le respecte. Pour lui on aura la mémoire plus longue, c’est promis.
Commentaires textes : Écrire
Besace remplie à ras bord
Le 14/05/2024
Maintenant que presque tous ceux qui me sont chers sont partis ( où, va savoir) je sens soudainement le poids de leurs souvenirs. Leurs vies se rappellent à ma mémoire et je me sens remplie du plein d’un vécu qui n’est pas mien. Ça pèse lourd des souvenirs qu’on n’a que par ouï-dire. Mausolée sans l’avoir construite ni désirée. Le lot de l’héritage. Sincèrement je ne le souhaite pas à ceux qui vont restés après moi. Pas de poids inutile me concernant. Je veux jalousement tout emporter avec moi. Sous le fameux olivier. Dans les tourments des tramontanes je pourrais raconter mille choses tristes ou cocasses à ses feuilles qui sûrement n’auront rien à cirer. Mais je serai leur compagne et elles les miennes. On pourra partager les feux des couchers de soleil, le chant des oiseaux en visite dans leurs branches, le bruissement de la vie nous entourant. Le voisin d’en face - ou un autre - continuera à faire pousser ses tomates, ses poules seront toujours aussi généreuses en œufs, les coquelicots pousseront joyeux en secouant leurs jupes rouges au printemps.
Rassurant, paisible, naturel. Une seule question demeure : suis-je prête ? Des fois oui, des fois non....
Rassurant, paisible, naturel. Une seule question demeure : suis-je prête ? Des fois oui, des fois non....
Commentaires textes : Écrire
Le Monde à l’envers ?
Le 11/05/2024
Injustice, incohérence, chaos.... Dans les news il n’y a que ça ! Un peuple martyre depuis des millénaires qui a conqui vaillamment son droit légitime sur un bout de terre pour en faire un miracle est victime-de nouveau - d’un retournement radical de l’opinion quasi mondiale sans raisons ni politiques ni historiques ni humainement valables. Une incompréhension populaire d’une violence inouïe s’instale suivie d’un mutisme honteux des dirigeants. Et cela se propage pareil à la peste médiévale. D’autres conflits surgissent, les armes se changent en justiciers. Tout prend l’apparence du chaos, autant de leurres pour masquer des intérêts obscures. Quels buts ? Une fin prévisible de plusieurs civilisations.... N’ayez crainte, la nature a horreur du vide, elle prendra le relais. Sans moi. Je serai poussière.
Commentaires textes : Écrire
Le cœur brisé
Le 10/05/2024
Il paraît que ça existe, oui, en vrai. Un gros chagrin, un effort dépassant l’entendement, ce vaillant muscle si petit explose, évidemment nous avec. Pour de bon ou pour un temps restant à déterminer. J’en connais un bout et non des moindres. Envie de penser à un moindre, les gros seraient lourds à revivre, attention danger.
Donc j’ai vécu, travailler, aimé, pleurer de joie ou de chagrin pendant un demi-siècle à Paris. L’avoir quitté c’est ma blessure. Profonde, non létale, quoique...Je n’ai plus l’impression de vivre depuis. . Toutes les nuits je rêve que je vis encore là, dans un Paris reconstruit de briques de mes émotions. Rien à voir ou si peu avec la réalité. Heureusement d’ailleurs. Elle a bigrement changé ma ville. Normal, le temps impose sa loi implacable. Vous imaginez que j’ai changé aussi et non en mieux ha ! ha ! Mon cœur ne geint pas après les clichés habituels : la baguette sous le bras, le comptoir en zinc des bistrots, le pousse-café des travailleurs trop tôt reveillés..le Pied de cochon quand cela te chante, jour ou nuit, .les remarques acidulées d’un Marcel Aimé de passage..... Non. Aujourd'hui on les a rendu surannés, kitsch sucré, discretement idicules. En héritage pour la province, et encore..faut chercher ..Non. Je lutte en catimini contre la tendance qui nous guette tous de confondre le temps avec l’espace. Ni temps passés ni les amours reviennent pleurait un poète mieux que moi ( beaucoup mieux...)
Pourtant je regarde ahurie à la télé les images de l’actualité. Ma ville chérie a changé de décor, de costumes, de scénario. Au point de devenir méconnaissable pour l’écran de ma mémoire. Et pour quelques vieux touristes en quête d’un passé disparu. Allons ma vieille, pense avec un peu de bon sens à ce lieu où les dimensions temporelles n’ont plus cours. Il est là, devant mes yeux attendris l’olivier, sépulture des miens et qui sera là mienne aussi. On n’aurait pas pu choisir mieux, n’est-ce pas ?
Donc j’ai vécu, travailler, aimé, pleurer de joie ou de chagrin pendant un demi-siècle à Paris. L’avoir quitté c’est ma blessure. Profonde, non létale, quoique...Je n’ai plus l’impression de vivre depuis. . Toutes les nuits je rêve que je vis encore là, dans un Paris reconstruit de briques de mes émotions. Rien à voir ou si peu avec la réalité. Heureusement d’ailleurs. Elle a bigrement changé ma ville. Normal, le temps impose sa loi implacable. Vous imaginez que j’ai changé aussi et non en mieux ha ! ha ! Mon cœur ne geint pas après les clichés habituels : la baguette sous le bras, le comptoir en zinc des bistrots, le pousse-café des travailleurs trop tôt reveillés..le Pied de cochon quand cela te chante, jour ou nuit, .les remarques acidulées d’un Marcel Aimé de passage..... Non. Aujourd'hui on les a rendu surannés, kitsch sucré, discretement idicules. En héritage pour la province, et encore..faut chercher ..Non. Je lutte en catimini contre la tendance qui nous guette tous de confondre le temps avec l’espace. Ni temps passés ni les amours reviennent pleurait un poète mieux que moi ( beaucoup mieux...)
Pourtant je regarde ahurie à la télé les images de l’actualité. Ma ville chérie a changé de décor, de costumes, de scénario. Au point de devenir méconnaissable pour l’écran de ma mémoire. Et pour quelques vieux touristes en quête d’un passé disparu. Allons ma vieille, pense avec un peu de bon sens à ce lieu où les dimensions temporelles n’ont plus cours. Il est là, devant mes yeux attendris l’olivier, sépulture des miens et qui sera là mienne aussi. On n’aurait pas pu choisir mieux, n’est-ce pas ?
Commentaires textes : Écrire
Je me bats contre les moulins à vent
Le 03/04/2024
On est une armée considérable, je sais. N’empêche, l’état physique, mon état, m’a réduit - pour l’instant je l’espère- à marcher comme une guenon, pliée en deux les bras presque touchant terre. L’avatar d’une pauvre petite dame que j’avais vue il y a une éternité au Bois de Boulogne. Moi, orgueilleuse, promenant ma belle dalmatiene , elle sûrement courant à tombeau ouvert tout en essayant de prolonger les délais. Et ben, me voilà à sa place, me traînant d’un coin à l’autre de mon appartement. Perdue la forêt, la dalmatiene, les années de l’insouciance et du bonheur.
On est ainsi fait pourtant, on veut remonter la roue du destin. Quitte à payer en douleurs, réparations coûteuses.... pour rien. Les jambes ne me portent plus, la colonne vertébrale en chewing-gum, les yeux nécessitant des bésicles de plus en plus performantes. Je retiens jalousement les souvenirs éparpillés qui veulent bien rester encore un peu dans ma mémoire boiteuse. Ce n’est pas pour rien que mon héros préféré est Don Quichotte.
On est ainsi fait pourtant, on veut remonter la roue du destin. Quitte à payer en douleurs, réparations coûteuses.... pour rien. Les jambes ne me portent plus, la colonne vertébrale en chewing-gum, les yeux nécessitant des bésicles de plus en plus performantes. Je retiens jalousement les souvenirs éparpillés qui veulent bien rester encore un peu dans ma mémoire boiteuse. Ce n’est pas pour rien que mon héros préféré est Don Quichotte.
Commentaires textes : Écrire


