anastasia
To Sleep...perhaps to dream...
Le 04/04/2016
Je ne sais vous mais moi je suis de plus en plus malheureuse dans mes rêves… Cela expliquerait-il mes insomnies ?
Dieu sait que mon quotidien ne me fait pas sauter au plafond, ni chanter l’Hymne à la Joie. Et pourtant je le préfère de loin à mes nuits parce qu’il est contrôlable. Enfin, c’est ce que j’aime croire. Le privilège de l’âge : faire ce qu’on a envie pour ne pas avouer qu’on fait ce qu’on peut et que c’est déjà beaucoup ! Chaque journée s’alourdit d’un poids inexplicable et les petites pépites de bonheur sont rares comme les perles dans les huîtres. D’ailleurs moi j’en ai jamais trouvé, vous ?
Pour être quand même un peu sincère, de temps en temps je fais un rêve extravagant. Au réveil, toute étourdie d’avoir erré sur des territoires si insolites… Je ne fus pas une grande voyageuse, je connais peu d’endroits sur la planète mais ceux-là je les connais bien. Dans ces rêves –là je suis en terrain inconnu, dans des situations aventureuses qui ne me rappellent strictement rien.
Curieusement je ne me sens pas inconfortable comme si une autre que moi-même prenait possession de mon corps vagabond. Cela me ramène à mon idée presqu’obsessionnelle : étant donné qu’on a un corps unique d’où il est impossible de s’évader, je dois avoir en dedans un autre monde.
Quelle connerie est-elle en train de débiter dites-vous pour sûr ! Tous, nous savons cela… L’inconscient collectif (ou pas ?!) donne des coups de butoir de temps en temps, histoire de ne pas se faire oublié.
Je suis au courant moi aussi… Mais le monde intérieur qui se présente à moi n’est pas collectif et ne se rattache à aucun passé ni présent ni futur. Il EST à lui seul et à sa convenance me laisse entrer, ou me pousse ?
Serait-ce ça la Mort ? Un autre territoire qu’on devra explorer APRES ? Il doit être vachement intéressant puisque personne n’est revenu pour nous mettre au parfum… Ou alors c’est comme pour les rêves : on ne fait pas ce qu’on veut… Will (vous savez le locataire pour l'éternité de Stratford-upon-Avon) pareil à certains génies a dû avoir au moins une de ces fulgurances… Je me demande si cela lui a servi. J’en aurai grand besoin et assez vite. Le temps file à une vitesse…
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La mal bouffe et autres lubies
Le 31/03/2016
hier ou c'était un peu avant est mort un personnage haut en couleurs et je ne dis pas cela à cause de ses lunettes biscornues.
Il ne c'était jamais privé de cracher sur la mal bouffe, d'encenser le terroir et autres plaisirs charnels moins sortables un soir de promenade en famille... Quoique...
A force de nous le répéter on avait bien compris qu'il eut une vie compliquée, faite de boire et de déboires..Qu'il fut un poulpe avec moult antennes et cerveau hypersensible, sans aucun doute. Impossible de ne pas sourire quand il parlait, qu'on croyait ou pas à ces récitals d'explosions multitask - comme il est d'usage de dire de nos jours. Qu'il avait le plaisir coquin de postillonner sur ses comparses du moment en jetant de bouts de charcuterie cochonne ! Télé, radio, théâtre, il a goûté à tout sans trace mémorable à part les jurons choisis avec soin pour qu'il touchent efficacement leur cible. Son plus grand talent -et ce n'est pas peu - fut de se créer lui même. Pour ses proches cela doit être dur, je compatis.
.Mais franchement, vous autant que vous êtes moi incluse vous eûtes votre sac d'emmerdes aussi, c'est évident.!
et toute emmerde bien racontée se transforme en littérature. Selon l'habilité du protagoniste...S'il a eu un destin d'exception, nous tous que nous sommes, pensez-y bien, on l'a eu aussi. Toute vie est un roman, grand et utile cliché, ne l'oubliez pas. Allez, tous on est des héros valant un livre de mémoires. Les écrire pour qui ? Autre paire de manches...
N'empêche, la disparition de ce bonhomme là enlève une part de joie de vivre à la française. Et par les temps qui courent il faut être très, mais alors très économe...
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La Marseillaise
Le 29/03/2016
Ma voix quand je m'hasarde à chanter (ce qui est rarissime) ressemble au miaulement d'un chat égorgé. Cela ne doit pas être beau à entendre, ni à voir d'ailleurs. Tiens cela me fait penser à un vidéo horror show d'un jour ordinaire dans un abattoir quelconque...En bonne hypocrite, je m'insurge contre l'ignominie de cette tuerie tout en continuant de manger de la viande...Mais il y a des limites, des barrières à la cruauté lesquelles semble-t-il sont dépassées en pas mal d'endroits. Je me suis toujours demandée qui se charge de jouer au bourreau à notre place, mais de là à jouir de la souffrance animale ... Souffle coupé et nette envie de devenir végétarienne. Cela viendra.
Revenons à nos moutons (rapprochement dangereux d'un goût douteux dirais-je...) ; d'un oeil paresseux je regarde un match de foot qu'on dit amical. N'empêche qu'on joue les hymnes nationaux et j'avoue que pour l'occasion je ne peux me retenir : je braille la larme coulante les mots supposés nous rendre le coeur vaillant : "allons enfants de la Patrieeeu "! En même temps j'observe sans malice aucune que notre brave équipe de France tout de bleu vêtue ...se tait. Enfin, par ci par là un joueur esquisse un murmure confus, c'est tout.
Allons les enfants, pourquoi ?
Pas d'amalgame, dit-on, mais curieusement ces deux faits qui ont marqués la journée ont quelque part une racine commune. Laquelle je vous laisse réfléchir....
Revenons à nos moutons (rapprochement dangereux d'un goût douteux dirais-je...) ; d'un oeil paresseux je regarde un match de foot qu'on dit amical. N'empêche qu'on joue les hymnes nationaux et j'avoue que pour l'occasion je ne peux me retenir : je braille la larme coulante les mots supposés nous rendre le coeur vaillant : "allons enfants de la Patrieeeu "! En même temps j'observe sans malice aucune que notre brave équipe de France tout de bleu vêtue ...se tait. Enfin, par ci par là un joueur esquisse un murmure confus, c'est tout.
Allons les enfants, pourquoi ?
Pas d'amalgame, dit-on, mais curieusement ces deux faits qui ont marqués la journée ont quelque part une racine commune. Laquelle je vous laisse réfléchir....
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Brel le Cormoran
Le 16/03/2016
Vu à l'instant une émission tv sur Jacques Brel. Le Jacques on n'en fait plus comme lui. La nature a épuisé ses stocks.
Plus je regardais plus je trouvais l'écran trop petit. Cela ne lui allait pas, ces souvenirs émus, ces éloges, ces bouts de souffrances étalées à tout vent, expliquées petitement.... Parce que, quoi qu'on dise sur lui, tout semble petit...passez moi l'expression : à côté de la plaque...Il est définitivement sorti de leur monde, du nôtre dans un battement d'aile. En partance pour les Marquises, pour un ailleurs sûrement.
Honte de l'avouer, en le voyant je suis (de nouveau) tombée amoureuse. Je ne compte pas sur son pardon, il dédaignerait ma prétention de l'avoir compris. Bien fait pour ma pomme.
Plus je regardais plus je trouvais l'écran trop petit. Cela ne lui allait pas, ces souvenirs émus, ces éloges, ces bouts de souffrances étalées à tout vent, expliquées petitement.... Parce que, quoi qu'on dise sur lui, tout semble petit...passez moi l'expression : à côté de la plaque...Il est définitivement sorti de leur monde, du nôtre dans un battement d'aile. En partance pour les Marquises, pour un ailleurs sûrement.
Honte de l'avouer, en le voyant je suis (de nouveau) tombée amoureuse. Je ne compte pas sur son pardon, il dédaignerait ma prétention de l'avoir compris. Bien fait pour ma pomme.
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Le poids de l'amour
Le 15/03/2016
Ça se mesure à quoi l'amour ? Au poids ? Certains diront à la durée. .. Peut-être, peut-être pas... je sais maintenant vers la fin de mon voyage (qui fut heureux la plupart du temps) qu'on aime peu dans notre vie. Je veux dire aimer vraiment. Parce que j'ai eu une espèce d'illumination, comme cela, sans réfléchir sur la question. Je pense, je suis certaine qu'on aime d'amour seulement celui, celle, humain, animal ou minéral auquel on ne pourra jamais faire du mal. Aucun. Jamais. Voilà.
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