anastasia
À reculons
Le 13/07/2023
Faut jamais regarder en arrière, grosse bavure. Je viens de relire un minus opuscule écrit il y a longtemps, une éternité. La boulette ! Sous mes yeux ébahis, étalée en long et en large une partie dérisoire de ma vie... Ce ne serait pas humiliant si je lui avais donné une suite cohérente. Liée par le sort et mes scrupules, j’ai pataugé dans la semoule souillant dans l’aventure les quelques bonnes années restantes au fond de ma besace.
Rien ne sert de pleurer ma vieille, par un tour de passe-passe dont le destin a le secret, je suis retombée sur mes pattes. Façon de parler, mes pattes sont aujourd'hui d’un usage limité. Donc en avant toutes et flûte si j’ai perdu mes ailes. Elles seraient encombrantes pour mon dernier voyage.
Rien ne sert de pleurer ma vieille, par un tour de passe-passe dont le destin a le secret, je suis retombée sur mes pattes. Façon de parler, mes pattes sont aujourd'hui d’un usage limité. Donc en avant toutes et flûte si j’ai perdu mes ailes. Elles seraient encombrantes pour mon dernier voyage.
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Des jours sans nom...
Le 12/07/2023
Ça s’enfile, dire que se soient des perles c'est bigrement exagéré. Comme une impression de revivre la même journée ( je devrais ne pas être la seule, il y a eu des films sur le sujet) over and over again... D’un ennui ....
La Nature experte dans son boulot nous prépare par petits bouts de renoncements à lâcher prise. Lancée sur ce sentier, le matin je me demande : où suis-je et pourquoi ? Le soir trop vite arrivé, j’ai évidemment oublié les questions. Cela recommence le lendemain et tous les lendemains qu’on veuille bien me concéder encore. Mais la fin celle-là, ne se laisse pas évincer dans ma tête. Pas prête pourtant, qu’on le sache !
La Nature experte dans son boulot nous prépare par petits bouts de renoncements à lâcher prise. Lancée sur ce sentier, le matin je me demande : où suis-je et pourquoi ? Le soir trop vite arrivé, j’ai évidemment oublié les questions. Cela recommence le lendemain et tous les lendemains qu’on veuille bien me concéder encore. Mais la fin celle-là, ne se laisse pas évincer dans ma tête. Pas prête pourtant, qu’on le sache !
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Flûte !
Le 11/07/2023
Je m’aperçois avec stupéfaction que malgré toutes les jérémiades, les pensées grises ou noires sur l’âge et ses méfaits je n’ai pas encore quitté l’enfance. Regardant avec incrédulité l’arbre-tombeau de mes parents je me sens toujours leur fille, orpheline laissée sur le bord de la route qui mène on sait tous où. Des rêves enfantins, des goûts pareils, je surfe sur les vagues perturbant mes émois jamais oubliés, j’en suis pleinement consciente. C’en est presque gênant... enfin je trouve un tantinet pénible de vivre comme la fille de quelqu'un, de ne pas être capable de sauter le seuil vers l’âge adulte. Ça viendra un jour me dis-je pas pressée pour un sou. Je me demande même si c'est à désirer. Conclusion : on n’est maître de rien n’en déplaise à qui vous savez.
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Quand est-ce arrivé ?
Le 18/06/2023
Piano piano, lento lento c'est arrivé quand même. De vivre à travers la vie des autres. Ressentir leurs plaisirs, leurs émotions ? Non, contempler. Sans critique, sans jugement d’aucune sorte. Tout un art que j’ai appris chez une copine plus âgée et moche pour couroner le tout. Elle m’a vivement poussé à ne plus me regarder dans une glace, à jeter un œil curieux et amusé dans l’intimité de mon entourage. Ou de m’en créer un factice. La télé nous a pas mal aidé avec ses feuilletons à la con, ses docs mensongers sur la vie des stars, j’en passe et des moins gais.
Oui, j’ai oublié de vivre comme dit la chanson. Enfin, d’éviter le réel, mon réel avec force entêtement. Vous savez que la persévérance paie, j’y suis arrivée. Morte avant l’heure, vivant par procuration. Ce qui est bien c'est que je ne suis pas prête pour le grand départ. Déjà ça de gagné.
Oui, j’ai oublié de vivre comme dit la chanson. Enfin, d’éviter le réel, mon réel avec force entêtement. Vous savez que la persévérance paie, j’y suis arrivée. Morte avant l’heure, vivant par procuration. Ce qui est bien c'est que je ne suis pas prête pour le grand départ. Déjà ça de gagné.
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Pas dupe
Le 15/06/2023
Pour un sou...Je sais, ça je le sais, le reste n’est que délire, tout se passe dans ma tête. Eux, mes chers disparus, n’en ont rien à faire de mes émois de veuve éplorée. Ils ont donné leur obole à la vie sur terre et revendiquent leur droit à la paix. L’oubli ou les souvenirs postumes ne leurs importent guère. Toutes mes agitations, mes pleurs , mes émois pour eux c’est du vent. Mes actions c’est pour apaiser mon cœur en miettes, pour ne pas mourir -du moins à l’instant - avec eux. Bien placée pour le savoir, j’étais présente ou presque à leur départ. Ce que moi je vivais c’était le moindre de leur souci, ils étaient en train de goûter à l’éternité avec peu d’enthousiasme d’ailleurs. Je suppose que je ferai pareil le temps venu. Les survivants ne vont pas en souffrir des masses, j’en suis sûre. Mais pareil aux miens, je m’en tape d’avance,. La vie va de l’avant, ce n’est que justice.
Aujourd'hui on vient d’enterrer un grand de notre monde. Enfin,un petit grand. Mais les restants ont saisi l’occase pour se mettre en vitrine de la populace dont je faisais partie évidemment. Et alors ? La terre tourne à la même vitesse, la pluie,la sécheresse, les sauterelles et autres plaies continuent leurs travail de sappe, les proches et les moins proches vont vaquer à leurs affaires comme d’hab. Point barre. T’es tarée ma vieille si tu crois être une exception. À la queue leu leu on y passera tous à la moulinette tôt ou tard, chacun espérant évidemment que son tour viendra le plus tard possible. L’espoir est le plus grand mensonge que l’humain a inventé pour supporter de vivre. Je vais en faire appel de ce pas. Vous allez faire pareil tas d’hypocrites ! N’est-ce pas ?
Aujourd'hui on vient d’enterrer un grand de notre monde. Enfin,un petit grand. Mais les restants ont saisi l’occase pour se mettre en vitrine de la populace dont je faisais partie évidemment. Et alors ? La terre tourne à la même vitesse, la pluie,la sécheresse, les sauterelles et autres plaies continuent leurs travail de sappe, les proches et les moins proches vont vaquer à leurs affaires comme d’hab. Point barre. T’es tarée ma vieille si tu crois être une exception. À la queue leu leu on y passera tous à la moulinette tôt ou tard, chacun espérant évidemment que son tour viendra le plus tard possible. L’espoir est le plus grand mensonge que l’humain a inventé pour supporter de vivre. Je vais en faire appel de ce pas. Vous allez faire pareil tas d’hypocrites ! N’est-ce pas ?
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