Mes sorcières bien-aimées

Je vois le monde comme un magasin : il y a les vitrines, belles, alléchantes, (bien dit celle-là, on a souvent envie de les lécher !) et puis il y a l’intérieur.

Les vitrines : les bons sentiments, les actions coup de poing pour montrer (prêcher ?) la meilleure façon de vivre, (la nôtre évidemment),  de concevoir la société (laquelle perd un peu de ses plumes d’oiseau magique), de gérer nos vies à coup de lois (de plus en plus restrictives comme il se doit, avez-vous déjà vu des lois qui permettent quelque chose ? et ne me parlez pas du mariage pour tous, quand depuis plus d’un siècle on essaye de se libérer des carcans de tous liens limitant notre libre arbitre) tout cela bien rangé enveloppé dans le concept (expliquez-le moi) « politiquement correct » !

Je veux bien, qui ? – à moins d’être le Diable en personne, ou alors un con absolu s’imaginant vivre seul heureux parmi des miséreux qui lui pourrissent la vue – ne prône le bonheur pour tous ! Mais – là je vais de nouveau asséner une vérité première – le bonheur on le conçoit chacun à sa manière et là tout se corse, s’enchevêtre, se choque et…explose !  Je suppose que c’est pour cela que les vitrines sont à l’épreuve des balles, bulldozers, bazookas et autres kalachnikovs.

Par contre, entrez s’il vous plaît à l’intérieur : coucou ! Les sorcières sont au rendez-vous ! Ce n’est pas elles qu’on chasse, c’est le contraire ! Elles courent, s’agitent, vous attrapent à chaque coin de stand, pas moyen d’y échapper ! T’as pas fait cela, t’as fait ce qu’il ne fallait pas et tant pis pour la vitrine ! T’es fait comme un rat !

A ce moment là c’est selon : t’es un gros rat tu as une occasion de survie n’importe la part de gâteau que tu as mangé impunément, t’es petit…bonne chance !

Ces belles sorcières que somme toute on aime bien puisqu’on les nourrit, chouchoute et encourage vont gentiment nous bouffer tous crus ! Eh, mes amis ? C’est exactement ce qu’on mérite ! Après tout, pourquoi on ne changerait pas de magasin ? Il y a encore des îles désertes, des forêts vierges (de moins en moins), il y a des astéroïdes, Mars, d’autres galaxies ! Bon voyage !

C’est le printemps !

Déjà ! Je ne les compte plus…mais ce qui me rend triste, vraiment triste c’est que cela n’a plus aucun effet sur moi ! Avant je le sentais pointer, je le reniflais au moindre coup de brise, la sève montait en cascades, bref il n’y avait pas que les fleurs qui bourgeonnaient… Et là, zéro ! Le soleil a beau rentrer ses griffes et fendre les nuages m'arrosant de  son plus joli sourire, moi au lieu de rougir de plaisir, j’ai la larme (mais pas la bonne) à l’œil. Il est temps, grand temps ma belle de quitter les sentiers de l’espoir, de rendre la place gentiment en dansant sur la pointe des pieds la mort du cygne.

Pour renaître en albatros peut-être ?

Iarasi Don Quijote …

Cum sa-ti iesi din pielea ta ? Cum sa admiti ca se poate, da se poate iubi si împartasi abstract iubirea ...e mesianica ideia ? A fost practicata de unul si altul, e drept rar, rar de tot...

Am mult tupeu sa-l apropii pe cavalerul nebun de Cel mai Divin Om Batut în cuie pe  simbolul a însasi constructiei umane (crucea) devenit bibelou, cercel, belciug în nas sau alte locuri triviale, azi l-am vazut chiar model pe niste ciorapi...Si sa mai zic ca daca iubesti, orice, o musca, o banca în parc, un copil zâmbaret si timid, o amintire, o fantoma a unei iubire trecute (visate ?), un parinte care ti-a luminat viata aratându-ti drumul (chiar daca tâmpit si ingrat nu-l urmezi) nu esti Don Quijote ?

Cel mai sublim si tragic personaj inventat în literatura, caruia putini i-au intuit suprarealitatea ! Dincolo de distorsiunea realului ca sa poata trai sentimentele din plin, apare Omul golit de divinitate încercând disperat sa si-o reaproprieze...Trecând granitele vietii marunte,  sarind cu un curaj de vizionar într-o realitate care îl batjocoreste pentru ca nu-l întelege. Cu pretul delirului si a înfrângerii sistematice pe care cu eleganta generozitate se face ca o transforma în victorie ! Victorie asupra cui ? Realul învinge nu pentru ca e mai puternic ci pentru ca obosit, eroul a abandonat... Tragic, va spun ! Si sublim pentru ca îsi poate admite si ierta propria dezertare...Stiind (intuind ?) ca cineva, cândva, odata va relua batalia si cine stie, poate va învinge ! In sfârsit !

Habemus papam !

Le temps est maussade ! La France est triste et les français en ont marre dixit Gérard Depardieu…Il est sourd, aveugle ou tout simplement bête ? D’abord quand – à part dans sa jeunesse assez ébouriffante – a-t-il vu des gens heureux  autour de lui ? La boulangère qui tous les jours tire une tronche pas possible – possiblement parce qu’elle est obligée de se lever de bonne heure et ça c’est dur avouons-le ! – le chauffeur de bus qui démarre juste quand vous arrivez à bout de souffle devant sa porte fermée illico avec perversité, le fonctionnaire (dans n’importe quelle branche) vous jetant à la figures vos papiers qui comme par hasard ne sont pas ceux qu’il fallait,  les passants bougons, les enfants hystériques dont les parents déserteurs et débordés n’ont rien à cirer, etc etc….

Et voilà que dans ce paysage automnal avec son horizon bouché, un coup de crosse épiscopale nous ouvre une porte vers …la rue ! Oui, tout simplement la rue ! Grouillante de jeunesse enthousiaste (quoique légèrement chaotique mais c’est de notre époque) de nones bourgeonnantes de bonheur, de touristes heureux (avez-vous remarqué qu’en tant que touristes nous devenons tous passablement et bêtement gais ?), des tas de drapeaux flottent aux quatre vents, les camelots vendent leurs babioles et brusquement le soleil est là lui aussi ! Tout ça pour quoi ? Pour qui ?

Un quasi inconnu (pas de tous, pas de tous) est poussé au balcon (pas n’importe lequel, pas n’importe lequel !) salue humblement une des plus belle place au monde pleine comme un œuf de Pâques (ça vient, ça vient bientôt) et prononce quelques « répliques » oserais-je dire parce qu’il joue un rôle quand même, non ? et pour quelques instants, jours ? mois ? (allons donc, n’exagérons rien) le monde semble plus lumineux ? Est-ce-que la fameuse fumée blanche peut occulter par un tour de passe-passe magique toutes les misères de la terre ? Les guerres, les maladies, la pauvreté, l’économie balbutiante et la plus grande des injustices La Mort ? Eh ben oui ! aussi étrange que cela paraisse, les gens, le peuple, la foule (dont nous faisons irrémédiablement partie) semble vouloir à tout prix croire à un éventuel (petit) miracle ! Y-a d’la joie comme disait la chanson…

HABEMUS PAPAM !

Les Choses ne se passent jamais comme on les imagine…

Intelepciunea asta a poporului francez nu se aplica totdeauna din pacate…Uite  la   mine de exemplu…Nu ma pot opri sa am imaginatie, ca toti prostii,  si surpriza ! functioneaza ! Nu mereu, recunosc, dar tocmai când n-as vrea…

In cu totul alta directie : si timpul a luat-o razna ! de la jumatatea Frantei în sus suntem în Canada !  e luna martie, deobicei pâna si castanii din  parcul meu parizian dadeau boboci ! Deocamdata  se patineaza printre pojghite de ghiata si baltoace de noroi !

 O ocazie pentru presedintele nostru  devenit omonim pentru acest eveniment meteorologic  cu celebrul Monsieur de La Palisse sa emita o fraza esentiala : “A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles “ adica..care ?!cum ?! ce fel ?! (al cui îmi vine sa zic...) Masuri s-au luat, aceleasi ca la fiecare luare razna a naturii...Cum s-a putut, pe unde s-a putut !

Dar mi-a placut sentinta : circumstantelor exceptionale, masuri exceptionale ! Mare ideie ! Dar bietul de el (ca si biata de mine) în fata evidentei, accepta neputinta mascând-o pudic cu un balon de sapun ! frumos, curcubeiat, plutind magic câteva secunde în aerul rarefiat al imposibilitatilor ! Pâna si un prost ca mine realizeaza ca iremediabil va crapa !   Balloons ?