anastasia
SI DACA
Le 04/09/2012
SI DACA ?
Pamântul tot mai e turtit la poluri ? unde fie zis între noi, daca continua « încalzirea » o sa faceti hamam cu totii ! Face bine la sanatate, scoate toxinele si ideile din corp, o sa deveniti niste pinguini simpatici si ascultatori, în orice caz multi !
Eu o sa fiu departe, « în alte galaxii » unde îi place poporului meu sa-si trimeata compatriotii când le afla moartea ! Nici morti nu-i vor aproape !
Curioasa chestia asta cu « apartenenta »…De acord, mic copil esti spalat pe cap corp si creier de toti care-ti vor binele, adica se le cresti pe aproape, sa fii daca nu un geniu macar mica lor revansa asupra vietii. Asta în cazul în care le pasa. Si te hranesc cu de toate sa dospeasca în tine ca un clon ce a dospit –cu mai multa bucurie sau durere- si în ei, etc etc. Poate e mai bine când nu le pasa, mai ai o sansa sa faci ceva personal, de-al tau…
Dar mai târziu ? când macar o parte din cortex (se stie ca utilizam foarte putin din el) ramâne virgina, câte ai putea sa pui în ea ? Ale tale, numai. Sa fiu cinstita cunosc oameni din cele doua categorii – clonii si revoltatii - si admiratia mea merge neclintica catre cei liberi.
Eu am fost undeva la mijloc deci din când în când mai sar coarda si o iau prin balarii…E si asta o viata, vezi multe vrute si nevrute, calci pe cealalta parte a pamântului, aia care ti-o poti inventa. Revii în ograda, pentruca revii, mai te lasi hranit ; mai dospesti si pâna la indigestie stai. Apoi o tulesti « englezeste » (de ce ? fugeau ca lasii ? sau ca liliecii – invizibili ?) si re-inventi lumea, lumea « ta ».Daca poti…
O fi mai buna ? Mai digesta ? Nu sunt sigura de nimic dupa atâta « atletism » între ce as fi vrut sa fiu (adica cu adevarat libera) si unde am ajuns cu genunchii rupti de atâtea sarituri….
Dar cum se spune – de catre cei cu mintea cam încurcata în itele semi-doctiei – omul propune si Dumnezeu dispune ! Si lasa-te pe laba scurta a prezentului ca pâna sa te dezmeticesti esti déjà un has been !
Si daca totusi observ ca asa, pâs pâs , mi-au crescut niste aripi atât de mari ca nu mai încap pe usa strâmta a domiciliului « fix » ? Si daca le desfac ce se întâmpla ? Stiu fiindca sunt ca toata lumea (desi cu aripi prea mari…) : apare enorma, hidoasa, schimonosita, dar strivitoare FRICA !
Ma las înghitita de monstru ? SAU NU ?
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EROS CUPIDON
Le 02/07/2012
EROS-CUPIDON
Quel stupide cliché veut qu’on soit heureux et poète ! Malheureux et poète serait à peu près le même mais vrai celui-là !
Donc étant heureuse (en amour) j’écris sans honte de pures conneries ce que confirment toutes les recherches biochimiques sur la naissance de ce sentiment.
On devient sourd (mais pas muet du tout, au contraire la logorrhée verbale en est le premier signe), insensible aux autres, calfeutré dans sa bulle (si on se doutait combien elle est fragile on ferait dix, mille pas à reculons juste pour échapper au inévitable carnage) qui flotte dans les vents troubles de l’impalpable et on s’y sent à l’abri définitivement, irrémédiablement, pauvres cons que nous sommes devenus ! L’AMOUR n’est pas un état naturel, les grecs et les romains l’ont bien compris ! C’est pourquoi Eros-Cupidon, ce bébé joufflu et cruel envoie des flèches au hasard pour se marrer ensuite des malheurs de l’humanité ! Une plaie vive qui saigne et fait terriblement mal voilà ce que nous attend une fois dégrisés du choc !
L’Après n’est qu’une suite de faux pas, faux semblants, fausses identités ! On se prend pour des Dieux et on est des pauvres hères quémandant que le scénario corresponde à nos rêves ! Des cons je vous le répète, vous comprenez ?
La suite demain.
Suite prévisible : deux dangers arrivent simultanément : la souffrance et la routine.
Je m’explique : la souffrance connait mille trucs pour nous paralyser le mental, la preuve je suis incapable du moindre jugement qui serait une intelligente parade à mes frustrations. On voudrait l’autre un pantin jouant notre musique quand et comment on la veut, on le voudrait en même temps héros (et Eros) grand seigneur pour nous soumettre jusqu’à la moelle, on le voudrait beau (comment ? cela reste à déterminer puisqu’on change de goût comme de chaussettes) , baroudeur mais toujours dans nos basques, pas forcément jeune mais vigoureux, et Grands Dieux sublimement sensible ayant le répondant prompt pour nous servir exactement les clichées stupides dont on a plein les tripes et le cervelet ! Evidemment c’est pas possible, donc…on débute par pleurnicher, d’abord intérieurement, ensuite en l’abreuvant de suggestions, reproches, bouderies et autres petites choses qui font tellement plaisir à l’autre qu’il commence sérieusement à envisager les plus discrètes façons de foutre le camp ! Remarquez, c’est une envie qui me prend moi aussi des fois, chacun son tour non ?
Mais si tout va bien ? Idéalement bien ? Hein ? Comment gérez-vous cela ? Je vous le donne en mille : en cherchant bien, vraiment bien on trouve toujours la petite bête, le petit bout qui coince et qui se nomme LA ROUTINE ! Et vlan ! Cupidon range son carquois, vous votre valise pleine de rêves insensés et vogue le navire de la solitude vers vos âges (deuxième, troisième, etc) et vers la fin sans avoir résolu le plus simple des problèmes de la vie : comment accepter l’AUTRE ? Et l’aimer de surcroît ? Eh ben, avalez-moi ça !
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LA MORT
Le 23/06/2012
La Mort
La mort est atroce, cela on le sait. Une sale grosse évidence (ici on va crier à la banalité du propos) et pourtant tous et toutes on la cache de plus en plus sous le tapis comme la poussière que la belle-mère ne devrait subodorer sous peine de conflit intergénérationnel.
Que de fois j’ai détourné mon intérêt, que dis-je –mon corps et âme- de cette abomination, de cette dérobade qui en plus nous est imposée de tous côtés : mon jardin meurt en automne et ne me dites pas qu’il renaît au printemps, ce ne sont jamais les mêmes feuilles, les mêmes fleurs, la même pluie bienfaitrice, le même soleil ! – là je m’égare, me fourvoie sur des sentiers bucoliques déjà menée par le bout du nez par la propagande, le lavage du cerveau que cette garce nous distille depuis la nuit des temps cosmogoniques.
La mort est moche, acariâtre et tyrannique, très mal élevée aussi, arrivant toujours trop tôt ou trop tard sans laisser traîner le moindre petit espoir sinon d’y échapper, du moins de négocier un minuscule, dérisoire atermoiement ! Nenni, rien, zip !
Et pourtant, vous les survivants (pour un laps de temps indéterminé, c’est tout) avez-vous bien réfléchi à tous les tenants et aboutissants de la CHOSE ?
Commençons par la disparition d’un objet : comment vous faites ? Comment vous gérez ? Vous le cherchez un certain temps, vous passez à l’accusation d’un ou plusieurs tiers, puis au bout d’un temps –variable- selon le vide ressenti, vous oubliez, vous remplacez, vous rêvez déjà d’autre chose !
Et pour votre animal chéri, le meilleur ami de l’homme ? Vous l’acceptez ? Bien sûr que non, vous courrez chez le véto, implorant la Garce pour un miracle, petit miracle mais quand même…S’agit-il de lui ou de vous ? Qui est le « supportant » de la perte ? « Le souffrant » ? Tous vous dites que c’est dur, on ne vous reprendra plus, trop de souffrance, trop de vide, trop de souvenirs – et par dessus si bon le pauvre, tellement attaché, fidèle et sage, bref le compagnon idéal qui hélas dans notre univers des animaux debout ne se trouve guère ! Et qu’est-ce que vous faites, pour votre grand bien sûrement, vous en prenez un autre ! Toujours faisant service de porte-manteau à toutes vos effusions rentrées, frustrés non avoués que vous êtes !
Mais vient le Grand Jour redoutable entre tous ou on vous chipe sans ménagement un pan entier de votre maison, votre antre et vos entrailles pour faire un jeu de mot dégoutant (dégoulinant de mauvais gout) et ALORS ? C’est la Bérézina, LA VRAIE, LA GRANDE, superbement dévastatrice qui vous laisse sous les décombres sans aucun miraculeux sauveteur…
J’ai trouvé tout à fait par hasard comment tricher : il faut –après la débâcle et si vous réussissez de rester en vie, je veux dire non seulement manger, respirer, bref continuer les fonctions triviales pour garder notre chair prête au canon de la Garce, non, EN VIE donc suivre le bourdonnement social, y participer efficacement et si possible avec ce qui reste d’enthousiasme primaire pour continuer ce qu’on nous a transmis – oui il faut trouver moyen de sauter dans une autre, absolument autre, définitivement autre relation avec les chers perdus et la continuer obstinément pour le bien de tous je suis sûre ! Finalement, me dis-je, je pourrai converser avec mes parents d’égal à égal, prendre seulement la part belle des choses, bref CREER pour continuer mais créer à ma façon. Dialogue permanent mais à sens unique ! Fastoche quoique je sens de grosses réticences, ou peurs, ou carrément de la paresse…chez vous, pas chez moi. Je sais que mes histoires vont leur paraitre plus drôles parce que je vais les leur raconter ainsi, que je vais pouvoir ENFIN vivre d’une seule façon – la mienne – et en même temps la partager avec eux ! Eux souriants, contents, approbateurs toujours parce que toujours silencieux. Néanmoins présents, éternellement à côté de moi, enfin éternellement – que dis-je ? - le temps de vivre (et finir) ma vie en beauté solitaire… Vivre et mourir ensemble, n’est-ce pas logique ? Normal ?
J’occulte sciemment LA PLUS GRANDE abomination –que j’ai pris grand soin de ne pas connaître n’ayant rien enfanté que quelques écrits dérisoires et ignorés – la perte d’un enfant. Quoi de plus terrible que d’assister à l’arrachage brutal de votre propre chair, meurtrissure dont on ne se remet JAMAIS à moins d’utiliser ma méthode sus mentionnée.
Qu’est-ce que vous dites de ça ? La bonne idée pour ne pas devenir tous fous ? Ou fin prêts avant l’heure pour nous livrer sans révolte ni opposition farouche à l’Impensable , Indomptable Garce ?
Un truc pour la faire poiroter, un gimmick, une petite blague… Ridicule dites-vous ? Non, encore plus pathétique que la Mort…LA VIE.
Petite, toute petite consolation.
Finalement l’Art c’est l’impossibilité de VIVRE. De vivre simplement la VIE sans essayer de l’amadouer, la transformer, la plier AUTREMENT. C’est quelque part une infirmité (que le monde des animaux, plus intelligent, ne connait pas) un besoin de remplacer le vide en soi par une AUTRE construction plus compréhensible (ou plus acceptable) pour l’Artiste. Quelle présomption de s’appeler un CREATEUR !!! De quoi ? D’un monde parallèle ? Meilleur ? Plus beau ? DIFFERENT ? La bonne blague ! On continue inlassablement avec un entêtement oligophrène à chercher, reproduire, fabriquer formes, compositions, morceaux de toutes sortes, jamais finis, jamais contents, toujours à refaire et défaire la même insaisissable réalité avec l’espoir d’arriver enfin à l’ultime vérité. Depuis des millénaires on fait et refait le monde sans jamais croire et pouvoir mettre le seul mot valable qui arrêterait cette quête absurde, le mot FIN.
Et moi alors, qu’est-ce que je fabrique ? Tricotant des mots qui ne veulent rien dire, juste pour pousser un peu plus loin la charrette de l’inutile. Cela me rappelle une anecdote presque philosophique : un type passe tous les jours devant une boucherie en trainant une grosse corde sur le trottoir. Un jour le boucher, intrigué lui demande : excusez-moi, cela fait un bout de temps que je voulais vous poser la question, pourquoi trainez-vous cette corde tous les jours ? Réponse du type : j’ai essayé de la pousser mais ça ne marche pas….
VOILA, c’est tout.
Paris, 17 nov.2011
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HOPE LIMITED
Le 21/06/2012
HOPE LIMITED
Qu’est-ce qui m’a pris ce soir de regarder cela ? Le vieux complexe –sincèrement je l’avais complètement occulté celui-là –de l’intellectuel « dans le coup » ? Plus prosaïquement l’ennui d’une soirée de solitude à avaler les mêmes conneries qui nous instillent des rêves insensés ? (mais ça c’est un autre discours beaucoup plus terre-à-terre donc gardant un semblant d’humain, de chaleureux de protecteur, bref des conneries vous dis-je !)
Non, sûrement le Diable m’a à l’œil, je ne suis pourtant pas une proie intéressante, oh ! Non ! Surtout par les temps qui courent ! Il a tant d’événements plus intéressants à se mettre sous sa patte de velours… Mais…mais… après avoir jeté une oreille non complaisante je l’avoue mais néanmoins juste ce qu’il le faut absolument sur le panorama de la jeunesse musicale (pas toujours si jeune d’ailleurs) qui me fait éloigner de plus en plus du paysage « culturel » devenu planétaire grâce à quelques gosses (jeunes ou moins, n’importe) facétieux et définitivement stupides pour n’avoir pas prévu le tsunami qui tôt ou tard leur tombera sur la tête et qui mettent à ma disposition soi disant gratuitement (mon œil ! tout m’a couté la peau des fesses, l’ordi, les bouquins qui vont avec parce que je ne suis pas née avec des doigts prolongés par des boutons, les additifs c'est-à-dire tout le trousseau de chargeurs, imprimantes , périphériques divers dont le rôle avoué est d’être les béquilles de ma mémoire mais qui au fond sont les pires ennemis de vos (et mienne) vies ! Oh ! Les jolis secrets que vous découvrez au hasard de vos piteuses errances sur « la toile, le réseau, le net, et ses accessoires ! » Pas très tendres les pensées que vos co-voyageurs dans cette vie envoient contre vous vers des plus vertes pâturages ! Le vice-versa est de rigueur aussi ! Allez, avouez vous faites de même ou vous en rêvez ! On vous surveille mes potes, on vous a à l’œil ! Ou mieux vous étalez avec une jubilation enfantine votre dossier complet pour qu’on puisse vous voir tous nus et croyez-moi, vous n’êtes pas toujours très jolis à voir !
Je m’égare comme d’hab, mille excuses mais j’ai fait une stupéfiante découverte ce soir, Dieu seul le sait quel effet terminal aura-t-elle sur moi ?
Quelle découverte ? Je vous la donne en mille : il y a sur terre d’autres âmes cassées par le non dit, en tout cas le non dit assez ! A propos de quoi ? Ben, du REEL pardi ! Le vrai, le quotidien, celui qui nous ronge inlassablement depuis la naissance et nous mène par le bout de nos envies absurdes vers une seule et unique fin : le noir, le silence, la solitude, LE TROU. Tous nos espoirs, nos amours, nos supposées réussites effritée par le TEMPS tellement court qui nous est imparti, les séparations les pertes, les humiliations, les maladies, la déchéance irrémédiable, tout cela sans aucun pouvoir ! La révolte même s’émousse, nous déçoit, nous liquéfie pour mieux nous couler dans le NEANT.
Pour être juste il y avait aussi le DIVIN, plus précisément le désir d’un »Divin » parlant d’une voix humaine, traditionnellement compréhensible puisqu’elle tirait tous ses arguments de la croyance (donc lumière, bonté, solidarité, et surtout, surtout communication ou communion entre « frères »). Mais tellement démuni quoique rempli à ras bord de force ascensionnelle, si impuissant devant une simple et terrible existence humaine dans toute sa banale peine quotidienne ! Mon Dieu, pour une fois bavard et éloquent, sans pouvoir aucun sur le pauvre hère décidé par dégout et épuisement en finir avec cette réalité qui fait mal par n’importe quel bout qu’on la prend !
Et cette joute verbale sur fond de misère proprette dans une chambre-église pour les amputés des âmes cela faisait « vrai », là est le PROBLEME ! Parce qu’à la fin mes frères, il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu, juste un épais, ENORME, désespoir dégoulinant de partout, aspirant tout au passage pour laisser quoi ? QUOI ? QUOI ?
Bullshit
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Des fois mes rêves
Le 30/06/2012
Des fois j’ai envie de poser des questions connes : où commence ma vie et où finit le rêve ? ou vice versa…Pénible de ne pas savoir avec certitude… D’abord la certitude, autre connerie et grosse celle-là digne d’un homme d’état. C’est quoi un homme d’état ? Cela veut dire dans quel état il veut nous enfoncer ? Ou alors état second ou et ta mère ? Etat providence, éta-gère,etc, etc.
Pas envie de vivre le réel. Et qui me garantit vraiment que le réel existe là devant moi et que je suis en train de le vivre ? Je passe beaucoup de temps à dormir, donc à rêver et quand je ne dors pas je rêvasse à tort et à travers partout, dans la rue, en attendant tout et n’importe quoi (chez le docteur, dans le bus, en marchant, en regardant la tv), bref la plupart de ma vie je la passe sur des rails parallèles juste à côté du trivial quotidien, pas assez loin de lui mais ni dedans. Enfin, je l’espère. Comme toute pétasse frustrée et non achevée de tous angles qu’on me regarde, je me crois digne d’un destin non meilleur mais différent. Et comme il n’existe pas je le crée. Fière, très fière de ma création de roman de gare, de roman photo (est-ce que cela existe encore ?) de conte de (petite) fée, de fable pour oligophrène. Bé, je suis comme je suis !
Le REEL parlons-en ! Ce qui est réel je vous le dis crûment : (là je trempe beaucoup, mais beaucoup dans « LA Chute » de Camus. Vous connaissez j’espère sinon vous faites vraiment plouc). Donc : j’étais jolie, plus que ça même, coquinement intelligente et vaguement perverse. Allez, tous vous l’êtes un peu enfant ou adulte, chacun son chat à fouetter ! J’ai pris du bon temps (pas si bon des fois) j’ai mené des garçons imbéciles par le bout de leur nez et de moins jeunes par le bout …soyons correcte ! Ca marchait du tonnerre et cela paraissait évident que cela continuera jusqu’à la fin de quoi je n’y pensais pas du tout. Des roulettes, je vous dis, ça glissait comme sur le parquet super ciré de ma tante que je tenais en confidence pour lui donner l’impression de vivre avec moi une deuxième jeunesse ce qui laissait le champs libre à toutes mes folies !Naïve que j’étais ! De nos jours, ne pas avoir baisé à 13 ans passe pour une cruche et ne pas gruger un vieux pour une faute irrécupérable (ce qui est vrai, le temps passe trop vite et comme on dit après c’est trop tard !)
Rêvons donc : pas plus tard que cette nuit j’ai rêvé - évidemment mêlant une vague et lointaine réalité à l’absurde le plus incongru - que je me trouvais accompagnée par des familiers dans une loge d’artiste (après ou avant le concert ?) devant ce qui je sentais de tout mon être mon idole ! P.D. ! Le comble, je n’ai jamais sciemment du moins fantasmée sur lui, le trouvant franchement « don juan finement ridicule », sans « classe »etc, lui reconnaissant tout de même un talent et un savoir charismatique certain. Mais là dans mon rêve j’étais totalement « à ses pieds » et sur le point de succomber avec extase à ses molles avances (il semblait qu’on avait déjà « consommé » certaines intimités) n’attendant que le moment de m’offrir de nouveau à celui qui de toute évidence avait d’autres chats à fouetter comme par exemple – et là intervient le côté cocasse – arranger son costume, rentrer sa chemise et oh ! surprise ! ( j’entraperçois) remettre ces…couches !!! Petites misères d’un homme âgé et pas très appétissant ! Soudain au lieu de mon envie sexuellement enivrante surgit une espèce de compassion complice qui bizarrement me montait à son niveau, moi jusqu’alors petite mouche du coche ou vieille téléphage fantasmant sur une idole d’écran plat ! J’étais devenue protectrice, maternelle presque, attendrie sûrement. Et hop ! il s’envola mon rêve (aidé un peu par la présence devinée de l’épouse qui commença à le nourrir en lui présentant des fruits exotiques !!!) vers d’autres banalités dont j’ai tellement l’habitude, mes nuits étant peuplées de mes ennuis quotidiens présents ou passés sans fantaisie aucune me laissant au réveil le goût amer de la défaite, du ratage absolu d’une vie passée sur les mauvais rails. Un train de banlieue et encore sur la voie de garage, une misère, quoi ! Mes rêves éveillés ne valent guère mieux, je suis incapable de me détacher de l’imaginaire commun ! Je me vois grande cantatrice (j’aime l’Opéra, mon idole est la Callas, même en cela je suis banale), adulée par le peuple des salles (donc par des ploucs snobs et totalement incultes parsemés par mégarde de vrais connaisseurs sans pouvoir de décision aucune sur la qualité des prestations auxquelles ils assistent impuissants mais complices) affublée d’un mari superbement célèbre lui aussi ( là j’ai mon choix, copie conforme aux bêtises que j’ai faites dans la vie – on se refait pas ! un gars costaud, beau comme un camion et tout aussi délicat et fiable) ! J’assume toujours dans mon con de rêve le sort qui va avec : la jalousie professionnelle de mon mec, ses trahisons vraies ou supposées, un amour caché et impossible( ce qui le rend éternellement fascinant) et d’autres pénibilités de ce genre qui me font oublier que j’ai vieillie, que personne ne me regarde plus, que c’est FINI pour de bon, qu’ il ne me reste comme amour comme bien disait ma mère « personne ne t’a aimé et ne t’aimera jamais comme ton chien » ! Hélas, il se fait vieux mon chien, près de sa sortie, et mon âme mourra une énième fois avec lui me laissant encore plus vide, plus vieille, plus désespérée. Je crois que bientôt je ne pourrai plus rêver ni couchée ni éveillée et alors, vraiment alors je serai pour de bon MORTE.
Tu sais quoi ? Tant pis !
Je suis en plein « réel » ce que je déteste le plus ! Mon ex (le vrai, ni beau comme un camion, ni fiable) a trahi tout : mon passé, mon présent et dynamité mon avenir. Et tout cela avec un seul coup comme au bowling ! Magistral le bougre ! Pleurnichard à la commande, faisant appel à ma seule qualité indestructible : la responsabilité ! Enfin, une sorte de responsabilité mal placée bien enchevêtrée dans des ennuis qui dépassent souvent la commune résistance d’une « femelle délicate ». Le courage d’affronter seule la tempête ne me fait pas défaut mais la fatigue…la fatigue, la nostalgie et le remords d’avoir fait les mauvais choix font de moi une proie facile qu’il sait exploiter à souhait. Maternelle quand il ne le faut pas, casquant argent et énergie pour une réalité pourrie truffée de mensonges et faux semblants ! En plus C’EST LUI qui s’érige en VICTIME DU SORT CONTRAIRE (les combines choisies ont foiré lamentablement). ET GRAVE DE GRAVE sur le point d’être attendrie définitivement par son lot de malheurs dont j’étais à cent lieux de soupçonner le vrai contenu. (roman de gare vous dis-je)
Et soudain, la Chance ou l’Ange protecteur ! Qu’il soit béni, il intervient au dernier moment mais il est bien efficace ! Sauvée par le gong ! Ou les nouvelles techniques. Mon Ange a guidé mon doigt pour appuyer sur le bon bouton et au bon endroit. Pourvou que ça doure !
Demain c’est le 14 déc. 2011 ! Tiens bon ma vieille, l’Ange ne passe pas tous les jours !
C’est drôle tout de même qu’en découvrant le pot aux roses j’ai éprouvé une vraie honte, une salissante humiliation à lire cette petite littérature internaute qu’un lycéen boutonneux d’aujourd’hui n’oserait même pas envoyer en courriel à sa dulcinée du moment ! Des vraies envolées lyriques touchantes dans leur banalité mais suintant depuis chaque faute d’orthographe (Oh ! parce qu’il y avait des masses !!! à l’école –quand on y va _ on nous apprend presque tout sauf les sentiments) de sincérité, chaque nouvelle flamme sonnait comme un désespéré appel à la –soyons francs- copulation mais vue comme un engagement total , enfin comme le conçoivent les gosses : « je prendrai soin de toi jusqu’à mon dernier souffle, je t’aime de toutes mes forces (là il y allait un peu fort parce que de force il lui en manque beaucoup !) tu es mon seul rêve, sans toi je ne suis rien… » et vas-y que je te chante l’éternel « tube » ringard et rigolo d’un petit amour bourgeois et par-dessus le marché DEFINITIF comme si cela existait !!!
Douche glaciale mes compères ! La réalité en plein dans le nez, triviale, sans grâce, sans fantaisie, horriblement prévisible donc insultante à mort pour mon cœur battant les campagnes parsemées des fleurs vénéneuses d’un amour fou ! Et impossible de surcroit ! Me v’la poussée brutalement à dévaler l’escalier sordide menant –horreur - à la plus banale des réalités ! T’as lié ton sort matrimonial à un petit homme, avec de petits rêves, de petites forces et autres détails qui forcément sont petits aussi.
Et le bouquet dans tout ça ? Nos sorts liés par je ne sais quel sortilège, moi essayant de surnager vers un air plus respirable, lui tirant vers le bas à cause du poids de ses mésaventures (elles ont évidemment mal fini, pas folles les guêpes !!) vers son terrain à lui où les rêves qui poussent ressemblent étrangement à un feuilleton brésilien. Bon, direz-vous il y a des acteurs dans les deux variantes, alors de quoi te plains –tu ? Du casting ? Du scénario ? Allume la TV, lis les journaux, sors un peu dans la rue et tout deviendra le bal de la soupe populaire ! plus vite on s’habitue, mieux ça vaudra !
Mais voilà, point d’habitude, nenni le repos de l’oubli, mon cœur, que dis-je ? mon corps tout entier crie à l’humiliation, à la stupide, inutile et tardive vengeance sans pouvoir (ou vouloir ?) faire le moindre petit pas vers l’apaisement de mon âme.
QUE FAIRE MESDAMES ET MESSIEURS ? PAR OU LA SORTIE ?
Je vous le demande parce que je SAIS que vous tous vous êtes passés par là (enfin, avec des variantes) et que vous y avez survécus. Eh oui, mais les solutions de tout un chacun plongent dans la cliché le plus absolu et CA je ne puis l’admettre. Donc ??????
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