Sans référence grivoise à une chanson connue, j'ai vraiment mis mon coeur sur des biens meubles et immeubles confortablement bourgeois ! Pourquoi dis-je cela ? Eh bien en constatant avec une satisfaction modérée c'est vrai, que je deviens comme un cochon...Vous savez : "les bourgeois sont comme les cochons..." du beau, unique irremplaçable Brel...

Atablée comme des tas de retraités devant une anisette sous le soleil finalement revenu des brumes nordiques, je suis en train -mine de rien - d'accepter tout : les disparitions inévitables, dures, brutales des gens aimés, ma déchéance pour le moment discrète mais néanmoins manifeste, les changements, les renoncements qui vont avec, et tout le toutim.

Je suis déjà bien avancée sur la voie qui mène aux paquerettes, je m'entraine en bouffant de plus en plus du végétal pour plus tard quand j'aurai à manger des pissenlits par la racine. Quoi ? Je me voyais immortelle ? Une éternelle fiancée du bonheur amoureux ? Elle était bonne celle-là, n'est-ce pas ?  Ma vieille (et c'est déjà la vérité !) continue à nourrir tes mouettes, à promener -que dis-je ? - à trainer ton vieux chien devant la porte cochère et rentre boire ta tisane digestive sinon demain t'attend un lendemain qui ne chantera plus...

Gai tout ça ? n'est-ce pas ?

e pentru mâine ? sau poimâine ? nici ca racul nu mai merg...tin respiratia crezând stupid ca asa tin viata în loc...si daca ?!

ca si el m-am întors... pe mal de mare, pe rau de mare ? nu mai stiu...si lupt din rasputeri sa nu moara în mine catapulta aia care-mi arunca din când în când un moment de perfecta fericire ! si cu asa de putin...un copac (e drept nu unul oarecare, un copac cunoscut demult, deci îmblânzit, îndragit mai stii - un frate poate ? ) o pasare îmblânzita cu firimituri de pâine si cu tandrete, un zâmbet  ca cel al pisicii din Alice în...stiti voi ! un zâmbet umblând singur fara sustinator , uite asa gratuit, în stare sa-ti lumineze o zi întreaga ! Binecuvântat fie momentul, desi fugace, stiu ca undeva, cândva va reveni ! E destul sa pot pune un pas chiar daca merg (deocamdata ?) ca racul...spre înapoi...

Le temps ne fait rien à l’affaire…

Serait-ce le manque de lumière (extérieure, intérieure ?) ou tout simplement suis-je arriver au trop plein ? Trop plein de tout, mon corps âme incluse est comme un œuf, pas la place de mettre un gramme de quoi que ce soit, bonheur ou malheur…

Au fait, en quoi se mesure tout cela ? Des centimètres j’en perds pratiquement tous les jours subrepticement parce que ce que je perds en hauteur je gagne en largeur… Bientôt je vais rouler pareille à une boule de pétanque…

Par la même occasion j’embarque dans cette dégringolade mes rêves enfantins, bon débarras ! Alors ? Je fais de la place ? L’œuf aura-t-il un trou ? Attendons, attendons…

Entre temps les marronniers ont fleuri comme si  rien ne se passait dans ce monde à l’envers !

Amoureuse…

Cela continue…Il fait beau et finalement les marronniers ont décidés de montrer leurs feuilles … Cette renaissance chaque année au rendez-vous du printemps est vraiment bienfaisante !

On se réconcilie avec la mort, oui, oui, la Mort, la Grande Faucheuse   ou n’importe quelle insulte on veut lui jeter – elle sera toujours là et pourtant la Nature s’en moque ! Cette fille aimée de Dieu ne s’en lasse pas de tout recommencer dans la Joie et l’insouciance ! On ne peut pas dire cela de nous, n’est-ce pas ?