anastasia
C'est pour demain
Le 09/02/2020
On m'arrache encore une fois à ma terre promise.... Demain, dans les affres de la partance, valises, bus, formalités d'embarquement, je serai comme anesthésiée, oublieuse pour quelques instants le prix exorbitant que je paie en m'éloignant de ce qui fut mon passé...
Là dans le silence de la nuit je croule sous la souffrance. Ça va passer, tout passe... Je me jure à moi-même qu'on m'y reprendra plus. Sauf pour l'idole, s'il vient, s'il est en bonne santé, s'il jouera....Que les Anges soient avec lui....et moi dans le sillage. Dieu seul le sait. Le dira-il ? Sceptique je suis et j'y reste.
But never say never, dit-on....
Là dans le silence de la nuit je croule sous la souffrance. Ça va passer, tout passe... Je me jure à moi-même qu'on m'y reprendra plus. Sauf pour l'idole, s'il vient, s'il est en bonne santé, s'il jouera....Que les Anges soient avec lui....et moi dans le sillage. Dieu seul le sait. Le dira-il ? Sceptique je suis et j'y reste.
But never say never, dit-on....
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Et poutant, pourtant je n'aime que toi....
Le 08/02/2020
Elle m'avait prévenu ma mère -quoi qu'il m'en coûtera- de ne pas quitter Paris....elle qui me connaissait mieux que personne. Non pas qu'elle fut ma mère, plus amie que mère d'ailleurs. Elle sentait les choses et les personnes comme un limier, d'instinct. Elle l'avait vécue comme une épiphanie l'amour total, absolu et définitif que je portais à cette ville. Aussi que je périrai tel un arbre déraciné si je m'éloignais d'elle. À l'heure de repartir, venue en touriste -ce que je déteste le plus comme étiquette- je pleure en me brisant le coeur une énième fois. Je tape dessus, des bribes s'éparpillent, le sang ne coule plus, j'en ai plus en réserve.
Consciente pleinement que c'est irrationnel, que j'ai pris un tournant à sens unique, pas de retour possible sinon en poussière de cimetière...Heureusement, je le pense en toute quiétude, le temps ne sera pas si long que cela....Dieu voudra bien de moi, même si c'est pour me botter le cul.
Je suis vraiment gonflée de revendiquer un droit quelconque sur cet endroit empoisonneur en diable ! Venue en demandeuse, quelle différence pourrais-je m'arroger face à ces pauvres qui se traînent devant les bouches du métro faute de pouvoir se faire un trou ne serait-ce que minuscule à eux ? La chance ? Oui. Pitoyable, mais vrai. La chance géographique. Et tout ce que cela implique....éducation, hasard, ténacité ? Plutôt une langueur dans l'obstination. Et le susmentionné instinct de maman. Cela colla tout de suite entre cette ville et moi. Oh ! Je suis loin d'être unique, une armée que nous sommes, liés par des chaînes invisibles, l'obstination d'un bouledogue, cabochard mais soumis.
Et pourtant, j'ai sauté par dessus les murs et me voilà libre et malheureuse.... La grande punition pour ne pas avoir donné raison à ma mère. Pardon, ma douce, je te demande pardon pour n'avoir pas pu (voulu) t'écouter. Je voudrais tant te revoir pour te raconter tout cela....
Consciente pleinement que c'est irrationnel, que j'ai pris un tournant à sens unique, pas de retour possible sinon en poussière de cimetière...Heureusement, je le pense en toute quiétude, le temps ne sera pas si long que cela....Dieu voudra bien de moi, même si c'est pour me botter le cul.
Je suis vraiment gonflée de revendiquer un droit quelconque sur cet endroit empoisonneur en diable ! Venue en demandeuse, quelle différence pourrais-je m'arroger face à ces pauvres qui se traînent devant les bouches du métro faute de pouvoir se faire un trou ne serait-ce que minuscule à eux ? La chance ? Oui. Pitoyable, mais vrai. La chance géographique. Et tout ce que cela implique....éducation, hasard, ténacité ? Plutôt une langueur dans l'obstination. Et le susmentionné instinct de maman. Cela colla tout de suite entre cette ville et moi. Oh ! Je suis loin d'être unique, une armée que nous sommes, liés par des chaînes invisibles, l'obstination d'un bouledogue, cabochard mais soumis.
Et pourtant, j'ai sauté par dessus les murs et me voilà libre et malheureuse.... La grande punition pour ne pas avoir donné raison à ma mère. Pardon, ma douce, je te demande pardon pour n'avoir pas pu (voulu) t'écouter. Je voudrais tant te revoir pour te raconter tout cela....
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Cui pe cui se scoate....cică
Le 07/02/2020
N-am observat. La fiecare pierdere sentimentală mi s-a spart inima in bucăți şi niciodată nu am reuşit să o recompun in intregime. Consecințe au fost şi mai sunt. Inima mi-o simt din ce in ce mai mică, neputincioasă să mai răspundă optimist la apelurile cotidianului.
Iar revenirea pe urmele incă proaspete ale paşilor mei atât de îndărătnici că i-am repetat aproape o jumate de secol a fost una din cele mai proaste alegeri din acele minuscule elanuri cărora mai am forța să le dau curs.
O falsă dulceață mă cuprinde regăsind locuri şi amintiri, impresia că am trăit un mic coşmar care a dispărut şi că totul şi-a luat albia unde se vor scurge ultimii ani rămaşi. Merg pe străzile atât de familiare cu dezinvoltura băştinaşului şi cu certitudinea că voi continua hic et nunc.
Tu parles ! Curând curând calea se întoarce et mes tripes avec.... Mă mint că pot reveni oricând şi mai ales că mi se vor toci amintirile şi regretele. Ştiu, e posibil sau probabil, sau NU.
Dar inima a mai pierdut o bucățică şi nu mi-au mai rămas multe....
Iar revenirea pe urmele incă proaspete ale paşilor mei atât de îndărătnici că i-am repetat aproape o jumate de secol a fost una din cele mai proaste alegeri din acele minuscule elanuri cărora mai am forța să le dau curs.
O falsă dulceață mă cuprinde regăsind locuri şi amintiri, impresia că am trăit un mic coşmar care a dispărut şi că totul şi-a luat albia unde se vor scurge ultimii ani rămaşi. Merg pe străzile atât de familiare cu dezinvoltura băştinaşului şi cu certitudinea că voi continua hic et nunc.
Tu parles ! Curând curând calea se întoarce et mes tripes avec.... Mă mint că pot reveni oricând şi mai ales că mi se vor toci amintirile şi regretele. Ştiu, e posibil sau probabil, sau NU.
Dar inima a mai pierdut o bucățică şi nu mi-au mai rămas multe....
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Lady sings the blues
Le 02/02/2020
Il parait que c'est une de ces journées uniques dans notre existence : un palindrome ! Le 02/02/2020 ! Jour heureux entre tous.... je n'ai pas remarqué ha ! Ha ! Le ciel parisien est gris, c'est pas pour me déplaire, j'en ai l'accoutumance....mais tout le reste est gris aussi....
Je constate (pas une nouveauté ça aussi !!) que je ne remplie la vie de personne au point de me désirer....Enfin, ne prenez pas mes dires au mot ! Quand je dis désirer, c'est que mon absence n'est pas perçue en tant que vide à remplir. Même mon chien mène sa vie comme d'hab en toute gaité.... C'est qui est plus triste encore c'est que cela m'est désormais indifférent. Pas au point de pouvoir me passer complètement des autres, mais c'est tout juste. En d'autres mots, je n'en mourrai pas.
Aujourd'hui la première nouvelle c'est la disparition d'un des fils de mon ancien patron et ami. Tu parles d'un palindrome ! Les pleurs ne m'étouffent pas, je l'ai peu connu ou plutôt je l'ai peu fréquenté. Sa vie me fut familière à une époque assez longue (et passablement heureuse) de ma vie, c'est assez pour que j'y pense un peu. Un tout petit peu.... Mais sachant ce que j'ai su, je crois que pour le reste de la famille c'est une délivrance....
Et oui, ma fille, le cercle de tes relations de longue durée s'écourte accelerando ! À qui le tour ? Non, ne parlons pas de malheur le jour supposé être le plus chanceux de notre brève passage à travers l'éternité ! Haut les coeurs, mon tour viendra quand il le décidera et basta !
Je constate (pas une nouveauté ça aussi !!) que je ne remplie la vie de personne au point de me désirer....Enfin, ne prenez pas mes dires au mot ! Quand je dis désirer, c'est que mon absence n'est pas perçue en tant que vide à remplir. Même mon chien mène sa vie comme d'hab en toute gaité.... C'est qui est plus triste encore c'est que cela m'est désormais indifférent. Pas au point de pouvoir me passer complètement des autres, mais c'est tout juste. En d'autres mots, je n'en mourrai pas.
Aujourd'hui la première nouvelle c'est la disparition d'un des fils de mon ancien patron et ami. Tu parles d'un palindrome ! Les pleurs ne m'étouffent pas, je l'ai peu connu ou plutôt je l'ai peu fréquenté. Sa vie me fut familière à une époque assez longue (et passablement heureuse) de ma vie, c'est assez pour que j'y pense un peu. Un tout petit peu.... Mais sachant ce que j'ai su, je crois que pour le reste de la famille c'est une délivrance....
Et oui, ma fille, le cercle de tes relations de longue durée s'écourte accelerando ! À qui le tour ? Non, ne parlons pas de malheur le jour supposé être le plus chanceux de notre brève passage à travers l'éternité ! Haut les coeurs, mon tour viendra quand il le décidera et basta !
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Plus que là-bas
Le 30/01/2020
Dans les lieux où on vécu les miens, ici à Paris, je comprends leurs errances et ce que cela a dû leur coûter. À ma maman surtout. Elle a changé de pays et de maison plusieurs fois et à chaque fois cela -j'en suis sûre maintenant- a dû la poignarder au tréfonds de sa belle sensibilité. Elle a survécu vaille que vaille et longtemps. Forte ? Sans doute. Meurtrie ? Comment puis-je en douter maintenant ? Je geins pour mon insignifiante personne balayant à bon escient les autres. TOUS. Et pourtant je vais faire appel à leurs expériences pour sortir la tête de l'eau. Obligée. J'ai sauté le pas sur un terrain où les chers disparus, de plus en plus nombreux, vont me tenir par la main pour me pousser vers la suprême sagesse : accepter mon destin, faire avec.
Tu parles ! Mauvaise élève, je suis, je reste. Tant que j'aurai la force. Elle est où d'ailleurs ?
Tu parles ! Mauvaise élève, je suis, je reste. Tant que j'aurai la force. Elle est où d'ailleurs ?
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