Est-ce qu’on peut écrire sur le « rien » ? Quelle sornette dis-je là ? Il y a plus d’écrits sur le rien que sur le Big Bang !
Vous faites quoi maintenant ? Rien… Ben voyons, c’est une absurdité et un mensonge en plus ! Vous  ouvrez bien la bouche pour le dire, non ?  Ayons l’humour vache : nos (vos) journées sont remplies à ras bord de ce rien qui -mine de rien ( ha ! ha !) - nous bouffe la moitié de notre vie. Et encore je suis généreuse !
Qu'avez vous fait de votre (mienne) vie ? Que fait-on REELLEMENT pour le règne animal, végétal, minéral  ? Rien of course. Et pour le futur de notre chère planète ? Vous l’avez sur le bout de la langue ! Contre l’injustice ? Contre la barbarie naissante et prospère au-delà de toutes nos peurs ? Encore deviné ! Pour changer ? Pour agir ? Je vous le donne en mille : RIEN !
Le Rien comme devise, comme but, comme souhait… Oblomov  (vous savez ? Gontcharov…) l’a mené à la perfection…
Et moi ? Un rien m’amuse…

Dieu qu'il est beau ce pays ! Comme les enfants gâtés par les Parques, il a eu par dessus sa beauté (ou à cause d'elle ?!) gloire, esprit, rayonnement planétaire. Longtemps. Ce n'est pas fini je l'espère.

Serait-ce l'âge ? (j'y reviens souvent, tant de choses m'étonnent, c'est normal c'est la première fois que je vis cet âge là !) Mais ce que je vois aujourd'hui en sautant allègrement les obstacles mineurs, n'est-ce pas, des crises en veux tu en voilà, c'est la franche rigolade ! On rigole de tout,  il y a de quoi je vous le concède ! Tiens, rien qu'aujourd'hui les "médias" font les choux gras sur le voyage à Manille de notre président accompagné (entre autres soyons fair-play) de deux actrices devenues porte-parole de l'effort universel pour sauver la planète de sa belle mort annoncée (pollution comprise). Je veux bien leurs accorder un cerveau en ébullition cogitant ferme sur nos bobos essentiels, il m'arrive aussi de le faire, mais ce qui sort par leurs bouches (la mienne personne ne l'écoute et c'est tant mieux) ce sont des mots pour énoncer gentiment des lapalissades mille fois entendues rien que cette semaine ! L'argument invoqué pour cette escorte glamour c'est qu'elles parlent parfaitement...l'anglais ! Eh bien, si la langue du bon vieux Will n'est parlée ici que par les acteurs c'est que notre diplomatie a un avion de retard. Évidemment je n'en crois pas un mot, on rigole je vous le dis !
La seule qui ne doit pas rigoler, une remarque comme ça, c'est notre ministre de l'écologie, elle aussi du voyage. Bigrement plus importante comme mission que les deux anglophones attitrées !

Le deuxième numéro de Charlie vient de sortir. Tout à l'honneur de vouloir continuer le symbole. Mais qu'un pays, que dis-je, un monde entier fasse référence à ce qui fut un acte de culture humoristique en l'érigeant en symbole libertaire, c'est aussi un peu de la rigolade, ne croyez-vous pas ? Je sais qu'il y a eu mort d'homme, atroce, inadmissible, horreur innommable. Néanmoins il faut se rappeler qu' il y a eu mort d'homme (et ils ne rigolaient pas tant que cela) ailleurs. De part le monde aussi ... et pour des causes beaucoup moins rigolardes que cela. Comprenez-moi bien : je récuse de toutes mes forces les crimes commises pour des causes absurdes, inhumaines, racistes, sectaires, frisant la folie furieuse. Je remarque que sans le vouloir peut-être, ce qu'on met en exergue c'est la rigolade ou ce qui la suscite. Alors la rigolade comme panacée universelle ? Qu'en pensez-vous ?

C'est la grande soirée des Oscars ! Quelques spécimens j'ai eu l'occase de les voir. Pas de quoi pavoiser des deux côtés de l'océan ! Enfin, violence physique et morale, en veux-tu en voilà... A part cela, d'un ennui...Attendons les statuettes...je ne suis pas à une attente près...

Comme divertissement on ne fait pas mieux ! Le pas de deux de nos Chefs chéris, les congratulations, les caresses dans le sens du poil, bises en prime et voyages à gogo - tout au frais du contribuable évidemment ! La situation est compliquée, j'en conviens. Résoudre la quadrature du cercle n'est pas donné à tout Churchill & Co. Et la géopolitique est devenue une science très, très aléatoire. Bon, regardons, écoutons, taisons-nous.

Un autre exemple - mineur je vous l'accorde - de bêtise absolue : le succès planétaire du livre-film "50 nuances de Grey".
Pour ne pas mourir sotte, j'ai "visionné" les deux en une heure chrono ! Une heure de perdue hélas ! Ce n'est pas qu'à mon âge je veuille frissonner encore (quoique...ce ne soit  pas de refus...) mais il n'y a pas de quoi fouetter une minette avec des lacets de Converse ! L'écrivaine (quel horreur cette féminisation !) paraît-il mère de famille comblée (vraiment ?!) fait un livre stupidement écrit, maladroit de surcroît sur un sujet exploré depuis des siècles, que dis-je, des millénaires  sous tous les dessous et dessus que l’imaginaire peut produire.  Des producteurs flairant le bon filon s'y sont engouffrés illico ! Dans des cas désespérés comme celui-ci  un acteur  au moins beau sinon intelligent aurait sauvé le budget. Mais nenni,  la distribution est à dessein stupide donc colle à merveille au sujet.  Pas la peine d’approfondir l’événement si  mémères et minettes confondues ne se seraient pâmées suite à la projection publique de l’opus en question.
Exit les « Femen » vive la femme soumise, humiliée et…comblée ! Les rêves pas si cachés que cela des femelles d’occident seraient donc  le mâle dominant, sans états d’âme pour user et abuser de sa violence hormonale ? En attendant…le voile ?!