"Ma mission est de tuer le temps et la sienne de me tuer à son tour. On est tout à fait à l'aise entre assassins". Et ben, non ! Je ne suis pas à l'aise,  pas du tout même ! Le temps assassin est mon ennemi juré et je ne me sens pas à l'aise face à un assassin ! Je ne crois pas, j'en suis même sûre, ce n'est pas Dieu qui ait créé cette "chose". Dieu EST, Il fait du sur-place, nous pauvres de nous galopons vers la sortie ce Diable de Temps nous fouettant à sa guise ! Voilà je vous livre ma toute fraîche découverte : le mouvement est chose diabolique. Forcément un jour  on va se casser la pipe en vivant d'une enjambée à l'autre. Ne bougez plus ! N'écoutez pas les sirènes du "progrès" (autre connerie diabolique), cessez de gigoter pour des nèfles, stoppez les machines. Toutes. Le coeur, le cerveau, arrêtez tout. Qui sait, en le faisant bien vous deviendrez Dieu. Peut-être...

C'est ce qu'on fait de mieux de nos jours : à chacun son style, c'est selon... Moi je pratique la corde raide à coup de lexomil et de vodka... Mes amis - à peu de chose près - font de même, ont-ils le choix ?
Notre président, Maître en la matière !
L'Europe valse avec une crise têtue en rêvant de danser le tango au rythme des pays plus lointains et plus riches.
La Planète qu'on dit bleue vue de loin fond comme un glaçon sous les rayons implacables du Roi Soleil. Ses fils ingrats l'ont poussée vers une ménopause précoce lui donnant des bouffées de chaleur récurrentes.
Que faire ?
Continuons - de guerre lasse - en attendant le Jugement dernier qui tarde pourtant pour mieux nous punir peut-être ?

Peur de vivre ou de mourir ? De toute évidence je souffre des deux... Il n'y a pas si longtemps je croyais pouvoir en guérir, et bien c'est fichu ! Un seul  petit caillou sur le sentier sans gloire qu'est devenu mon parcours du combattant (tu parles, je suis incapable du moindre crochet de droite ou de gauche -je suis ambidextre, ça oui !)  et me voila faire le dos rond au Sort dans l'espoir idiot de passer inaperçue !
Mais non, le vent qui précède la grosse avalanche de malheurs insupportables a commencé à souffler plus fort. J'en suis arrivée à demander au Bon Dieu des échéances de plus en plus courtes, pas sûr qu'il prête sa grâce à des manants comme nous.
Si vous vous imaginez qu'au pied de ce tourbillon je m'intéresse encore à ce qui se trame passé le seuil de ma porte vous vous mettez les doigts dans l'oeil ! Je suis méchante ? OUI !
J'ai un seul doute (pas important du tout ) : sommes nous en République ? où du temps de Louis XIV ?(sans Louis XIV parbleu !) j'ai perdu la notion du temps...Aidée par la télé : les news (on prend les mêmes et on recommence), les émissions d'histoire (toujours à la gloire de quelqu'un), la vie passionnante - n'empêche - des animaux, tout est mélangée en cocktail apéro.. Ah ! Quand Versailles m'était conté !!!

je me souviens de la phrase de Max Gallo il y a bien 40 ans de cela : Messieurs les censeurs salut ! en quittant un plateau de télé qui ne lui était pas favorable !
Jour d'élection - pas pour moi coincée comme je suis à côté de maman souffrante et je cite encore Camus : entre la France et ma mère, je choisis ma mère ! Donc en observateur impuissant je scrute l'écran en zappant ferme pour apercevoir entre les mots une petite étincelle d'espoir, de changement, de mutation, enfin du nouveau quoi ! Que nenni !
La même chanson seule la tonalité diffère ! Je sais qu'on est tellement liés les uns aux autres planetairement parlant (je peux inventer des mots n'est-ce pas ? tout le monde le fait !) que changer pour de bon c'est utopique... On n'est pas à une utopie près, d'ailleurs ! Que faire ? se demandait le cher camarade Lénine ! Sa réponse fut le couperet ! La nôtre ? Le pot au feu probablement...Je crois que j'ai encore louper une occasion de me taire, non ?

Je rate beaucoup dernièrement, c'est ma seule qualité qui se manifeste avec constance ! Par exemple, j'ai raté avant-hier la journée du bonheur ! je donnerais cher pour savoir qui décide de célébrer le bonheur par les temps qui courent ! Un con ? un cynique? un rêveur ?
Et encore plus cher pour vivre ne serait-ce qu'un petit instant ce bonheur dont personne n'a donné une vraie définition, enfin, une valable. Alors ce bonheur ? ça vient ? oui ?