anastasia
Et pourtant....
Le 21/08/2024
Le bruit des vagues s’échouant sur un sable fin paré de mille feux qu’un soleil bienveillant abreuve et chauffe...Le chant matinal des oiseaux, encore une symphonie à nulle autre pareille....Le vent secouant les feuilles des arbres...L’herbe verte où fourmis et hérissons partageaient légitimement notre bonheur. Le citronnier pliant sous le poids des fruits, les rosiers généreux en beauté et parfum....Tout cela va me manquer quand je serai poussière... C’est pour bientôt....Va savoir si mon âme remplie de nostalgie ne voudra à tout prix revenir se blottir dans ce coin magique. Ce dont je suis sûre c'est qu’un même rêve nous faisait revenir mes parents et moi pendant un demi-siècle cajoler d’un amour inconditionnel ce petit coin de paradis. Oui, si le paradis existe il est ici, je l’ai connu. On le partagera volontiers si Dieu le voudra à qui le voudra bien.
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Être vieux
Le 20/08/2024
Ou vieille dans mon cas...cela a certains avantages. Pas beaucoup je vous le concède. J’essaye tant bien que mal d’en profiter. Déjà on sait que les tortures que l’âge nous inflige seront d’un temps relativement court. Optimiste, n’est-ce pas ?
C’est drôle de savoir qu’il y a une fin à tout, nos souvenirs, nos joies, nos plaisirs surtout.Entre deux crises de panique, de peur et de regrets je navigue vaille que vaille. Je m’y fais ? Pas du tout. Éternelle angoisse en attendant Le Moment j’essaye de m’accrocher au présent. Dur et rempli de déceptions. Perdu le goût de la bonne bouffe, de la beuverie avec des compères , songer à l’amour même platonique c’est devenu d’un ridicule qui me fait honte. Pour dire vrai rien ne me fait honte dorénavant. L’opinion de la société, rien à foutre. Au contraire je me surprends prendre un malin plaisir à profiter de mes handicaps, les autres se précipitent de me protéger d’un éventuel malheur. Croient-ils par hasard acquérir un bonus leur temps venu ? Billevesées ! Rien n’est acquis, rien prévisible. Comment s’en sortir de cette comédie dont personne n’est dupe ? Une idée ?
C’est drôle de savoir qu’il y a une fin à tout, nos souvenirs, nos joies, nos plaisirs surtout.Entre deux crises de panique, de peur et de regrets je navigue vaille que vaille. Je m’y fais ? Pas du tout. Éternelle angoisse en attendant Le Moment j’essaye de m’accrocher au présent. Dur et rempli de déceptions. Perdu le goût de la bonne bouffe, de la beuverie avec des compères , songer à l’amour même platonique c’est devenu d’un ridicule qui me fait honte. Pour dire vrai rien ne me fait honte dorénavant. L’opinion de la société, rien à foutre. Au contraire je me surprends prendre un malin plaisir à profiter de mes handicaps, les autres se précipitent de me protéger d’un éventuel malheur. Croient-ils par hasard acquérir un bonus leur temps venu ? Billevesées ! Rien n’est acquis, rien prévisible. Comment s’en sortir de cette comédie dont personne n’est dupe ? Une idée ?
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Irréversible
Le 11/08/2024
Je viens de perdre -encore un- un ami de très longue date. Il a fallu son départ pour comprendre que j’y tenais beaucoup. Les raisons, va savoir. Le cœur a ses motivations absconses, pas toujours évident de les déchiffrer. Bon, on a partagé dans l’insouciance du moment plein de bons et de moins bons souvenirs.
Ce n'est pas exactement cela qui fait mal. Quoi alors ? La soudaineté de l’événement ? Sa brutalité ? Ou alors la plus triviale des explications, la peur de ma propre mort ? Possible ou probable ? Un miroir magique où se projette notre avenir ? Le gouffre béant qui nous guette tous ?
Cher Ami que le sommeil dont on n’a aucun indice te soit léger, paisible. Tes cendres feront un dernier voyage sûrement cocasse et puis ... rien. Enfin on l’imagine.
Mais souvent les ignares que nous sommes nous ne pouvons pas nous empêcher d’avoir de l’imagination. Ce qu’on peut être cons .... des fois. Souvent ?
Ce n'est pas exactement cela qui fait mal. Quoi alors ? La soudaineté de l’événement ? Sa brutalité ? Ou alors la plus triviale des explications, la peur de ma propre mort ? Possible ou probable ? Un miroir magique où se projette notre avenir ? Le gouffre béant qui nous guette tous ?
Cher Ami que le sommeil dont on n’a aucun indice te soit léger, paisible. Tes cendres feront un dernier voyage sûrement cocasse et puis ... rien. Enfin on l’imagine.
Mais souvent les ignares que nous sommes nous ne pouvons pas nous empêcher d’avoir de l’imagination. Ce qu’on peut être cons .... des fois. Souvent ?
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Perhaps to Dream ?
Le 29/07/2024
Dieu m’en préserve ! Déjà vivante mes rêves ne me portent jamais aux endroits voulus.... alors morte.....L’expérience m’a appris que le subconscient fait toujours des siennes, l’inconscient - connaîs pas. Je n’ai aucune envie de m’aventurer dans l’épaisseur du monde de ce dernier. Les thérapeutes qui vous disent pouvoir vous y amener sont au mieux de doux menteurs, au pire des charlatans. Le cerveau cache jalousement son trésor, les rares incursions sont un pur hasard et ne nous éclairent aucunement. Lasciate ogni speranza, les tentatives volontaires d’y pénétrer seront vos plus lamentables échecs. D’ailleurs il y a pas grand monde qui aurait la témérité d’affronter cet abyssale inconnu qui nous habite. Le comble ! il décide de notre karma. Doit pas être beau, on se l’imagine noir et on a beau dire on a peur du noir, n’est-ce pas?
Tout cela -j’en suis fermement convaincue- provoque mes insomnies. J’évite jusqu'à l’épuisement le sommeil, un épouvantable plongeon en moi-même. Terrifiant !
Tout cela -j’en suis fermement convaincue- provoque mes insomnies. J’évite jusqu'à l’épuisement le sommeil, un épouvantable plongeon en moi-même. Terrifiant !
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Le génie du silence.
Le 22/07/2024
Je peux d’autant plus le vénérer que moi je suis une impénitente bavarde. La preuve de ma bêtise c’est que je viens de l’apprecier sur le tard. Le comique de la chose, je l’ai remarqué en premier chez les acteurs, surtout de provenance anglaise. Plus ils sont muets et inexpressifs plus on tombe sous leurs charme, on a tendance des fois de les croire des génies de la réflexion intérieure.
Certains d’entre nous se rappelleront peut-être l’expérience de Eisenstein, le fameux metteur en scène. Il filma le visage de l’acteur Mojoukine en lui demandant de ne penser à rien. Par le truchement de différents montages, les spectateurs lui attribuaient des sentiments très différents, opposés même. Bon, ce que je veux dire non seulement que le silence est d’or mais les avantages qui viennent avec sont considérables. Le silence... une vertu devenue rare, presque oubliée.
On est tous qu’on l’avoue ou pas, accrocs aux écrans petits ou grands. Dites-moi la main sur le cœur, il y a des moments où le silence des protagonistes serait le bienvenu, n’est-ce pas ? Soûlés par leur bavardages (même pas de leur invention, fait et mal fait sur commande) le cerveau vide, prêt à se laisser embobiner, à pivoter en jouant à la girouette ouverte à tous les vents. Envolée notre volonté, exit notre esprit critique, zombification à outrance. La preuve ? Quand on nous demande nos avis, ça part en vrille. Bonjour la pagaille, bienvenue au chaos.
Par hasard si en vous réveillant vous aviez une épiphanie et vous voudriez choisir la forêt, la sagesse des arbres, le chant harmonieux des oiseaux, la nostalgie viendra-t-elle implorant un monde fait de silence...? Trop tard ?
Certains d’entre nous se rappelleront peut-être l’expérience de Eisenstein, le fameux metteur en scène. Il filma le visage de l’acteur Mojoukine en lui demandant de ne penser à rien. Par le truchement de différents montages, les spectateurs lui attribuaient des sentiments très différents, opposés même. Bon, ce que je veux dire non seulement que le silence est d’or mais les avantages qui viennent avec sont considérables. Le silence... une vertu devenue rare, presque oubliée.
On est tous qu’on l’avoue ou pas, accrocs aux écrans petits ou grands. Dites-moi la main sur le cœur, il y a des moments où le silence des protagonistes serait le bienvenu, n’est-ce pas ? Soûlés par leur bavardages (même pas de leur invention, fait et mal fait sur commande) le cerveau vide, prêt à se laisser embobiner, à pivoter en jouant à la girouette ouverte à tous les vents. Envolée notre volonté, exit notre esprit critique, zombification à outrance. La preuve ? Quand on nous demande nos avis, ça part en vrille. Bonjour la pagaille, bienvenue au chaos.
Par hasard si en vous réveillant vous aviez une épiphanie et vous voudriez choisir la forêt, la sagesse des arbres, le chant harmonieux des oiseaux, la nostalgie viendra-t-elle implorant un monde fait de silence...? Trop tard ?
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