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anastasia

Tendres souvenirs ?

Le 01/05/2023

Il est de mise de se souvenir de l’enfance comme d’un temps béni ou du moins du temps de l’innocence. À mon avis  c’est  bigrement plus compliqué.  D’ailleurs  d’où commencer ? Des photos  jaunies montrant un bébé joufflu toujours  renfrogné ?Rarement la bouille conquérante,  encore plus rares des esquisses de sourire.  Étais-je malheureuse ? Prétentieuse que je suis.... On ne connaît pas à cet âge premier des sentiments si compliqués. Boudeuse de naissance,  voilà  ce que je constate sur ces quelques photos  rescapées de tant de déménagements, tant d’errances...
Mes vrais  souvenirs  commencent vers les trois, quatre ans peut-être.  Des bribes,  des séquences plutôt joyeuses liées souvent à la nature et aux animaux.  Je me demande pourquoi j’ai pas fait vétérinaire.  Trop sentimentale,  trop fainéante pour ça. Et le premier gros chagrin - l’image d’un cheval mort qu’on évacuait allongé sur une charrette. Animal que j’avais maintes fois vu et carressé..... Traumatisme que je traîne encore, l’image d’un cheval m’émeut aux larmes.  La plus belle  conquête  de l’homme, on dit....Pour moi ce fut le premier contact avec l’échec,  le drame, la victoire  absolue de la mort,  l’inévitable sort qui nous guette dès le début. Bien entendu sur le moment  je n’avais pas tout compris mais la leçon a pris racine , elle sera vivante jusqu'au bout. 
Très tôt,  je le sais maintenant,  j’ai appris à  perdre ....une présence,  un amour,  le plus nécessaire de tous, celui de la mère.  Maman - personne  délicieuse,  belle, charismatique et bonne la plupart du temps- n’avait pas la fibre maternelle.  J’y pense aujourd'hui à la chance que cela a signifié pour moi. Avec le temps j’ai gagné  une amie, une complice et cela m’a rendu ce qu’on m’avait volé,  la tendresse d’un cocon. 
Une autre histoire,  je suppose chacun doit avoir  la sienne et moins heureuse. 
Mon enfance c’est surtout grand père. Mes tendres années (entre 5 et 11 ans) c’était lui l’étendard qui mena ma vie, mon éducation,  mon caractère  surtout. Sans qu’il le veuille j’en suis convaincue.  Il n’a jamais  su le poids de sa présence dans ma vie. À ces âges là  les enfants sont un buvard, ils observent et absorbent beaucoup. Moi pareil, je le craignais un peu, je l’aimais beaucoup. Pas de psychanalyse,  pas envie, en plus à quoi ça sert maintenant  ?
C’est de lui que je tiens le respect de la nature, un contact direct, sain,  sans sensiblerie inutile avec soif de la connaître, de ne jamais m’en détacher.  Nous sommes ce que tu vois et tu manges me disait-t-il en  montrant fièrement son potager. Il  m’a appris la dignité,  une dignité ancestrale mais assumée avec modestie. Rejeté par l’Histoire  dans un pays qui n’était pas le sien (qui n’en voulait pas de lui pour des raisons ethniques,  quelle stupidité,  quelle ignorance...enfin le monde en est rempli...) il a survécu avec sagesse ,sans résignation,  ménageant soigneusement  sa culture, sa propre histoire en passant par dessus toutes les misères et les humiliations cadeaux faits aux immigrés. À ma demande  d’enfant naïf comment il réussissait à vaincre tout cela il me répondit : notre famille a grimpé vers le haut pendant  des siècles, ce n'est pas ces minables qui vont nous  faire  descendre,  ne t’en fais pas, sois fière et tais-toi. Il avait  raison,  oh oui, il a eu raison.  
Je m’abandonne à cette chaleur qui me vient encore de lui, le reste un autre jour....ou jamais.
 

 

Un sport noble

Le 30/04/2023

qui ne l’est plus tellement.... L’apanage de l’âge, j’en ai vu des matchs de tennis où la tenue blanche pour  les joueurs et correcte pour le public étaient un must imposé d’office. Je ne joue pas les rétrogrades ni les vieilles effarouchées mais admetez que les grands tournois se sont mis rigoureusement au goût  du Street Art. Les mêmes  tenues bariolées, les mêmes  gestes à la mode des voyaux.  Je reconnais,  cela a un  certain charme, on aime bien s’encanailler de temps en temps.  Quand c’est la norme, l’obligation imposée et subie c'est plutôt triste. Encore un peu d’élégance perdue...Le nivellement par le bas. Regarde autour,  cela est vrai partout. T’as pas compris qu’on a sauté de plain pied dans une autre galaxie ?  Retour  vers la tanière ne sert à rien,  seul risque garanti la solitude. Et encore pas sûr, tous les jours  des espèces disparaissent dans une totale indifférence.  Préparation pour la nuit profonde ? 

 

Pourquoi ?

Le 29/04/2023

Ce besoin de tout déballer devant des tierces personnes  ? Je sais,  je me contredis, cela arrive tout le temps et pas qu’à moi. Le sac qui nous remplit arrive des fois à ras bord et déborde pour le bien et pour le mal. Mais cela nettoie. Bon nettoyage de printemps.  Le hic c'est que je suis en hiver de ma vie. Le sac j’aurais dû m’en débarrasser depuis longtemps.  Où sont les confesseurs d’antan ? On est en perpétuelle recherche  d’une oreille  bienveillante....Dieu seul sait si on tombe juste ou à côté  de la plaque. 

 

Et vous alors ?

Le 27/04/2023

Je subodore que vous  attendez non pas mes banales idioties mais des aveux croustillants sur mes rêves inavoués. Eh bien, je m'y refuse,  ils sont comme il se doit inavouables. Pas pour cela plus intéressants, donc vous  ne perdez rien pour attendre !!!!

 

Peur de quoi ?

Le 27/04/2023

Il y belle lurette que je ne vis plus  la peur comme une évidence. Pas des lendemains qui chantent , non plus des réveils remplis à ras bord d’angoisses liées au quotidien.  Dieu merci j’ai eu des parents  sachant  vivre dans la bonne  humeur quoique la vie  ne leur a rien donné  en cadeau.  Sauf leurs âmes bienveillantes. Et j’ai hérité. 
Alors  heureuse  ? Réplique  comique ramassée je ne sais où....Non, définitivement non. Mais  il y a de temps en temps  des fulgurances,  rares je l’avoue. Cela devrait suffire me diriez-vous.  Eh ben, non. On est mal foutus,  incapables de saisir l’ange qui passe. À y penser, plus tard, beaucoup plus tard on réalise sa connerie. 
Passons....Il y a dans l’air un je ne sais quoi  qui pousse aux gémissements,  à la grogne,  aux matinées sombres ignorant la permanence du soleil méditerranéen. Et on se laisse emporter par ce tsunami de vulgaires lamentations,  on s’y noyé avec volupté,  la seule  d’ailleurs qui nous reste.
Ne croyez pas que je ne sois pas consciente de mes lapalissades. Pas de honte  ni de regrets cependant. J’ai finalement atteint le degré de stupidité des gens normaux. L’orgueil qui me poussait à me sentir unique m’a laissé tomber. Péché de jeunesse, cela nous arrive à tous. 
 Arrimée au  bon port, parmi les  humains,  sérieusement tentée d’enfiler un gilet jaune. Un entonnoir sur la tête,  prête de monter  sur la nef  des fous.  On est nombreux,  n’est-ce pas ? Ça rassure. 

 

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