anastasia
L’automne est là
Le 03/09/2023
On nous le dit.... De là où je suis je le sens pas, pas du tout. Un soleil de plomb resiste à la poussée des journées, les touristes attardés arpentent les plages bienveillantes. Les restos font leur beurre quoique moins remplis. Mais faut ce qu'il faut, les paysans ( a-t-on encore le droit de les nommer ainsi ?!) ont déjà commencé à labourer , ensemancer, brûler la paille, tout ça très tôt le matin , seul le soleil se fait un peu plus paresseux ...
Dans mon âme pourtant l’automne de mes jeunes années pas semblable à ce que je vois aujourd'hui renaît en force avec son panier de gourmandises... Les feuilles dorées des arbres, l’odeur des fruits mûrs, le jus de raisin qu’on buvait entre copains dans un troquet quelconque,. la vie citadine qui reprenait le dessus sur les restes de sable chaud qui traînaient encore sur nos vêtements d’été.... On était jeunes, forcément beaux, amoureux, complètement inconscients de notre bonheur. J’essaie de revivre ces moments bénis , je me veux optimiste, j’y arrive point. Voilà, ni jours heureux ni nos amours reviennent.... Apollinaire le disait mieux, je lui demande pardon.
Dans mon âme pourtant l’automne de mes jeunes années pas semblable à ce que je vois aujourd'hui renaît en force avec son panier de gourmandises... Les feuilles dorées des arbres, l’odeur des fruits mûrs, le jus de raisin qu’on buvait entre copains dans un troquet quelconque,. la vie citadine qui reprenait le dessus sur les restes de sable chaud qui traînaient encore sur nos vêtements d’été.... On était jeunes, forcément beaux, amoureux, complètement inconscients de notre bonheur. J’essaie de revivre ces moments bénis , je me veux optimiste, j’y arrive point. Voilà, ni jours heureux ni nos amours reviennent.... Apollinaire le disait mieux, je lui demande pardon.
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J’aime pas
Le 24/08/2023
Les jardins zoologiques. Des animaux malheureux qu’une foule en liberté nourrit de quelques cacahuètes ...
En plus on se fait de fausses idées qu’ils ont perdu leur instinct sauvage. De temps en temps il y a un ours qui quitte sa cage, fait le mur et effraye la foule qui n’en revient pas. L’ours n’est pas carnivore mais pas gentil gentil non plus. Surtout après avoir été traité avec douce condescendance. Bon, malheur à lui, il n’ira pas loin. Les gardiens de l’ordre arrivent, vous devinez la suite.
L’histoire se répète avec d’autres pensionnaires du jardin mais la fin est toujours la même.
Vous ne me ferez jamais aimer les zoos.
En plus on se fait de fausses idées qu’ils ont perdu leur instinct sauvage. De temps en temps il y a un ours qui quitte sa cage, fait le mur et effraye la foule qui n’en revient pas. L’ours n’est pas carnivore mais pas gentil gentil non plus. Surtout après avoir été traité avec douce condescendance. Bon, malheur à lui, il n’ira pas loin. Les gardiens de l’ordre arrivent, vous devinez la suite.
L’histoire se répète avec d’autres pensionnaires du jardin mais la fin est toujours la même.
Vous ne me ferez jamais aimer les zoos.
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I need a hero !?
Le 21/08/2023
Hurlait une chanson pop des années 80 ou 90 ? C’était donc qu’ y avait nécessité ! Alors les malins de notre monde d’aujourd'hui ont sévi., Fabriquant après moult études du marché potentiel une série de personnages qui doivent façonner notre vision morale du courage. Et boum, entre poupée Barbie et La Guerre des Étoiles on ne sait plus quel héros choisir. Il est loin, très loin le temps de Hector et d’Achille. Il paraît qu’on est plus "civilisé " .... Reste à confirmer.
Ce fut vite décidé via un bon lavage de cerveau. Les sportifs, acteurs de cinoche ou personnages de bandes dessinées. Je n’ose douter qu’on a perdu au change. D’un œil distrait je regarde le combat de gladiateurs ( j’exagère mais pas beaucoup, pas encore du sang qui coule ) que mènent deux joueurs de tennis. Un vieux briscard et un poulain téméraire, l’orgueil par dessus la raquette. Le spectacle c'est le public qui le fait pourtant. On se croirait dans une arène de corrida. Sifflements, cris, gesticulations, tout y est, des aficionados réduits à l’état sauvage. Une variante du catharsis aristotélicien ? Allons donc, je perds mon grecque ou c’est moi qui suis à côté de la plaque ? N’empêche, la vérité est là : il est loin le temps d’Achille..
La preuve s’il en fallait une : à la fin du match le vainqueur se jette par terre les bras en croix en martyre victorieux avant de déchirer dans un cri primal son tee-shirt ! À bas la pub, zyotez mes muscles ! Ses sponsors qui avaient bardé son équipement de leurs sigles censés rendre la victoire profitable ont dû être contents !!!! Le vaincu, poulain sans l’ expérience des grandes victoires, les nerfs en pelote éclata en sanglots qu’il prolongea sur le podium. Pauvre gosse jeté en pâture sur les circuits internationaux à cause de son talent hors normes pour qu’il rapporte de l’argent, énormément d’argent. On titille sa vanité puérile en le biberonnant à l’exploit, on dirait un phénomène de foire qu’on exhibe de tournoi en tournoi. Ne vous trompez pas, tout est prévu, organisé, surtout calculé. À lui, le petit prodige, il lui incombe juste de taper la balle comme un dératé (je reconnais qu’il a souvent des fulgurances de génie ), de suivre aveuglement les injonctions de son mentor, surtout, surtout de gagner. Toujours si ça se trouve. Ce qu’il fait -c’est touchant-à la perfection. La dépendance est si visible (et sonore, le mentor lui parlant pendant les matchs- est-ce permis d’ailleurs ?) qu’elle frôle l’indécence. Suis-je subjective ? Vais-je vite en besogne ? Possible, mais le matériel est abondant ! Ce n’est qu’une partie de l’iceberg de l’océan tennis.
J’extrapole ou je me suis laissée emporter peut-être....Essayez quand même de regarder cela autrement. Changez de chaise d’arbitrage ! Alors ? Ça vous met la puce à l'oreille, hein ?
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L’Enfer - suite ( mais hélas pas fin)
Le 18/08/2023
Si j’y pense bien l’enfer on l’a connu tous et tout le long de notre vie fut-elle heureuse semblable à un long fleuve tranquille ! Vous souvenez vous des angoisses de la tendre enfance ? Peur du noir, tristesse de rester seule ou alors agacement provoqué par la présence envahissante des autres ? Et l’école ? On s’amusait bien des fois, pas toujours. Vite appris la méchanceté, la concurrence, mesurant par dépit le gouffre de la défaite. Il y avait un ou une mieux que nous, plus beaux, plus intelligents, plus admirés. Petit enfer en y pensant aujourd'hui mais à l’époque on s’en faisait toute une montagne.
Allez, en avançant sur le chemin on a buté sur d’autres enfers mignons ou grossiers... Juste pour nous pourrir de temps en temps nos amours, nos amitiés, nos souvenirs. Je sais, je sais, on dispose de trucs, de machins pour les ignorer, les noyer sur une chape d’oubli et tant mieux . La preuve on survit. Avec une certitude : l’Enfer est là, on le côtoie, on l’apprivoise, on s’habitue. En quittant ce monde on prend aussi congé de lui. Enhorabuena ! Bonjour Le Néant ou le Cosmos si vous vous voyez en poète ! Ha ! Cela ne changera rien à l’affaire. Alors aimez vos petits enfers ils vous tiennent vivants, n’est-ce pas rassurant ?
Allez, en avançant sur le chemin on a buté sur d’autres enfers mignons ou grossiers... Juste pour nous pourrir de temps en temps nos amours, nos amitiés, nos souvenirs. Je sais, je sais, on dispose de trucs, de machins pour les ignorer, les noyer sur une chape d’oubli et tant mieux . La preuve on survit. Avec une certitude : l’Enfer est là, on le côtoie, on l’apprivoise, on s’habitue. En quittant ce monde on prend aussi congé de lui. Enhorabuena ! Bonjour Le Néant ou le Cosmos si vous vous voyez en poète ! Ha ! Cela ne changera rien à l’affaire. Alors aimez vos petits enfers ils vous tiennent vivants, n’est-ce pas rassurant ?
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L'Enfer
Le 15/08/2023
Existe. Je l’ai côtoyé et pas qu’une fois... En ce moment précis il me contourne, pulverise l’air douçâtre du manque.... Les miens, parents/amis, confidents/complices, je sens dans ma chair leur assourdissante absence. Orpheline je ne cesse de rassasier ce blasphème de la Nature... restée la dernière pour garder une petite toute petite flamme de l’éblouissante lumière dans laquelle notre vie avait baignée.
Oui, l’enfer existe, il n’est pas toujours spectaculaire ni violent. Mou, discret, persistant. Tapi dans les recoins d’un souvenir, en évidence dans un paysage, silencieux parmi quelques notes de musique. On a beau essayer de l’éviter, il colle au minable reste de nos existences. Faut faire avec, c’était prévu de longue date.
Oui, l’enfer existe, il n’est pas toujours spectaculaire ni violent. Mou, discret, persistant. Tapi dans les recoins d’un souvenir, en évidence dans un paysage, silencieux parmi quelques notes de musique. On a beau essayer de l’éviter, il colle au minable reste de nos existences. Faut faire avec, c’était prévu de longue date.
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