Faire semblant que tout va bien. .. A force de le faire on devient un as en la matière !
Retour frileux dans l'âtre principal.  Pour retrouver de vieux démons tapis sous l'oreiller.  Fuir le passé,  vivre le présent disent les sages et ma voisine centenaire qui à force d'obéir au précepte avait oublié de mourir.
Mon passé est coriace,  non seulement il ne se laisse pas bouffer par l'oubli mais il crèche à demeure et me ronge le pancréas !
Mon Dieu donnez moi un présent digeste je me tiens coite pour un petit moment. ..

Aujourd'hui, enfin hier puisque  c'est minuit passé,  une journée sous le signe du plus innocent trophée de chasse,  un papillon. C'est touchant - vous l'avouiez volontiers.  Mais en bien y pensant cela ne suffit pas.  Est-ce que je crache sur les assassins ou je m'extasie devant la beauté de la bête ? Je peste écologique ou j'admire à l'ancienne comme quand on le clouait dans un album ? Des images de filles à jupons avec leurs épuisettes courant le guilledou me sont bien logées dans mon cinéma intérieur. .. La chasse aux papillons remplacée par des échanges de textos ? Pour une fois j'approuve !
Surtout qu'il ne se passe pas grand chose en ce début d'année. .. Bon, on s'entretue, la haine suinte par des trous qu'on n' attendait pas, des fous pas si fous que cela surgissent sans invitation dans nos basse-cours mais cela on l'a déjà digéré, n'est-ce pas ?

Chante allègrement le Duc de Mantoue .... à cette époque de l'année c'est de bon ton de sauter sur ses deux pieds .... A condition qu'ils soient valides.  Ce n'est pas mon cas. Serait - ce comme cela que ça se passe ? On pourrit par les pieds comme les arbres ? A bien y penser ce n'est pas si mal... Tant que le cerveau fonctionne...enfin en mode pilotage automatique. ...
Pourquoi craint-on la mort autant  ? Souvent on n'a plus rien à faire de nos vies rabougries. .. Peur de l'inconnu ? Comme si la vie qu'on a vécue nous a été présentée pour approbation à la naissance ! Habitués aux coups tordus ne dites pas qu' on vous a grugé de bout en bout. Non, on ne craint plus une surprise quelconque,  non. ON EST HORRIFIÉ PAR LA MOCHETÉ DE LA CHOSE !
Tout est laid, le corps qui se durcit, devient noirâtre,  sent mauvais,  fait peur aux survivants.  Ils pensent forcément à qui le tour ?
Ce qu' on se dit - pour avaler plus facilement cette ignominie - c'est qu'après on s' en fout, on ne ressent ni douleur ni chagrin. Mais la Joie ? Tutto e gioia, tutto e festa ? Mon cul, oui !

 
Je ne sais (suis-je la seule ?) ce que les préposés au climat nous ont concocté comme solutions, mais une chose m’est apparue avec  évidence : quand la note se présentera – et elle se présentera sans coup férir – qui sera au bout du fil ? Le répondeur  sans doute….
On n’a pas pu s’entendre sur un Père Fouettard qui taperait sur les doigts des enfants désobéissants… Donc  encore un coup d’épée dans les eaux déjà débordantes et passablement polluées.
Mince alors, et moi qui bêtement croyais que le notre de père (de la nation bien sur) va leur tenir la dragée haute à tutti quanti… Aux abonnés absents ?
Vu ce soir  la énième rediffusion d’un  récit sur le règne et la mort du Prince (lisez François, l’autre François, le Mitterand).  Bon sang ! il avait le verbe fleuri  et la tournure élégante faute d’être élégant lui-même. Maître ès pirouettes mais  silhouette d’homme d’état grandeur plus haute que sa taille ! Rendre à César …quand même !   
Et maintenant ? ça glisse, ça glisse….

C'est d'une beauté austère et qui trouve le moyen de rendre la mort voluptueuse... Futés les anciens, ils savaient y faire pour présenter La Chose acceptable. Tant de cérémonies, le chemin VERS devenait plus important que le terminus ! Au lieu d'escamoter le côté définitif, le fin mot de notre tout petit passage terrestre, ils magnifiaient l'au-delà le parant de gloire, d'ors, de beautés innombrables.Point de salut mais vie éternelle !

Pour la énième fois me suis rendu compte de l'escroquerie de l'art "moderne" ! On a piqué sans vergogne sous prétexte de tout réinventer ! Pauvres petits désoeuvrés, les artistes d'une contemporanéité tristounette fréquentaient les musées ou alors voyageaient pas mal. Club Méditerranée ?