anastasia
Cui pe cui se scoate....cică
Le 07/02/2020
N-am observat. La fiecare pierdere sentimentală mi s-a spart inima in bucăți şi niciodată nu am reuşit să o recompun in intregime. Consecințe au fost şi mai sunt. Inima mi-o simt din ce in ce mai mică, neputincioasă să mai răspundă optimist la apelurile cotidianului.
Iar revenirea pe urmele incă proaspete ale paşilor mei atât de îndărătnici că i-am repetat aproape o jumate de secol a fost una din cele mai proaste alegeri din acele minuscule elanuri cărora mai am forța să le dau curs.
O falsă dulceață mă cuprinde regăsind locuri şi amintiri, impresia că am trăit un mic coşmar care a dispărut şi că totul şi-a luat albia unde se vor scurge ultimii ani rămaşi. Merg pe străzile atât de familiare cu dezinvoltura băştinaşului şi cu certitudinea că voi continua hic et nunc.
Tu parles ! Curând curând calea se întoarce et mes tripes avec.... Mă mint că pot reveni oricând şi mai ales că mi se vor toci amintirile şi regretele. Ştiu, e posibil sau probabil, sau NU.
Dar inima a mai pierdut o bucățică şi nu mi-au mai rămas multe....
Iar revenirea pe urmele incă proaspete ale paşilor mei atât de îndărătnici că i-am repetat aproape o jumate de secol a fost una din cele mai proaste alegeri din acele minuscule elanuri cărora mai am forța să le dau curs.
O falsă dulceață mă cuprinde regăsind locuri şi amintiri, impresia că am trăit un mic coşmar care a dispărut şi că totul şi-a luat albia unde se vor scurge ultimii ani rămaşi. Merg pe străzile atât de familiare cu dezinvoltura băştinaşului şi cu certitudinea că voi continua hic et nunc.
Tu parles ! Curând curând calea se întoarce et mes tripes avec.... Mă mint că pot reveni oricând şi mai ales că mi se vor toci amintirile şi regretele. Ştiu, e posibil sau probabil, sau NU.
Dar inima a mai pierdut o bucățică şi nu mi-au mai rămas multe....
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Lady sings the blues
Le 02/02/2020
Il parait que c'est une de ces journées uniques dans notre existence : un palindrome ! Le 02/02/2020 ! Jour heureux entre tous.... je n'ai pas remarqué ha ! Ha ! Le ciel parisien est gris, c'est pas pour me déplaire, j'en ai l'accoutumance....mais tout le reste est gris aussi....
Je constate (pas une nouveauté ça aussi !!) que je ne remplie la vie de personne au point de me désirer....Enfin, ne prenez pas mes dires au mot ! Quand je dis désirer, c'est que mon absence n'est pas perçue en tant que vide à remplir. Même mon chien mène sa vie comme d'hab en toute gaité.... C'est qui est plus triste encore c'est que cela m'est désormais indifférent. Pas au point de pouvoir me passer complètement des autres, mais c'est tout juste. En d'autres mots, je n'en mourrai pas.
Aujourd'hui la première nouvelle c'est la disparition d'un des fils de mon ancien patron et ami. Tu parles d'un palindrome ! Les pleurs ne m'étouffent pas, je l'ai peu connu ou plutôt je l'ai peu fréquenté. Sa vie me fut familière à une époque assez longue (et passablement heureuse) de ma vie, c'est assez pour que j'y pense un peu. Un tout petit peu.... Mais sachant ce que j'ai su, je crois que pour le reste de la famille c'est une délivrance....
Et oui, ma fille, le cercle de tes relations de longue durée s'écourte accelerando ! À qui le tour ? Non, ne parlons pas de malheur le jour supposé être le plus chanceux de notre brève passage à travers l'éternité ! Haut les coeurs, mon tour viendra quand il le décidera et basta !
Je constate (pas une nouveauté ça aussi !!) que je ne remplie la vie de personne au point de me désirer....Enfin, ne prenez pas mes dires au mot ! Quand je dis désirer, c'est que mon absence n'est pas perçue en tant que vide à remplir. Même mon chien mène sa vie comme d'hab en toute gaité.... C'est qui est plus triste encore c'est que cela m'est désormais indifférent. Pas au point de pouvoir me passer complètement des autres, mais c'est tout juste. En d'autres mots, je n'en mourrai pas.
Aujourd'hui la première nouvelle c'est la disparition d'un des fils de mon ancien patron et ami. Tu parles d'un palindrome ! Les pleurs ne m'étouffent pas, je l'ai peu connu ou plutôt je l'ai peu fréquenté. Sa vie me fut familière à une époque assez longue (et passablement heureuse) de ma vie, c'est assez pour que j'y pense un peu. Un tout petit peu.... Mais sachant ce que j'ai su, je crois que pour le reste de la famille c'est une délivrance....
Et oui, ma fille, le cercle de tes relations de longue durée s'écourte accelerando ! À qui le tour ? Non, ne parlons pas de malheur le jour supposé être le plus chanceux de notre brève passage à travers l'éternité ! Haut les coeurs, mon tour viendra quand il le décidera et basta !
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Plus que là-bas
Le 30/01/2020
Dans les lieux où on vécu les miens, ici à Paris, je comprends leurs errances et ce que cela a dû leur coûter. À ma maman surtout. Elle a changé de pays et de maison plusieurs fois et à chaque fois cela -j'en suis sûre maintenant- a dû la poignarder au tréfonds de sa belle sensibilité. Elle a survécu vaille que vaille et longtemps. Forte ? Sans doute. Meurtrie ? Comment puis-je en douter maintenant ? Je geins pour mon insignifiante personne balayant à bon escient les autres. TOUS. Et pourtant je vais faire appel à leurs expériences pour sortir la tête de l'eau. Obligée. J'ai sauté le pas sur un terrain où les chers disparus, de plus en plus nombreux, vont me tenir par la main pour me pousser vers la suprême sagesse : accepter mon destin, faire avec.
Tu parles ! Mauvaise élève, je suis, je reste. Tant que j'aurai la force. Elle est où d'ailleurs ?
Tu parles ! Mauvaise élève, je suis, je reste. Tant que j'aurai la force. Elle est où d'ailleurs ?
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La fièvre
Le 30/01/2020
Non celle du coronavirus, quoique il me rendrait un fieffé service. Un petit coup d'hôpital et adieu angoisses, doutes, douleurs.
J'ai dû faire un faux pas en criant victoire trop tôt. V'là que la fièvre parisienne me rattrape par des pans entiers de mon cerveau, âme y compris. Malgré les embouteillages, les folles transformations, les manifs, la pluie morose et tout le toutim. Ma mémoire ne veut pas mourir à petit feu, se rebiffe, me donne de temps en temps des coups de canif qui font mal en diable. Le plus dur ce fut de longer en taxi, le Bois de Boulogne précisément là où je promenais mes chiens presque en béatitude, en communion parfaite avec les lacs, les arbres qui ont dû voir pas mal de choses. Oui, mais ici, en plein Paris où j'avais planté mes banderilles je croyais pour toujours. Must never say never.
Alors ? La thérapie ? Oscillante, recule, avance un peu, vacille à nouveau. Je me sens - sûrement à tort - une infime partie de cet endroit. L'ai-je arpenté ce trottoir qui menait à mon petit chez moi des milliers de fois au moins d'y avoir laissé l'empreinte de mes semelles ? J'ai tout abandonné pour de bonnes ou des mauvaises raisons ? Ce qui est sûr c'est que j'y laisse à petit feu ma peau....avec mes souvenirs bons ou moins bons, mais les miens. Je la sens comme une trahison. Un autre moi qui s'accroche à ce que j'avais construit brique par brique pour fusionner avec le petit bout de ville où je trainais pépère mes colères et mes joie. MA VIE. Et , comme cela, d'un coup, j'ai tout cassé dans mon coeur.
J'y laisse mon passé sans savoir quel avenir me guette au tournant. Tout le travail d'oubli est à recommencer....aurai-je la force ? Demandez à mon Ange Gardien. Pas ces jours ci où je suis parisienne. Il fait grève en gilet probablement. À moi de rire jaune....
J'ai dû faire un faux pas en criant victoire trop tôt. V'là que la fièvre parisienne me rattrape par des pans entiers de mon cerveau, âme y compris. Malgré les embouteillages, les folles transformations, les manifs, la pluie morose et tout le toutim. Ma mémoire ne veut pas mourir à petit feu, se rebiffe, me donne de temps en temps des coups de canif qui font mal en diable. Le plus dur ce fut de longer en taxi, le Bois de Boulogne précisément là où je promenais mes chiens presque en béatitude, en communion parfaite avec les lacs, les arbres qui ont dû voir pas mal de choses. Oui, mais ici, en plein Paris où j'avais planté mes banderilles je croyais pour toujours. Must never say never.
Alors ? La thérapie ? Oscillante, recule, avance un peu, vacille à nouveau. Je me sens - sûrement à tort - une infime partie de cet endroit. L'ai-je arpenté ce trottoir qui menait à mon petit chez moi des milliers de fois au moins d'y avoir laissé l'empreinte de mes semelles ? J'ai tout abandonné pour de bonnes ou des mauvaises raisons ? Ce qui est sûr c'est que j'y laisse à petit feu ma peau....avec mes souvenirs bons ou moins bons, mais les miens. Je la sens comme une trahison. Un autre moi qui s'accroche à ce que j'avais construit brique par brique pour fusionner avec le petit bout de ville où je trainais pépère mes colères et mes joie. MA VIE. Et , comme cela, d'un coup, j'ai tout cassé dans mon coeur.
J'y laisse mon passé sans savoir quel avenir me guette au tournant. Tout le travail d'oubli est à recommencer....aurai-je la force ? Demandez à mon Ange Gardien. Pas ces jours ci où je suis parisienne. Il fait grève en gilet probablement. À moi de rire jaune....
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Mon cerveau reptilien
Le 29/01/2020
A parlé ! Contrairement à tout ce que je craignais, la thérapie que je me suis imposée fonctionna à merveille (presque...)
Le toubib qui me calme d'habitude pour enlever du moins pour quelques heures la douleur physique avec une piquouse de son crû a réussi comme au billard à toucher une autre bille, celle de la nostalgie exacerbée que j'exhibe à tout bout de champ....
L'être humain s'apparente assez à un caméléon. Il change de couleur quand la survie s'impose. J'ai donc fait -surprenant vis-à-vis des piètres performances antérieures- un parcours du combattant digne des certains records chez les vieux ! Fière d'arpenter mes lieux de mémoire sans grosses égratignures, avec une légère exaltation découvrant que, oui, ils seront là à ma portée chaque fois que je déciderai de revenir. Ce constat tellement évident m'a rendu hilare, presque ridicule....
Demain je change en théorie d'âge, du moins sur le papier. Parce qu'on vieillit tous les jours mes copains ! Tiens, mes copains, ils ont aussi réussi leur thérapie me concernant. Leur vie continue, mon absence devient élastique, s'allonge en douceur, elle finira par disparaître dans la brume quotidienne. C'est de bonne guerre !
Ma tendresse pour tout cela sera pour ce qu'il me reste de chemin, intacte. Mais bien rangée dans un coin. Sans me torturer à tout bout de chemin.
Je peux finalement avancer sur la nouvelle voie de ma vie provinciale. Petits pas pour un résultat incertain. En me rapprochant de plus en plus à la Nature, donc à la Vie éternelle, sans début ni fin. Enfin, je vise trop haut peut-être....On verra, on verra....
Le toubib qui me calme d'habitude pour enlever du moins pour quelques heures la douleur physique avec une piquouse de son crû a réussi comme au billard à toucher une autre bille, celle de la nostalgie exacerbée que j'exhibe à tout bout de champ....
L'être humain s'apparente assez à un caméléon. Il change de couleur quand la survie s'impose. J'ai donc fait -surprenant vis-à-vis des piètres performances antérieures- un parcours du combattant digne des certains records chez les vieux ! Fière d'arpenter mes lieux de mémoire sans grosses égratignures, avec une légère exaltation découvrant que, oui, ils seront là à ma portée chaque fois que je déciderai de revenir. Ce constat tellement évident m'a rendu hilare, presque ridicule....
Demain je change en théorie d'âge, du moins sur le papier. Parce qu'on vieillit tous les jours mes copains ! Tiens, mes copains, ils ont aussi réussi leur thérapie me concernant. Leur vie continue, mon absence devient élastique, s'allonge en douceur, elle finira par disparaître dans la brume quotidienne. C'est de bonne guerre !
Ma tendresse pour tout cela sera pour ce qu'il me reste de chemin, intacte. Mais bien rangée dans un coin. Sans me torturer à tout bout de chemin.
Je peux finalement avancer sur la nouvelle voie de ma vie provinciale. Petits pas pour un résultat incertain. En me rapprochant de plus en plus à la Nature, donc à la Vie éternelle, sans début ni fin. Enfin, je vise trop haut peut-être....On verra, on verra....
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