Rafa Victor ! Je fais fi du match, il fut dur, passablement long, parfois à la limite de l'ennui si on n'est pas féru de technique tennistique. Mais bon sang, quel culot, quelle bravoure des deux côtés ! Pour finir comme des gosses (qu'ils sont finalement) en grosses larmes ! Joie, dépit, rage, résignation... tout était là sur leurs joues enfantines et on était des millions à zieuter sur leurs défaillances et peut-être, oui peut-être l'espace d'un instant souffrir avec eux. Merci les gars, on n'a pas l'occasion trop souvent de vivre un vrai combat de gladiateurs !

Je m'ennuie disait Ionesco. Il avait raison. La mort n'est pas la pire des choses qui puisse arriver ... Qui sait, des fois elle semble même bienvenue. Pour un court laps de temps il est vrai. On se ravise vite fait, histoire de faire encore un petit tour de piste voir si l'herbe est toujours verte même si c'est pour les autres. Dans ma prairie cela fait longtemps qu'elle ne pousse plus...Temps de manger les pissenlits par la racine ?

A la mort, je m'ennuie, je m'ennuie disait à peu près Eugène Ionesco. Eh ben, moi aussi... C'est curieux l'âge n'amène pas la sérénité du moins aujourd'hui et du moins à moi personnellement. Ceci étant dit - d'une banalité affligeante - je me vois bien vernie d'éternité ! Voler au dessus de tout (et de rien peut-être) ce ne doit pas être si déplaisant que cela...
Que voulez-vous ? Ce qui se passe partout - le chaos - est d'une tristesse remarquable. Et cruauté plus ou moins affichée, la bêtise n'en parlons pas, plus répandue que cela tu meurs ! (tumeur - cela sonne drôle, prémonitoire ?!)
Enfin, je n'ai rien d'intéressant à ajouter, il vaut mieux que je reste coite !

Cela fait mal, très mal... Je ne sais à quoi penser en premier... à lui ? trop tard ! à sa famille ? trop tôt ! le temps qu'ils réalisent...Mais vont-ils avoir mal les pauvres et de plus en plus.... On dit que penser à une personne la maintient en vie... Balivernes ! demandez à mon ami s'il accepte, s'il a eu le temps d'accepter.
La Garce, La Faucheuse, quel que soit le nom qu'on lui prête, elle fuit à notre entendement, se joue de nos frayeurs, se niche dans nos amours pour les faire disparaître...Et se faufile dans tous les trous de notre âme et de nos articulations. A qui le tour ?

Souvenez-vous de la chanson de Barbara... Moi aussi je suis prête à me sacrifier pour sauver ce jeunot de la potence ! Voyez-vous, coupable ou pas, il a pris le temps de fortifier ces muscles (du moins les quadriceps !) et réussit l'exploit de faire marcher à côté de lui badauds, journalistes, naïfs de tous bords...pour cette promenade de santé de centaines de kilomètres. Pas mal, pas mal avec sa barbe de trois jours (il y a des rasoirs exprès pour cela!) et son minois renfrogné, je me demande à quoi il pensait le soir dans les hôtels (parce que dans la journée c'était la foire tous azimuts), à sa maman ? ou aux gens spoliés par ses envies de golden boy qui faisait joujoux avec leurs économies... Enfin, je quitte ces lieux communs, ces phrases creuses, cette hypocrisie généralisée acceptée avec indifférence pour dire encore une fois : si la photo est bonne, s'il est bien de sa personne (il l'est, il l'est !) alors....