Quand on y pense,  avec nos valeurs,  notre culture,  bref notre civilisation occidentale "Mange tes morts" est un blasphème. D’ailleurs presque, que dis-je toutes les organisations en nations, ethnies, tribus et autres confréries ont le respect  des morts. Il paraît que même quelques espèces animales l’ont. Donc acte.
Et pourtant pour rester encore au premier  degré les ethnies tziganes -et j’en connais un bout puisque  je suis née  dans un pays de l’Est où ils sont un certain nombre pour  ne pas dire nombreux- emploient fréquemment des expressions incluant  le fait de manger soit l’autre soit ne  serait-ce qu’un petit  morceau de soi-même.  Souvent cela prend  une connotation comique,  affectueuse, presque tendre.  Incroyable,  non ? Je me demande si un chercheur quelque part s’était  déjà  lancé dans l’étude des jurons universels ou c’est encore un terrain à défricher. Ça, une autre histoire. 
Passons -en cassant quelques tabous- au second degré.  Manger ses morts peut  signifier soit se nourrir  de leur  vécu  soit - troisième degré si vous  voulez -  faire table rase du passé et tout  recommencer à zéro.  Ça tient  la route comme  interprétation,  non ? Quitte à piétiner  quelques  âmes sensibles et fichtre en l’air une éducation solide dans le strict  respect des traditions. N’y a-t-il une partie de notre honorable société qui voudrait faire à coups d’interdictions, d’anathèmes et de fausses colères Exactement cela ?
C’est à vous de voir,  moi j’ai souligné des faits connus et archi connus d’une grande partie de l’Union européenne. Que vous  les voulez ou non les tziganes sont membres à part entière de notre communauté.  Le jour où  certaines mœurs ou expressions devraient nous piquer notre bon vieux  langage châtié  n’est pas loin si ce n’est déjà  fait !

Non, je ne veux  pas parler  ni du personnage ni des batailles rangées qui pullulent de par ce petit monde qu’on habite vaille que vaille. Pourquoi le ferais-je ? Ma voix fluette de vieille dame n’arrive  même pas  au portail, alors donner des leçons à la terre entière c’est à se fendre la gueule à gorge déployée !
Non, figurez-vous que par le plus heureux des hasards j’ai découvert une merveille de boutique pleine d’épices,  sels, poivres en provenance de terres lointaines,  enfin façon de parler,  rien n’est plus  loin, la planète est comme une boule de pétanque ! On y trouve aussi de petites éprouvettes remplies de ces délices pour les essayer avant de se lancer dans la fabrication des plats curieux sinon exotiques. Et l’une d’elle a le nom du sus nommé personnage. Ne me demandez pas  pourquoi,  aucune idée mais le mélange à un goût  exquis.  Provocateur ?
Des fois que cela donnerait des idées à un Ange Sauveur qui sait  ? Faut se rappeler quand  même  l’histoire  du personnage  :  militaire, politicien,  mort sur un champ de bataille presqu’oublié. Mais Davy Crockett devint une légende associé à moult légendes et exagérations. Comme quoi  nul n’est maître de son destin post-mortem.

Je me le prépare toute seule... Oui, on est complètement responsable de ce qui nous arrive. Moi j’ai eu mon lot. Pour l’instant je pense aux vœux que me faisait ma mère : que  Dieu te donne  la force de faire et de subir. On verra.

Madame,  vous fûtes une grande Reine. La Dernière. À votre force, votre constance,  votre endurance et votre sagesse nous on va répondre avec l’adoration du futile, du perpétuel changement. Souvent pour le pire. 
Pourtant des foules iimmenses vous  saluent sur votre dernier passage,  se contentent d’entrevoir votre drapeau couvrant un cercueil paraît-il très lourd dans un silence presque religieux. Quel peuple,  chapeau  ! Vous  aviez prévu tout dans les moindres détails. Et ce sera ainsi ! Et ce fut ainsi. 
Je me joins humblement en vous rendant hommage avec ma révérence maladroite.  

P.S. Je ne peux pas  m’empêcher de relever l’histoire  des baskets présidentiels. C’est clair on est tombé dans le pot d’outre Atlantique. Idées et fringues y compris. Pas pour le meilleur hélas...

Tomber amoureuse,  voir des merveilles de par le monde, arpenter les bois et les champs avec mon chien, voir et écouter en concert Murray Perahia, me balader sur la plage pas loin de ma maison,  nager dans les vagues accueillantes de la Méditerranée.... En somme des choses que j’ai déjà faites et qu’il m’ai interdit désormais de refaire.  Une misère la vie qui m’attend au fil des peu de jours  restants.... Je n’arrête pas de gémir, de faire  des cauchemars, d’invoquer la fin tout en la redoutant. 
Et pourtant quand j’ouvre ma fenêtre le matin, le même fabuleux jardin  me dit bonjour,  le même regard à la ronde ne voit que beauté simple, irremplaçable cadeau  de la nature que j’ai ramée  à  surgir de ce lopin de terre et qui encore  est le mien.Pour combien  de temps ? Belle leçon de la futilité de ce que je perçois. Parce que  elle, la nature sera longtemps,  longtemps  ici après  moi. Ça me rassure  ou m’angoisse ? J’en sais rien... Quelqu'un veut, peut-t-il m’aider ? Au secours....je lance une bouteille à la mer !