Pour de bon....Je sais lire un calendrier mais j’avais pris la décision de ne pas en tenir  compte.  Pire,dès que quelqu'un y faisait allusion je coupais  court cette référence.  Mon imaginaire je l’ai gardé toujours en direction opposée.  Ça a marché,  bêtement je m’étais persuadé que sera ainsi pour l’éternité.  Plus bête que ça tu meurs ! Ben oui,  le temps a ses raisons, nos rêves il s’en fiche pas mal. Ne me dites pas que cela arrive à  tout un chacun.  Ça me fait  une belle jambe,  façon  de parler parce que justement  c’est par les jambes que j’ai pris le chemin  vers une mini Golgotha. Pas la peine de déployer le catalogue des petites et grandes  souffrances. Certains  de vous  les connaissent à leur corps  défendant. On est nombreux,  la majorité dirais-je. Mais ça fout un coup  au moral, d’autant  plus dur qu’inattendu.  En ces moments là on cherche  Dieu, un toubib,  une épaule amie sur laquelle pleurer. L’accueil n’est pas des plus beaux. Faire avec, ma belle ( ha ! quel euphémisme) et attends la sortie en serrant les dents. Ce qui est bien avec elle, c'est qu'elle est imprévisible.  Surprise  surprise  !!!! Pour les autres  surtout.  Le moment venu je m’en ficherai , alors là....Enfin, je garde bon espoir....

Puisque la nature a horreur du vide théoriquement le rien n’existe pas. Quoique je me sens vraiment vide à l’intérieur. Je me pose la question dans le peu de temps que  je m’accorde pour la réflexion de quoi est rempli ce vide. C'est cela qui m’effraie,  l’inconnu.  Saurais-je lui faire front ? 
Tout  autour c’est bien rempli, je le constate tous les jours.  Du joli, point. Du moche, du sordide,  de l’ignoble,  plein. C’est moi qui a  la berlue ou serait-ce la réalité ? La tristesse j’en ai jusqu’au ras bord et je doute fort qu’on puisse s’en contenter.. Enfin, la terre tourne,  je ne garantis pas le bon sens. Bonus on noie dans le Grand Mensonge.  Donc.... vas-y que je pousse...et autres  poncifs dont j’en ai marre aussi.  Il sera long le chemin ?

Je vois que je perds des comparses (lecteurs j’entendais) au fil du temps.  Pareil mes cheveux.  Autrefois abondants, soyeux et longs,  devenus  crépus et clairsemés....Et puis  s’il n’y avait que ça....Je sens deep in a corner of m'y heart (je cite Melody Gardot) le gouffre.  J’y glisse à petits pas de vieille souffreteuse.... Chaque jour que Dieu fait je me pose la question à quoi bon  ? 
Je connais mon ingratitude.  Autour de moi il y a des amis qui sont dans de pires situations. Comment gèrent-t-ils leurs humeurs,  j’en sais rien, plutôt je n’y pense plus.  On ne peut  s’entre aider donc... C’est ainsi depuis la nuit des temps. 
Et mon adoré Murray ? Il est en silence  radio depuis un bon moment qui à  moi me paraît une éternité. S’accroche-t-il à  sa musique,  à sa famille,  à  Dieu ? Je donnerais n’importe quoi pour être  à côté de lui et comprendre.  Le peut-on  ? J’écoute son Grieg.... c’est à pleurer....
Je lui rends cette sublime musique en le remerciant de m’avoir appris   à comprendre l’importance des rêves et l’insignifiance de la réalité 

Mia maxima culpa ! Je me suis fourvoyée sur les chemins de l’orgueil.... me croyant plus savante que les médecins.  Je n’ai pas le covid, dois-je m’en réjouir ? J’aurais ainsi échappée au quatrième vaccin... Bon, jamais contente hein ? Cela étant  bien établi j’ai en même temps  la crève et une gastro.... Je les collectionne ou quoi ? Enfin tant qu’on a la vie.....

Je ne pouvais pas rater celle-ci, c'est trop à la mode : le covid est l’hôte non invité de mon corps. Pour la énième fois je constate : quand on souffre rien ni personne ne compte plus. On vit dans une bulle avec son virus, je ne dirais pas que c'est une cohabitation facile ni plaisante. Il attaque,  je me défend.  Cela vous rappelle l’actualité brûlante peut-être. Quand je vous dis que je suis  la mode de très près....