En ces temps bougeant selon des variables aléatoires pardonnez-moi de prendre de la hauteur ou si vous me trouvez présomptieuse,  de prendre la clé des champs....
Comme d'hab je fuis dans la musique. Aujourd'hui c'est Chopin.... le premier concerto in E minor en l'occurrence. Je ferme les yeux et -c'est inespéré - le piano du Maestro m'envoie une déclaration d'amour. J'avais oublié à quel point cela me manquait...
Sauvée ? Tant que je comprends le message....perheps, perheps, perheps...

Pour parer à mon arthrose qui se fait de plus en plus agressive. Elle suit l'air du temps ou quoi ?  Donc je cherche des moyens d'apaisement en regardant autour de moi... il ne faut pas être trop exigent, on n'en trouve pas des masses des raisons de réjouissance.... J'ai comme une impression de tournis, la terre n'a pas changé de rotation, elle va à vau l'eau par n'importe quel bout qu'on la scrute. Pas de panique pourtant, les choses finissent toujours par s'arranger. Oui, mais quand et comment ? De mon temps  - celui court qui me reste - aucun espoir. Laisse béton, mange et bois comme les autres.
Il me reste à dire comme Max Gallo il y a une éternité " Messieurs les censeurs je vous salue !"

Hourra ! Les restos, cafés et autres terrasses sont enfin noirs de monde ! Je comprends la soif ha ! ha ! de quitter ses pénates pour d'autres dieux plus ventrus et sympathiques....
Mais bon sang, qui travaille alors ? On croule sous les avis de récession économique, on prévoit des lendemains pas chantants du tout, néanmoins on trépigne en souhaitant  d' aller le plus loin possible, on guette les frontières ouvertes ou fermées, bref on parle surtout vacances. Voyez-vous, rester enfermé chez soi ce ne fut pas une partie de plaisir ! C'est dur de ne rien faire en regardant par la fenêtre la rue vide...C'est fatiguant en diable ! Et je ne parle pas du stress.... Heureusement on a prévu des consultations psy par téléphone. Ils sont prévenants nos gouvernants, que désirez-vous de plus ?
le soleil lui, n'a pas été confiné. Il est là à nous narguer, qui peut lui tenir tête ?! Allez, encore un petit effort camarades, les plages sentant bon le sable chaud nous tendent les transats ! C'est pour demain mes potes ! Après ... on verra. Ah, ça ira, ça ira ça ira, n'est-ce pas ?

J'ai vécu suffisamment de temps dans un pays qu'on nomme encore totalitaire pour ne pas savoir ce qu'une privation de liberté veut dire. Je vous assure que la vie qu'on nous inflige qui ressemble beaucoup à une autoflagellation, est pire, bien pire. Tout est quadrillé sinon interdit, le comble on se l'applique à soi même de crainte de trépasser. C'est grave de mourir, c'est définitif. Ce n'est pas un scoop. Il me vient à rire, comme si on pouvait échapper à la mort, inscrite dans nos gènes dès la naissance. Oui, mais on veut encore des sous, des vacances, des amours, et autres babioles. Encore et encore, jusqu'à quand ? Vous manquez bigrement d'imagination mes frères, Elle est là à côté tapie et muette à nous attendre au tournant. Vous pouvez toujours fuir, vous masquer, vous asperger de désinfectant, la Mort n'est pas un virus, ne s'attrape pas, elle EST en nous , nous sommes à elle, basta.
Oui mais... en attendant vogue la galère avec les barbelés virtuels qu'on s'est construit vite fait. Je ne vous savez pas si obéissants...si prompts, si besogneux....Ben, attendons ....

Cet être humain.... On avance dans l'âge, on croit toujours au Père Noël ! Nombre de gens d'un âge certain ( euphémisme pour ne pas dire vieux, de nos jours les vieux ne veulent plus l'être ou alors quand ils le sont vraiment on les jettent aux oubliettes des affreux EHPAD) croient, veulent en sourdine ou sans gène refaire leurs vies, trouver l'amour ! L'amour, toujours lui ce Cupidon pervers et fuyant, menteur en diable !
Comment peut-on s'imaginer entrer dans la vie de quelqu'un et y trouver sa place  ? Il y a foule Mesdames, Messieurs, dans vos vies antérieures ! Remplies au ras bord de souvenirs forcément enjolivés, de fantômes qui ne veulent pas quitter la place, par dessus tout souvent une famille réticente sinon hostile.  Bonjour les dégâts, désillusions y compris !
Bien sûr on n'est pas toujours naïf. Mais le besoin d'une caresse (de l'âme, faut être un brin réaliste quand même !), d'une solitude partagée, de l'apaisement fut-il temporaire de la peur d'une fin programmée sont vainqueurs à tous las coups.
On se lance billes en tête quand l'heureuse occasion arrive ( avouons, c'est rare) , rassurez-vous, les emmerdes ne sont pas loin....Mais, sans occasion aucune, on garde l'espérance jusqu'au bout ! Vous ne me croyez pas ?  attendez voir....Tous ces déprimés qui remplissent le bonheur et l'escarcelle des psy pourquoi pensez vous qu'ils se morfondent ? Parce que l'attente est trop longue pardi ! Allez, courage, plus vos espoirs sont tenaces plus la fin est proche ! Et la délivrance avec.
J'suis gaie, ne trouvez-vous pas ?