anastasia
La voleuse
Le 09/02/2013
La voleuse…
J’ai mis un certain temps à m’apercevoir, mais ça y est ! Au bout de tant de pertes, de défaites et souffrances j’ai finalement compris que la vie, cette « merveille » qu’on nous donne à la naissance (sans l’avoir demandée je vous le fais remarquer) est en fait la pire, la plus abominable des voleuses !
Petit on ne se rend pas compte mais on n’arrête pas de perdre : le confort douillet du ventre de maman, puis la paix du foyer (enfin c’est selon) pour la maternelle, les batailles à gagner (le plus souvent perdues) pour apprendre des trucs (la plus part ne servant pas à grand-chose), je vous laisse le choix mais je suis sûre que vous en avez tout un paquet comme exemple.
Et plus tard, alors là, mes amis cette voleuse vous attend à tous les coins de votre existence qu’elle soit brillante, morne ou banale, elle est toujours là à vous chiper le maximum : et pan, une directe dans vos émotions diverses et variées vous avez tout un assortiment de pertes à subir de ce côté…
A la fin, nu et dépité, vous réalisez enfin à qui vous avez affaire : une voleuse vous dis-je, impitoyable et perverse parce que, con comme on est tous on ne perd pas espoir jusqu’au bout…
Il y a une belle ironie dans tout cela…c’est qu’à la fin elle se vole elle-même ! Vous devez bien tirer le rideau n’est-ce pas ? L’arroseur arrosé, voilà ce qu’elle gagne en bout de chaîne ! Vite fait ! Bien fait…enfin si l’on veut….
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NON
Le 09/02/2013
derrière le poteau je ne peux (déjà) avancer plus |
NON
Non, je n’accepte pas ! Je suis en train de perdre ma chienne …Plutôt pour dire la vérité crue, de la tuer ! De décider pour elle, pour Dieu, pour tout le monde le date propice pour elle de partir.
Partir… ce mot m’arrache le cœur et juste en ce moment (qui ne va pas durer hélas, parce que je suis un humain donc lâche, peureux de la mort et des souffrances) je voudrais partir avec elle.
Evidemment je ne le ferais pas ni même le courage de le faire moi-même pour elle comme j’aurais dû si déjà je prétends me substituer à Dieu.
Non, noble maîtresse, il y a des professionnels pour cela vous le savez bien et ils vous assurent obligeamment qu’elle n’aura pas à souffrir. Qu’en savons- nous ? Comment je me permets d’accepter cette idée servie fort à-propos sans me révolter, hurler, crier ? Quoi ? Mon désespoir… et oui, il s’agit encore de moi, et non d’elle.
Elle m’attend fidèle à la maison, me cherche avec une certaine angoisse et ne perd pas espoir de me revoir n’importe quand et surtout n’importe comment…Et moi je vais arriver avec la décision « sage » disent tous d’abréger « ses souffrances » MAIS QUI ME GARANTIT - puisqu’elle m’a tant aimée – qu’elle voudrait s’éloigner de moi, même si elle souffre.
Avez-vous vu déjà des animaux souffrir ? MILLE fois plus noblement, plus discrètement que nous… Ils ne nous donnent JAMAIS l’impression que c’est de la faute de quelqu’un et encore moins de la nôtre. Ils acceptent eux…quand elle vient vers eux naturellement…
Que dire ? Que faire ? Pleurer encore un bon coup et en avant la musique…Il-y-a-t-il un brin de naturel dans TOUT ce que nous faisons, vivons surtout pensons ? Ce monde où l’on vit cyber drogués communicant par mail des choses éphémères et souvent grotesques – amour, amitié, news – un melting pot de sensations tellement touffues et insaisissables qu’elles ne valent RIEN, mai vraiment RIEN POUR DE VRAI.
ET APRES CELA, quand cette petite boule de poils a grandi dans mes bras, m’a suivi avec frénésie partout, vraiment collée à mes basques, je dois lui couper le fil (je sais, je sais elle a de gros problèmes insurmontables qui finiront bien par la tuer et cela sous peu…) pour lui épargner d’hypothétiques souffrances ?
DOIS-JE ACCEPTER CELA ? Peut-être en fin de compte…Mais sans hurler ma révolte, sans pleurer dans mon coin, sans le DIRE du moins ? NON, NON, NON !!!!! NON ?
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Il y a...
Le 30/01/2013
Il y a…
Il y a des moments comme ça, un rien vous rend heureux ! Enfin, ingrate que je suis ! Un rien ?
L’amour de votre vie vous a dans son cœur et vous le fait savoir, une douce amie vient fêter gaiement avec vous votre anniversaire, le resto est réglo (bref, le chic bon marché mais du XVIème quand même) vous vous apercevez qu’il y a encore des gens qui se souviennent de vous, la pluie parisienne semble soudainement sympathique et le temps daigne s’arrêter un court (trop court ? on n’est jamais content voyez-vous) instant pour vous laisser savourer ces petits enchantements innocents !
Allez, oublie ma grande qu’une année s’est ajoutée à tes os qui commencent leur périple vers la débâcle, que ton cher cocon d’amour filiale est sur le point de craquer définitivement, que ta fidèle d’entre fidèles des chiennes est sur le point de passer son tour (mais à qui ?) et souris enfin à ton bonheur fugace, Dieu seul sait quand et comment t’auras encore l’occasion…Finalement pas très gai tout ça ? Non ?
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ET DE TROIS !!!
Le 25/01/2013
ET DE TROIS !!!
TOUTES les chaînes radio et télé confondues nous remplissent l’œil et les oreilles des faits et gestes de Mademoiselle Cassez depuis sa prison mexicaine jusqu’au palace parisien (le plus chis et choc évidemment) ! Vous n’y échapperez pas à moins de tout éteindre et de vivre en autarcie volontaire (et salutaire dirais-je).
Je ne présume ni de son innocence ni de sa culpabilité, je n’ai aucun droit et puis je m’en fous comme de l’an quarante !
Faites un simple calcul : Mlle Cassez avoue ses 38 ans donc moins les 7 passés en prison elle aurait eu 31 lors de son arrestation. Quelle soit justifiée ou non, là n’est pas ma question. Je ne pense pas que les mexicains soient des oies blanches mais je ne pousserais pas l’impertinence de les croire plus corrompus que nous tous ! Donc, quelques doutes peuvent avoir leur légitimité… A 31 ans une femme (ou homme c’est pareil) ne peut pas être complètement ignare ! Elle vivait et plutôt aisément selon ce qu’on nous a fait savoir, avec un monsieur dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il pratiquait un ou des commerces assez louches… Se posait-elle cette simple question ? D’où venait tant d’argent ? Enfin, je parle mais je m’en fous ! Cela m’est égal qu’elle soit innocente où coupable. Le hic n’est pas là ! C’est une française et c’est normal qu’on essaie de la ramener à bon port quitte à passer à côté de l’essentiel.
Mais que tout un peuple les politiques en tête – et pas des moindres s’il vous plait – soit accroché à ses faits et gestes 24 heures sur 24 me parait délirant ! Ce n’est pas Jeanne d’Arc que je sache !
Et dire qu’il y a des otages innocents, certains ont perdu la vie, des soldats envoyés au casse-pipe j’en passe et j’en bave de honte et d’indignation – dont le sort est sciemment occulté parce que ce n’est pas « vendable », pas « télégénique » et pour le moment on ne peut en tirer aucun profit politique !
Comme problèmes à occuper nos esprits intelligents il y a mieux, ne trouvez-vous pas ? La crise, le chômage, le laisser-aller, le renversement des valeurs, la déroute de l’éducation et autres pacotilles c’est à cacher sous le tapis ni vu ni connu !
ALORS ? Cassez…vous, il n’y a rien à voir !
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SAVOIR PERDRE
Le 25/01/2013
Savoir perdre…
Cela s’apprend-t-il ? Oui et non.
Oui parce qu’on ne peut lutter contre la brique qui vous tombe sur la tête vous qui déambulez tranquillement sur le bon côté du trottoir, ou contre la bonne vieille qui vous écrase sciemment le pied dans l’autobus juste parce que vous êtes plus jeune (enfin, relativement) qu’elle.
Non parce que personne n’est revenu depuis l’au-delà pour nous dire si on pouvait rencontrer les chers disparus ou les vachards qui vous ont rendu la vie dure histoire de leur flanquer un bon coup de poing sur la gueule.
Non plus quand votre amour que vous croyez sinon éternel du moins durable vous claque la porte de son cœur vous laissant devant comme un chien perdu…Et débrouillez vous avec vos larmes qui montent en fontaine (d’où est-ce qu’on a tant de réserves de cette substance légèrement salée vous rendant ridicule aux yeux des autres et plus que minable à vous-même ?) et l’idée – évidemment absurde- que votre vie est arrivée à son terme !
Mais je vous demande – en avalant ma honte jusqu’à la lie – pourquoi on ne se résout pas d’accepter que notre compagnon animal chien, chat ou escargot, nous quitte avec douceur et discrétion au bout d’un long vécu à nos côtés ? On est dévasté de douleur physique, le cœur (toujours lui) en compote, l’âme endolorie comme après un match de boxe mais sans gants protecteurs… Souffrance d’accord courte dans le temps, mais si intense qu’on arrive à en crever presque ? Savoir perdre ? Allons donc, ne me dites pas que vous avez une solution…ou alors je vous préviens, vous êtes de morts-vivants.
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