anastasia
Mes dérisoires bobos
Le 10/09/2020
J'ai honte, vraiment. Regarder autour, quand je dis autour il s'agit de notre pauvre petite planète, me fait monter en moi une indicible honte pour mes bobos somme toute normaux. Ils touchent chacun sans exception, quelques uns sans avoir eu mes chances, petites mais oh combien rares et d'autant plus précieuses.
Je plains la perte de mes chers parents survenue à mon âge assez avancé pour ne pas dire plus. Autour beaucoup de tristesse, de chamboulements, de maladies impitoyables... Oui. Excusez mes jérémiades, elles sonnent pitoyables vue ce que se passe de nos jours. Je me souviens des mots d'un ami cher à mon coeur : quand je regarde le monde je n'ai aucun regret de le quitter.
Le gros et insoluble problème : est-t-on sûr de le quitter pour de bon ou on est condamné à une perpétuelle errance avec le désespoir de ne rien pouvoir faire et cela pour l'éternité ? Quelle effroyable perspective !
Je plains la perte de mes chers parents survenue à mon âge assez avancé pour ne pas dire plus. Autour beaucoup de tristesse, de chamboulements, de maladies impitoyables... Oui. Excusez mes jérémiades, elles sonnent pitoyables vue ce que se passe de nos jours. Je me souviens des mots d'un ami cher à mon coeur : quand je regarde le monde je n'ai aucun regret de le quitter.
Le gros et insoluble problème : est-t-on sûr de le quitter pour de bon ou on est condamné à une perpétuelle errance avec le désespoir de ne rien pouvoir faire et cela pour l'éternité ? Quelle effroyable perspective !
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Chassez la tristesse
Le 07/09/2020
Elle revient au galop.... Ces deux derniers jours j'ai revécu la disparition de maman point par point.... Cela fait trois ans, déjà... Jamais comme aujourd'hui je ne me suis sentie aussi orpheline....mutilée, perdue...Errant ici ou ailleurs dans l'attente que cela m'arrive aussi. Grande philosophe que je suis... s'il y a une certitude qui fait l'unanimité c'est qu'on est tous mortels.
L'accepte-t-on ? Autre bêtise, évidement non.
Ce ne sont pas ces pensées banales et morbides qui me pourrissaient hier et avant-hier les nuits et les jours, non. C'est - tardivement - que j'ai des remords tellement douloureux que j'en suis malade pour de bon. Qu'ai-je raté ? Les soins que je n'ai pas donnés, les mots que j'aurais dû prononcer, les gestes manqués, quoi ?
Je me souviens bien, c'était la peur. J'étais paralysée, je sentais que la fatalité rôdait et ne savais pas comment m'y prendre. La conjurer ? Accompagner avec un sentiment intelligent ou une intelligence sentimentale ? Aider mais comment ? Soulager la souffrance et le pressentiment qu'elle avait pour me l'avoir dit ? Noir, le noir absolu, humiliant et tenace, j'y étais noyée jusqu'au cerveau. Muette, lâche, pétrifiée.
C'est pourquoi quand cela arriva - soudain, sans préparation préalable- je fus abrutie, presqu'inerte. Un robot qui fit son devoir c'est tout. Cela ne me concernait pas, c'était inconcevable que maman me quitte et me laisse sur le bord de la route sans me donner un mode d'emploi.
C'est maintenant que je commence à comprendre, admettre non, je ne suis pas encore là mais entrevoir que oui, c'est possible, cela arrive à tous, cela va m'arriver et personne moi y compris ne saura quoi faire quoi dire pour adoucir le moment. Va-t-il survenir par surprise ? Escamoter l'instant pour que je ne le sente pas ? Sûrement, je n'admets pas la réalité de la Mort. Je me dis avec vaillance que peut me chaud quand et comment. Hypocrite jusqu'à la moelle ! La peur, voilà ce que je sens me remplir à ras bord. La peur, point barre.
Rira bien qui rira le dernier ! Et ce ne sera pas moi, c'est sûr !
L'accepte-t-on ? Autre bêtise, évidement non.
Ce ne sont pas ces pensées banales et morbides qui me pourrissaient hier et avant-hier les nuits et les jours, non. C'est - tardivement - que j'ai des remords tellement douloureux que j'en suis malade pour de bon. Qu'ai-je raté ? Les soins que je n'ai pas donnés, les mots que j'aurais dû prononcer, les gestes manqués, quoi ?
Je me souviens bien, c'était la peur. J'étais paralysée, je sentais que la fatalité rôdait et ne savais pas comment m'y prendre. La conjurer ? Accompagner avec un sentiment intelligent ou une intelligence sentimentale ? Aider mais comment ? Soulager la souffrance et le pressentiment qu'elle avait pour me l'avoir dit ? Noir, le noir absolu, humiliant et tenace, j'y étais noyée jusqu'au cerveau. Muette, lâche, pétrifiée.
C'est pourquoi quand cela arriva - soudain, sans préparation préalable- je fus abrutie, presqu'inerte. Un robot qui fit son devoir c'est tout. Cela ne me concernait pas, c'était inconcevable que maman me quitte et me laisse sur le bord de la route sans me donner un mode d'emploi.
C'est maintenant que je commence à comprendre, admettre non, je ne suis pas encore là mais entrevoir que oui, c'est possible, cela arrive à tous, cela va m'arriver et personne moi y compris ne saura quoi faire quoi dire pour adoucir le moment. Va-t-il survenir par surprise ? Escamoter l'instant pour que je ne le sente pas ? Sûrement, je n'admets pas la réalité de la Mort. Je me dis avec vaillance que peut me chaud quand et comment. Hypocrite jusqu'à la moelle ! La peur, voilà ce que je sens me remplir à ras bord. La peur, point barre.
Rira bien qui rira le dernier ! Et ce ne sera pas moi, c'est sûr !
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Trop tard...
Le 01/09/2020
Cela me fait penser... tout ou presque arrive trop tard ... Le passage ici bas est si court...d'ailleurs je me demande pourquoi on dit "ici bas" ? Est-on si sûr de partir en haut ? Le haut de quoi ? La terre est ronde, enfin, on le dit....pas eu le temps de vérifier....
Je me retrouve vieille pas plus intelligente qu'au début mais plus informée. C'est déjà beaucoup mais cela arrive trop tard. Plus le temps de slalomer entre les malheurs fussent-ils petits ou grands. Plus le temps de bouger ma carcasse vers des horizons lointains ... Plus le temps de bien choisir mes compagnons de route.... je ne fais plus la fine bouche, on prend ce qui se présente et ce n'est pas toujours brillant.
J'ai la nette impression qu'on m'a volé - du moins un bout significatif - de ma petite vie. "Les autres" comme les nommait Sartre (je ne l'ai jamais aimé celui-là, je le sentais menteur, opportuniste, un faux semblant et les exégètes d'aujourd'hui me donnent raison) n'étaient pas l'enfer, souvent se partageant de gros morceaux de mon coeur et pourtant le fait est là : ils ont bouffé à pleine bouche mon temps, mon énergie, mes sentiments. Trop tard j'ai pu jouer à ma guise la pièce de mon écriture. Et encore....
Maintenant de bouger me coûte, de penser j'en n'ai plus envie.... D'autres plaisirs ou joies n'y songe plus ma vieille , c'est cuit. Trop tard ....
Je me retrouve vieille pas plus intelligente qu'au début mais plus informée. C'est déjà beaucoup mais cela arrive trop tard. Plus le temps de slalomer entre les malheurs fussent-ils petits ou grands. Plus le temps de bouger ma carcasse vers des horizons lointains ... Plus le temps de bien choisir mes compagnons de route.... je ne fais plus la fine bouche, on prend ce qui se présente et ce n'est pas toujours brillant.
J'ai la nette impression qu'on m'a volé - du moins un bout significatif - de ma petite vie. "Les autres" comme les nommait Sartre (je ne l'ai jamais aimé celui-là, je le sentais menteur, opportuniste, un faux semblant et les exégètes d'aujourd'hui me donnent raison) n'étaient pas l'enfer, souvent se partageant de gros morceaux de mon coeur et pourtant le fait est là : ils ont bouffé à pleine bouche mon temps, mon énergie, mes sentiments. Trop tard j'ai pu jouer à ma guise la pièce de mon écriture. Et encore....
Maintenant de bouger me coûte, de penser j'en n'ai plus envie.... D'autres plaisirs ou joies n'y songe plus ma vieille , c'est cuit. Trop tard ....
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Ça se corse
Le 01/09/2020
Mes potes.... Le covid fait des ronds de jambe tout autour.... C'est la première fois qu'il est tout à côté... j'espère qu'il m'a pas à la bonne, je serais prête pour la casse alors.
Eh bien j'avoue, j'ai la frousse. Aux chiottes mes voeux de passer de l'autre coté... Je m'agrippe, m'attache, m'incruste. On verra bien qui sera le vainqueur. J'ai des doutes quand même...
Eh bien j'avoue, j'ai la frousse. Aux chiottes mes voeux de passer de l'autre coté... Je m'agrippe, m'attache, m'incruste. On verra bien qui sera le vainqueur. J'ai des doutes quand même...
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Deus ex machina
Le 18/08/2020
On en a bavé mes potes ces derniers mois.... Covid plus canicule, un cocktail dont on se passerait bien... La Nature ou la Main de Dieu ? Qu'importe, comment s'en sortir, that is the question !
Et voilà ! D'un coin ( important, important, je le nie pas) de notre hexagone surgit un quasi géant débonnaire (pas tant que ça) qui sans bruit (au départ) trouvait des solutions. Faisait son boulot de toubib, sortait quelques uns des griffes de la Mort. On commença à le connaitre, puis à l'aduler, à lui trouver un air de Deus ex machina fascinant avec ses cheveux blancs et son apparence Christique sorti d'une icône byzantine. On buvait ses paroles (rares, grande maîtrise dans l'art de la communication), on ne jurait que par ses convictions.
Et puis la machine des ragots, intrigues et surtout grosses combines économiques s'est ébranlée. Il y a eu quelques ratés au démarrage mais faites lui confiance, quand elle prend sa vitesse de croisière elle déboulonne aussi ( il n'y a pas que les maires). Voilà notre dieu descendu en flèche et du coup notre cher hexagone, que dis-je, la planète entière s'est scindée. Clans, parentelle, Big Farma et autres groupuscules partant en vrille pour nous le rabaisser vite fait.
Le fait est que les dieux ne meurent pas comme nous les autres mortels. Un laps de temps plus tard, le revoilà crinière raccourcie, toujours sur le front. Avec ses émules et la comète des détracteurs légèrement raréfiée. La bataille continue et nous toujours sous la canicule, le Covid, les masques.
Les masques c'est plutôt rigolo : obligatoires par ci, non obligatoires par là, ça change d'une rue à l'autre, d'une commune à une autre. Comprenne qui pourra. Le seul vraiment libre dans toute cette saga c'est le Covid ! Et dire que ce n'est pas un vivant, ni un mort. Animal? Minéral ?
Sans rapport : le taux de réussite au bac est exceptionnel cette année. Étant donné que la moitié de l'année les élèves l'ont passé confinés à jouer sur les play-stations je ne veux pas scruter la qualité de la fournée mise sur le marché.
Allez, riez un bon coup ! L'avenir s'annonce rose bonbon, n'est-elle pas la couleur à la mode ?
Et voilà ! D'un coin ( important, important, je le nie pas) de notre hexagone surgit un quasi géant débonnaire (pas tant que ça) qui sans bruit (au départ) trouvait des solutions. Faisait son boulot de toubib, sortait quelques uns des griffes de la Mort. On commença à le connaitre, puis à l'aduler, à lui trouver un air de Deus ex machina fascinant avec ses cheveux blancs et son apparence Christique sorti d'une icône byzantine. On buvait ses paroles (rares, grande maîtrise dans l'art de la communication), on ne jurait que par ses convictions.
Et puis la machine des ragots, intrigues et surtout grosses combines économiques s'est ébranlée. Il y a eu quelques ratés au démarrage mais faites lui confiance, quand elle prend sa vitesse de croisière elle déboulonne aussi ( il n'y a pas que les maires). Voilà notre dieu descendu en flèche et du coup notre cher hexagone, que dis-je, la planète entière s'est scindée. Clans, parentelle, Big Farma et autres groupuscules partant en vrille pour nous le rabaisser vite fait.
Le fait est que les dieux ne meurent pas comme nous les autres mortels. Un laps de temps plus tard, le revoilà crinière raccourcie, toujours sur le front. Avec ses émules et la comète des détracteurs légèrement raréfiée. La bataille continue et nous toujours sous la canicule, le Covid, les masques.
Les masques c'est plutôt rigolo : obligatoires par ci, non obligatoires par là, ça change d'une rue à l'autre, d'une commune à une autre. Comprenne qui pourra. Le seul vraiment libre dans toute cette saga c'est le Covid ! Et dire que ce n'est pas un vivant, ni un mort. Animal? Minéral ?
Sans rapport : le taux de réussite au bac est exceptionnel cette année. Étant donné que la moitié de l'année les élèves l'ont passé confinés à jouer sur les play-stations je ne veux pas scruter la qualité de la fournée mise sur le marché.
Allez, riez un bon coup ! L'avenir s'annonce rose bonbon, n'est-elle pas la couleur à la mode ?
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