anastasia
My name is nobody
Le 21/01/2022
Vous vous souvenez de ce western avec des grosses pointures hollywoodiennes ? Le personnage principal répondait au nom de Personne. C'est exactement ce que je revendique. Le droit de ne pas être une personne qui compte. D’ailleurs combien le sont, à part Mozart peut-être....Enfin je divague.... tous nous comptons ou avons compté au moins pour quelqu'un. Ce quelqu'un qui nous manque juste quand il n’est plus là. Au diable cette souffrance sentant à plein nez la vanité.
Je suis actuellement personne et basta. Même mon chien ne me reconnaît plus comme essentiel dans sa vie. Il a trouvé chaussure à son pied et ce n’est pas moi.
Allez, une bonne rasade de vodka et tu oublies. Faites pareil, ça marche.
Je suis actuellement personne et basta. Même mon chien ne me reconnaît plus comme essentiel dans sa vie. Il a trouvé chaussure à son pied et ce n’est pas moi.
Allez, une bonne rasade de vodka et tu oublies. Faites pareil, ça marche.
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L’école pas buissonnière du tout
Le 21/01/2022
Voulez vous que je vous raconte une bonne ? J’ai commencé ma scolarité sous un régime totalitaire. Cela voulait dire en premier : uniforme obligatoire avec numéro sur le manche (eh oui ! Ce genre de privilège n’est pas exclusif), ensuite pour les filles longueur de jupe précisée au millimètre près en dessous du genou. Cheveux coiffés en arrière mi-longs retenus par un bandeau blanc. Ongles coupées court, aucune fanfreluche admise. Je vous parle de l’école publique, d’ailleurs il n’y avait pas d’autre. Éducation physique obligatoire comme toute autre éducation, la discipline avant tout. Devant les profs on pipait pas mot sinon c’était l’exclusion. Et là mes enfants si vous en écopez une vous étiez fait comme un rat. Presque aucun moyen de réintégrer le système, fallait passer par le travail qu’on appelait "d’en bas". En gros la classe ouvrière. Contrairement à ce que vous imaginez le communisme appliqué et vécu n’appréciait pas les travailleurs. Seulement en théorie. Dans le quotidien c’était l’enfer, ou à peu près. Mais ça c’est une autre histoire.
L’école, celle que j’ai connue, n’était pas le bagne mais de loin cela y ressemblait. Les enfants sont futés, ils trouvent toujours une faille au système et s’arrangent avec. Je l’avais souligné auparavant, des qualités insoupçonnées se développent pour en faire des débrouillards, des sournois, des profiteurs même. Mais tout se passait en sourdine, ils ne flottaient jamais à la surface de la société civile. Finalement les vrais vainqueurs étaient les taiseux. Fallait la boucler et passer en douceur. Enfin quand c’était possible, quand on ne traînait derrière soi aucune tache contraire à la doxa officielle. Et ça mes potes c’était rarement envisageable puisque dès le départ on nous soupçonnait d’appartenir à une catégorie bannie. La police politique fonctionnait partout, j’en ai eu un petit aperçu. Une collègue et amie, prise sur un fait banal mais répréhensible ( lisant en cachette un bouquin vaguement licencieux) a eu la bonne idée pour elle de détourner la faute sur moi en prétextant que j’avais tenu des propos hostiles au régime. J’ai subi illico un mini procès avec lampe braquée dans mes yeux apeurés , interrogatoire soutenu et élimination sur le champ. Sauvée au bout d’une semaine à cause des luttes intestines entre les profs, membres du parti communiste n’excluant pas la bataille féroce pour le pouvoir. Moi, dérisoire enjeu mais réintégrée in extremis. J’avais dix ans. La leçon politique fut rude mais apprise.
Alors quand je vois l’école publique ici chez nous dans la bonne vieille république de France je ris et je pleure comme un clown triste
L’école, celle que j’ai connue, n’était pas le bagne mais de loin cela y ressemblait. Les enfants sont futés, ils trouvent toujours une faille au système et s’arrangent avec. Je l’avais souligné auparavant, des qualités insoupçonnées se développent pour en faire des débrouillards, des sournois, des profiteurs même. Mais tout se passait en sourdine, ils ne flottaient jamais à la surface de la société civile. Finalement les vrais vainqueurs étaient les taiseux. Fallait la boucler et passer en douceur. Enfin quand c’était possible, quand on ne traînait derrière soi aucune tache contraire à la doxa officielle. Et ça mes potes c’était rarement envisageable puisque dès le départ on nous soupçonnait d’appartenir à une catégorie bannie. La police politique fonctionnait partout, j’en ai eu un petit aperçu. Une collègue et amie, prise sur un fait banal mais répréhensible ( lisant en cachette un bouquin vaguement licencieux) a eu la bonne idée pour elle de détourner la faute sur moi en prétextant que j’avais tenu des propos hostiles au régime. J’ai subi illico un mini procès avec lampe braquée dans mes yeux apeurés , interrogatoire soutenu et élimination sur le champ. Sauvée au bout d’une semaine à cause des luttes intestines entre les profs, membres du parti communiste n’excluant pas la bataille féroce pour le pouvoir. Moi, dérisoire enjeu mais réintégrée in extremis. J’avais dix ans. La leçon politique fut rude mais apprise.
Alors quand je vois l’école publique ici chez nous dans la bonne vieille république de France je ris et je pleure comme un clown triste
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Des flaques
Le 21/01/2022
On patauge, cela fait un bout de temps. Pourtant on nous promet de nous enlever les mors, c'est pour bientôt. Vous y croyez vous ?
Honnêtement je ne crois plus à rien, alors....Comment suis-je arrivé ? L’exercice de la vie. Elle m’en a fait des muscles à force de me jeter de poubelle en poubelle... Ramasser les débris c'est devenu une perversion chez moi quand j’y pense. Et dire que des rêves de midinette j’en avais à revendre. Bonne école un régime qu’on appelait totalitaire, il vous nettoie les méninges tout en vous poussant sur le seul chemin existant, celui de l’obéissance aveugle qui stimule - vous n’allez pas le croire - un imaginaire bouillonnant. Vivre chez les fous ça vous endurcit ; d’où le plaisir de fouiller dans les poubelles. De l’Histoire s’il vous plaît !
Me revoilà ! À la case départ. C'est comme cela qu’on vieillit, à reculons. Et on perd tout espoir, croyance, rêve. À votre tour maintenant ! Bon voyage !
Honnêtement je ne crois plus à rien, alors....Comment suis-je arrivé ? L’exercice de la vie. Elle m’en a fait des muscles à force de me jeter de poubelle en poubelle... Ramasser les débris c'est devenu une perversion chez moi quand j’y pense. Et dire que des rêves de midinette j’en avais à revendre. Bonne école un régime qu’on appelait totalitaire, il vous nettoie les méninges tout en vous poussant sur le seul chemin existant, celui de l’obéissance aveugle qui stimule - vous n’allez pas le croire - un imaginaire bouillonnant. Vivre chez les fous ça vous endurcit ; d’où le plaisir de fouiller dans les poubelles. De l’Histoire s’il vous plaît !
Me revoilà ! À la case départ. C'est comme cela qu’on vieillit, à reculons. Et on perd tout espoir, croyance, rêve. À votre tour maintenant ! Bon voyage !
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Autre réflexion sur le pourquoi
Le 14/01/2022
Oui, j’ai un peu menti ou exagéré l’oubli des êtres chers à notre quotidien et qui nous ont quitté, de plus en plus nombreux....Nos environs se vident, les souvenirs par contre sont là, pas tout le temps heureusement, ça nous creuse encore plus le trou de notre cerveau chevalin. Vous savez ? Celui où se loge notre affectif, celui qui nous pourrit le parcours à force de recevoir des claques, sinon carrément des bottes. Tout ça laisse des bleus et je vous promet la guérison n’est pas au rendez-vous.
Donc double peine, peur pour soi, peur pour les autres. Faut avoir du courage ou une solide dose d’égoïsme pour passer à travers. Moi, j’oscille en permanence entre les deux. Et vous ? Un avis ? Un conseil ? Carcasse en béton et verbe hypocrite ?À votre bon cœur Messieurs Dames !
Donc double peine, peur pour soi, peur pour les autres. Faut avoir du courage ou une solide dose d’égoïsme pour passer à travers. Moi, j’oscille en permanence entre les deux. Et vous ? Un avis ? Un conseil ? Carcasse en béton et verbe hypocrite ?À votre bon cœur Messieurs Dames !
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Ça y est
Le 13/01/2022
Même ici sur la Côte tradinnellement considérée un Havre de paix, boum, il y a des manifs presque tous les jours. Normal, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Je croyais qu’en quittant les turbulences parisiennes je trouverais une sorte d’EHPAD de luxe où rien ne se passe à part les ambulances qui abusent de leur sirènes pour faire semblant de sauver les malades que nous sommes.
Que nenni ! Pas de tram, donc pas de sortie pour les estropiés. Heureusement il y a le soleil, lui la grève connaît pas. Déjà ça les râleurs !
Je croyais qu’en quittant les turbulences parisiennes je trouverais une sorte d’EHPAD de luxe où rien ne se passe à part les ambulances qui abusent de leur sirènes pour faire semblant de sauver les malades que nous sommes.
Que nenni ! Pas de tram, donc pas de sortie pour les estropiés. Heureusement il y a le soleil, lui la grève connaît pas. Déjà ça les râleurs !
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