Braillait tout à l’heure à la télé un malheureux chanteur supposé sur le chemin de la notoriété (ou il y est déjà ? Encore un train de perdu, franchement celui-ci il peut partir sans moi et sans regrets !) Le comble de l’humour au second degré c’est qu’il se fait appeler SAGE !
Même scientifiquement cela n’est pas prouvé… Alors je m’engouffre dans cette illusion….
Non, les années font du surplace, je serais  la dernière à m’en plaindre. Sauf, sauf que cela m’est tombé sur la tête, les os plus correctement. Ca y est ! Je peine à égrener mes pas, souffle court et cœur en chamade.
Du jour au lendemain je suis devenue ..ma mère. Epousant dans la foulée ses douleurs et ses angoisses. Comme héritage j’aurais souhaité mieux…
Honte de m’attarder sur les soucis de ce corps trainant quand l’humanité entière exhibe ses turpitudes. M’indigner ainsi que me suggère des comparses téléphoniques ?! Parce qu’il vibre le téléphone. Lequel,  je commence à m’y perdre : le fixe,  le portable (qui ne cuisine pas encore, mais c’est à peu près la seule chose qu’on a omis de lui apprendre), le local ou l’arabe ? C'est-à-dire la bonne vieille bavette qu’on taillait au détour d’une ruelle en sirotant un bon café turc ! Mes références elles aussi ont une rame de retard, décidemment le temps ne m’aurait rien épargné.
Je croyais pouvoir partir en douce, tutti quanti apaisés autour. Décemment résignés, carrément contents. Pense-tu donc ! Les heures, que dis-je les minutes d’une journée sont remplies à ras bord de tant de contradictions … Déjà je n’étais pas très futée, mais la mayonnaise a tellement virée (jaune ha ! ha !) qu’elle est à vomir.
Une indigestion sans fin, sans remède, même pas un brin de consolation. Tire ta révérence vieille branche, une cotisation de moins mais une place de libre. Bienfaitrice de l’humanité, va !

 

Ça fait un bail que je me suis rendue compte que le rôle le plus répandu est celui de Ponce Pilate ! Au moins une fois dans la vie tous l'ont interprété moi y compris !
On voit des choses cela est indéniable ! Tant on nous abreuve d'images, de faits réels ou conçus pour le paraître.  On réagit, qu'est-ce qu'on depense en bougies et commémorations ! C'est un bon catharsis,  on rentre vides d'émotions et contents de nous mêmes.
Je me pose la question,  la seule importante : on se lave les mains ou pas ?

Faire semblant que tout va bien. .. A force de le faire on devient un as en la matière !
Retour frileux dans l'âtre principal.  Pour retrouver de vieux démons tapis sous l'oreiller.  Fuir le passé,  vivre le présent disent les sages et ma voisine centenaire qui à force d'obéir au précepte avait oublié de mourir.
Mon passé est coriace,  non seulement il ne se laisse pas bouffer par l'oubli mais il crèche à demeure et me ronge le pancréas !
Mon Dieu donnez moi un présent digeste je me tiens coite pour un petit moment. ..

Aujourd'hui, enfin hier puisque  c'est minuit passé,  une journée sous le signe du plus innocent trophée de chasse,  un papillon. C'est touchant - vous l'avouiez volontiers.  Mais en bien y pensant cela ne suffit pas.  Est-ce que je crache sur les assassins ou je m'extasie devant la beauté de la bête ? Je peste écologique ou j'admire à l'ancienne comme quand on le clouait dans un album ? Des images de filles à jupons avec leurs épuisettes courant le guilledou me sont bien logées dans mon cinéma intérieur. .. La chasse aux papillons remplacée par des échanges de textos ? Pour une fois j'approuve !
Surtout qu'il ne se passe pas grand chose en ce début d'année. .. Bon, on s'entretue, la haine suinte par des trous qu'on n' attendait pas, des fous pas si fous que cela surgissent sans invitation dans nos basse-cours mais cela on l'a déjà digéré, n'est-ce pas ?

Chante allègrement le Duc de Mantoue .... à cette époque de l'année c'est de bon ton de sauter sur ses deux pieds .... A condition qu'ils soient valides.  Ce n'est pas mon cas. Serait - ce comme cela que ça se passe ? On pourrit par les pieds comme les arbres ? A bien y penser ce n'est pas si mal... Tant que le cerveau fonctionne...enfin en mode pilotage automatique. ...
Pourquoi craint-on la mort autant  ? Souvent on n'a plus rien à faire de nos vies rabougries. .. Peur de l'inconnu ? Comme si la vie qu'on a vécue nous a été présentée pour approbation à la naissance ! Habitués aux coups tordus ne dites pas qu' on vous a grugé de bout en bout. Non, on ne craint plus une surprise quelconque,  non. ON EST HORRIFIÉ PAR LA MOCHETÉ DE LA CHOSE !
Tout est laid, le corps qui se durcit, devient noirâtre,  sent mauvais,  fait peur aux survivants.  Ils pensent forcément à qui le tour ?
Ce qu' on se dit - pour avaler plus facilement cette ignominie - c'est qu'après on s' en fout, on ne ressent ni douleur ni chagrin. Mais la Joie ? Tutto e gioia, tutto e festa ? Mon cul, oui !