anastasia
L’Apocalypse c’est pour demain ?
Le 01/05/2025
L’autre jour on a eu un petit avant-goût. Pendant plus de dix heures la Péninsule et ses environs plongées dans l’impuissance absolue. De l’électricité point. Nulle part, la moindre timide étincelle. Donc tout est à l’arrêt. Jamais vécue une expérience pareille. Un vieux film dont la pellicule pète en plein milieu de l’action. Figés sur place, trains, avions, ascenseurs, frigos, tablettes, téléphones, métros, TOUT ! - Pas les voitures à essence, oui mais on reste vite sur le bord de la route (dans le noir, l’éclairage disparu). Bref des heures de perplexité suivies de révolte puis de résignation apeurée.
Sans doute des politiques jusqu’au petit peuple on a bien avalé la réalité crue. ! Au moindre pépin on est fait comme des rats. Ci-gît la nue réalité. A-t-on encore besoin d’armes et autres attirails ?. Quelques boutons bien appuyés et voilà le travail. Suis-je optimiste ou pas ?
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Moins que rien
Le 28/04/2025
C’est trois fois rien et trois fois rien cela vaut déjà quelque chose riait Raymond Devos. C’est exactement ce que je m’applique à faire de mes jours. Ne prenez pas cela à la légère, c’est du boulot de ne rien faire surtout quand on ne sait pas comment s’y prendre. À ce stade je suis encore un apprenti. Le Rien il faut le meubler, dûr en diable. Mes membres n’étant plus si mobiles je cherche une solution du côté du cerveau. Mauvaise idée, là arrêt son/image. De temps en temps surgissent des bribes pensantes, ça ne dure pas. Le Rien s’installe, il a la peau solide. J’ai beau fouiller il se dérobe me laissant- devinez - avec mes larmes, sèches. Désespérée je vais me lancer dans des rêveries stupides. Pour ça il n’y a pas plus préparée que moi. Vous me connaissez, un rien m’habille !
Encore Proust
Le 13/04/2025
En lisant ces quelques lignes les larmes coulent sur mes joues déjà fatiguées des années de troublantes souffrances et je me dis : la douleur est éternelle mais pour nous les petites gens de rien du tout reste enfouie dans le chaos impossible à lui faire un chemin poétique vers la lumière.
"Et quand il n’y avait plus de monde là (...)Françoise pleurait comme au premier jour ses parents morts depuis des années, (...) parlait d’eux avec douceur, avec tendresse (...). Et Françoise, dans son langage, parfois poétique de paysanne, trouvait pour s’exprimer la profondeur de son chagrin, la douceur de la vie d’autrefois, des paroles d’une vraie noblesse."
Tout est dit.
"Et quand il n’y avait plus de monde là (...)Françoise pleurait comme au premier jour ses parents morts depuis des années, (...) parlait d’eux avec douceur, avec tendresse (...). Et Françoise, dans son langage, parfois poétique de paysanne, trouvait pour s’exprimer la profondeur de son chagrin, la douceur de la vie d’autrefois, des paroles d’une vraie noblesse."
Tout est dit.
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Cette fois c’est du sérieux
Le 08/04/2025
Bien sûr que je suis plantée en pleine vieillesse en attente de la sortie. Y en a qui sont contents d’arriver jusque là, pas moi. J’ai rien demandé au Bon Dieu, ni de naître ni de finir en statue pétrie de douleurs. C’est ainsi. La seule bonne chose je ne dois pas de reconnaissance à aucun être naturel ou surnaturel. J’y suis arrivée seule et- encore sur mes jambes péniblement je l’avoue.
Il m’en reste combien du rouleau ? Des fois je songe à une deuxième vie.... Des fois, pas souvent....La peur est là quand même, j’ai beau frimer, elle me pourrit les plus petites joies qui me soient encore concédées. Compagne de chambre, de lit, de sommeil, plus grave elle s’insinue dans mes rêves nocturnes et j’y peux rien. Bonjour tristesse ? Non, bonjour la PEUR.
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En lisant Proust
Le 27/01/2025
<....Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel.>
C'est le passage tellement méconnu sur la fameuse madeleine. Il eveilla en moi une désespérance si grande ,je crois ne pas pouvoir m’en remettre d’aussitôt.
Quelle est ma madeleine à moi ? Pas encore ressenti le goût. En vain je cherche des souvenirs lointains, mon cerveau en roue libre se retient obstinément à rétropédaler. Pas plus mal? Qui sait.... Je risque de faire psychanalyse, une idiotie inutile ou carrément dangereuse. Ce que je voudrais ce serait de retrouver mon regard enfantin qui voyait la vie supportable. M’en fiche des détails des rues, maisons, musées que j’avais arpentés il y a quelques décennies, des siècles ! Je cherche dans mon âme en train de se désecher mon moi que je percevais entier, inébranlable.
Pas encore trouvé ma madeleine....
C'est le passage tellement méconnu sur la fameuse madeleine. Il eveilla en moi une désespérance si grande ,je crois ne pas pouvoir m’en remettre d’aussitôt.
Quelle est ma madeleine à moi ? Pas encore ressenti le goût. En vain je cherche des souvenirs lointains, mon cerveau en roue libre se retient obstinément à rétropédaler. Pas plus mal? Qui sait.... Je risque de faire psychanalyse, une idiotie inutile ou carrément dangereuse. Ce que je voudrais ce serait de retrouver mon regard enfantin qui voyait la vie supportable. M’en fiche des détails des rues, maisons, musées que j’avais arpentés il y a quelques décennies, des siècles ! Je cherche dans mon âme en train de se désecher mon moi que je percevais entier, inébranlable.
Pas encore trouvé ma madeleine....
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Bravo