anastasia
Encore vu à la télé...
Le 16/02/2013
Vous avez dit … ?
Au Japon plus d’un million et demi de chiens sont euthanasiés chaque année ! Les refuges pour chiens n’existent pas là-bas ! D’ici à ce qu’on nous dévoile que nos boulettes surgelées soient faites dans leur chair… Beuh !
Cela vous dégoute ? Hypocrites que vous êtes ! Vous mangez bien des poulets nourris au poisson (je ne vous rappelle pas comment ils vivent dans des vrais camps de concentration) des poissons d’élevage (qui se bouffent entre eux), des porcs remplis à ras bord d’antibiotiques (sinon ils meurent tellement ils sont entassés les uns sur les autres), en voulez-vous encore ?
Mais voilà, Dieu (ou pas lui ?) nous a donné le pouvoir de vie et de mort sur la vie des autres en occurrence pauvres petits chiens japonais…Et en bonne dame âgée et sensible je verse une larme (de crocodile ?) sur leur sort presque enviable si on pense aux millions d’enfants affamés, orphelins, victimes de bourrage de crâne (et non du cerveau, celui-là risque d’essayer de penser par lui-même !) finissant dans une boue quelconque une arme à la main…
Encore des banalités…et c’est d’une tristesse tout cela…
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Un après-midi de chien
Le 12/02/2013
Un après-midi de chien.
Aujourd’hui mon maître n’a pas la pêche. Sans me vanter je l’ai senti avant lui, comme des tas de choses, c’est mon métier et j’entends le faire bien. Vautré sur son vieux canapé, sans avoir pris la peine de se déshabiller, chaussures pleines de boue, manteau râpé et bonnet enfoncé sur son crâne, il attend Dieu sait quoi, presque sans bouger. Moi, à ses pieds, prêt à le suivre partout s’il daignait se déplacer ne serait-ce que d’un poil !
Entre temps, mes pensées voguent accrochées aux bruits environnants… Notre voisine, une gentille dame blonde d’un âge certain qui me donne des bonbons chaque fois qu’on la croise sur le palier, a mis sa télé à tue-tête, preuve indéniable de sa surdité avancée. Généralement tous ces sons émis par ces appareils dont les humains sont très friands (je n’ai jamais compris pourquoi, ça casse les conduits auditifs et le contenu est plein de non-sens) me laissent somnolent ou impassible en apparence parce que je reste cois mais je n’en pense pas moins !
Doivent-ils se sentir seuls ou perdus pour s’accrocher avec tant de constance à ces futilités ?
Tiens, regardez mon maître, dès qu’il rentre il allume soit la télé soit la radio pourvue que quelqu’un lui parle. Et de quoi je vous le demande ? Balivernes, billevesées et si on a beaucoup de patience pour attendre le lendemain, des mensonges éhontés. Il m’oublie allégrement et pourtant je suis là tout près et beaucoup plus utile qu’il ne le croit, que dis-je ? Irremplaçable !
Bon, passons, pendant tout ce temps je dors, je somnole plutôt une oreille aux aguets, paupières demi closes.
Et je rêve. Je suis en voiture, c’est moi qui conduis, la route me semble familière et totalement inconnue. Je sais où je veux aller mais j’ai oublié comment. L’odorat me dit de continuer mais je sens pas ce coup-là…quelque chose cloche, mais quoi ? Va savoir !
Et à l’improviste comme un coup de tonnerre, l’évidence ! Je vais au cimetière ! D’ailleurs me voilà ! (en rêve il n’y a pas de distances, il n’y a que des sauts !) Je m’approche d’une tombe et instantanément une immense tristesse m’envahit dans sa couette …Des larmes (de chien of course) coulent mouillant ma fourrure…
Oui, je suis sur la tombe de mon maître et révélation, j’y viens tous les jours. Depuis quand ? Les chiens n’ont pas la notion du temps, c’est connu. Mais ils ont la mémoire des sentiments, ça oui ! Il est mort mon unique Dieu, sans lui je ne suis rien…J’ai tellement mal partout que j’ai la prémonition de ma mort imminente. Le souffle me manque, le cœur ne bat presque plus et…un bruit ! Pétarade d’une moto qui se met en marche juste sous nos fenêtres ! Réveillé, les oreilles en compote acoustique ! Malgré cela je sens qu’involontairement je remue la queue…
Mon maître, agacé lui aussi par le bruit se lève du canapé et ferme les volets. Il est là mon Dieu, bien à côté de moi tout aussi morose, m’ignorant tout autant. Et pourtant…je vous le donne en mille…pour moi c’est déjà la Paradis !
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La voleuse
Le 09/02/2013
La voleuse…
J’ai mis un certain temps à m’apercevoir, mais ça y est ! Au bout de tant de pertes, de défaites et souffrances j’ai finalement compris que la vie, cette « merveille » qu’on nous donne à la naissance (sans l’avoir demandée je vous le fais remarquer) est en fait la pire, la plus abominable des voleuses !
Petit on ne se rend pas compte mais on n’arrête pas de perdre : le confort douillet du ventre de maman, puis la paix du foyer (enfin c’est selon) pour la maternelle, les batailles à gagner (le plus souvent perdues) pour apprendre des trucs (la plus part ne servant pas à grand-chose), je vous laisse le choix mais je suis sûre que vous en avez tout un paquet comme exemple.
Et plus tard, alors là, mes amis cette voleuse vous attend à tous les coins de votre existence qu’elle soit brillante, morne ou banale, elle est toujours là à vous chiper le maximum : et pan, une directe dans vos émotions diverses et variées vous avez tout un assortiment de pertes à subir de ce côté…
A la fin, nu et dépité, vous réalisez enfin à qui vous avez affaire : une voleuse vous dis-je, impitoyable et perverse parce que, con comme on est tous on ne perd pas espoir jusqu’au bout…
Il y a une belle ironie dans tout cela…c’est qu’à la fin elle se vole elle-même ! Vous devez bien tirer le rideau n’est-ce pas ? L’arroseur arrosé, voilà ce qu’elle gagne en bout de chaîne ! Vite fait ! Bien fait…enfin si l’on veut….
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NON
Le 09/02/2013
derrière le poteau je ne peux (déjà) avancer plus |
NON
Non, je n’accepte pas ! Je suis en train de perdre ma chienne …Plutôt pour dire la vérité crue, de la tuer ! De décider pour elle, pour Dieu, pour tout le monde le date propice pour elle de partir.
Partir… ce mot m’arrache le cœur et juste en ce moment (qui ne va pas durer hélas, parce que je suis un humain donc lâche, peureux de la mort et des souffrances) je voudrais partir avec elle.
Evidemment je ne le ferais pas ni même le courage de le faire moi-même pour elle comme j’aurais dû si déjà je prétends me substituer à Dieu.
Non, noble maîtresse, il y a des professionnels pour cela vous le savez bien et ils vous assurent obligeamment qu’elle n’aura pas à souffrir. Qu’en savons- nous ? Comment je me permets d’accepter cette idée servie fort à-propos sans me révolter, hurler, crier ? Quoi ? Mon désespoir… et oui, il s’agit encore de moi, et non d’elle.
Elle m’attend fidèle à la maison, me cherche avec une certaine angoisse et ne perd pas espoir de me revoir n’importe quand et surtout n’importe comment…Et moi je vais arriver avec la décision « sage » disent tous d’abréger « ses souffrances » MAIS QUI ME GARANTIT - puisqu’elle m’a tant aimée – qu’elle voudrait s’éloigner de moi, même si elle souffre.
Avez-vous vu déjà des animaux souffrir ? MILLE fois plus noblement, plus discrètement que nous… Ils ne nous donnent JAMAIS l’impression que c’est de la faute de quelqu’un et encore moins de la nôtre. Ils acceptent eux…quand elle vient vers eux naturellement…
Que dire ? Que faire ? Pleurer encore un bon coup et en avant la musique…Il-y-a-t-il un brin de naturel dans TOUT ce que nous faisons, vivons surtout pensons ? Ce monde où l’on vit cyber drogués communicant par mail des choses éphémères et souvent grotesques – amour, amitié, news – un melting pot de sensations tellement touffues et insaisissables qu’elles ne valent RIEN, mai vraiment RIEN POUR DE VRAI.
ET APRES CELA, quand cette petite boule de poils a grandi dans mes bras, m’a suivi avec frénésie partout, vraiment collée à mes basques, je dois lui couper le fil (je sais, je sais elle a de gros problèmes insurmontables qui finiront bien par la tuer et cela sous peu…) pour lui épargner d’hypothétiques souffrances ?
DOIS-JE ACCEPTER CELA ? Peut-être en fin de compte…Mais sans hurler ma révolte, sans pleurer dans mon coin, sans le DIRE du moins ? NON, NON, NON !!!!! NON ?
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Il y a...
Le 30/01/2013
Il y a…
Il y a des moments comme ça, un rien vous rend heureux ! Enfin, ingrate que je suis ! Un rien ?
L’amour de votre vie vous a dans son cœur et vous le fait savoir, une douce amie vient fêter gaiement avec vous votre anniversaire, le resto est réglo (bref, le chic bon marché mais du XVIème quand même) vous vous apercevez qu’il y a encore des gens qui se souviennent de vous, la pluie parisienne semble soudainement sympathique et le temps daigne s’arrêter un court (trop court ? on n’est jamais content voyez-vous) instant pour vous laisser savourer ces petits enchantements innocents !
Allez, oublie ma grande qu’une année s’est ajoutée à tes os qui commencent leur périple vers la débâcle, que ton cher cocon d’amour filiale est sur le point de craquer définitivement, que ta fidèle d’entre fidèles des chiennes est sur le point de passer son tour (mais à qui ?) et souris enfin à ton bonheur fugace, Dieu seul sait quand et comment t’auras encore l’occasion…Finalement pas très gai tout ça ? Non ?
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