Nu mai îmi amintesc cand am încetat sa fiu nefericita în copilarie. Unii ar spune  târziu ! altii, nu e grav, se uita...
Desigur. Dovada ca si eu am uitat.
 
Je ne me rappelle pas quand j’ai cessé d’être malheureuse dans mon enfance. Cela ne devait pas être grave puisque ma mémoire n’en a gardé trace. Ou si peu…
Phénomène curieux, avec l’âge l’enfance vous revient comme un boomerang. Les explications physiologiques n’ont – en tout cas pour moi – aucun intérêt. Je le reçois en pleine bouille, d’abord étonnée, ensuite heureuse du visiteur inattendu. 
Ce que je vais faire avec, on verra plus tard ou on ne verra point.  Mais ils sont là mes années bébé et je commence à mieux comprendre pourquoi j’aime ou je déteste le présent. Me voilà  renseignée !
Parée pour le meilleur et pour le pire ? Reste à voir.

Boutade d'un dessinateur humoriste qui pourtant vient de mourir comme tout le monde ! (Siné de son nom de plume) Talent, révolte, nier tous azimuts, il a tout eu et fait.
Même constat navrant : tout ce qu'il a fustigé, honni, décrié, n'a servi à rien finalement. Ultime dérision... mort, bientôt oublié, le monde continue de tourner comme avant. Dans le sens inverse !

Mes potes j'ai comme une impression qu'on est frappé d'amnésie tous que nous sommes ! L'égalité est une idée tellement farfelue, cela part dans toutes les directions, moi trop ignare pour bien commenter...
La fraternité a pris un drôle de tournant .... parole, parole, parole dit bien la chanson ! On fraternise par groupes (bien définis, non perméables, limite intolérants) et principalement en théorie.
Là où je tique, mais alors je tique ferme, c'est sur la liberté. Par petits pans presqu'invisibles, sous des prétextes fallacieux de protection du "collectif" on perd tous les jours un peu de notre individualité....Malheureusement à moi cela rappelle des souvenirs. Je me sens vaccinée mais non pas moins perplexe. Tant de renoncements, de sacrifices inhérents à l'exil et pour me retrouver en catimini sur le point du départ ?
Je vous le dis tout de suite : je ne fume pas, ne me drogue pas (à part les médocs officiellement prescrits par les médecins pour justement préserver "le collectif") ne voyage pas, bref, je ne fais pas grand chose. Je ramasse même consciencieusement les crottes de mon chien; je trouve cela civilisé. Mais j'ai entendu à la radio que non seulement on ne peut plus fumer presque nulle part, non seulement les paquets n'auront plus de nom de marque (la petite liberté du choix partie en fumée si vous me permettez l'expression) mais que à partir de 2020 les cigarettes un peu spéciales (mentholées, etc) seront interdites.
Dérisoire dites-vous ? A coup de petites interdictions par ci par là (internet surveillé, souriez vous êtes filmés et fichés) un autre pan de notre pouvoir de décider de notre vie privée tombe tous les jours.
A la limite, m'en fiche la seule liberté, celle de fichtre le camp de cette planète pour un ailleurs incertain m'est encore permise. Jusqu'à quand ?

Vous connaissez ? Moi pas à part le peu de fous (vus à la télé) qui se jettent d'un pont accrochés à un filin ... Le pourquoi, le vrai, est incompréhensible du moins pour moi. Ne me parlez pas d'adrénaline, la vie nous fournit suffisamment d'occases pour faire le plein ! Enfin, moi j'ai mon lot presque quotidien depuis quelques années et tout ce que je demande au Bon Dieu c'est que cela continue...
Je ne devrais pas me demander ce qu'ils ressentent ... Mais moi je le fais pas volontairement  et franchement je n'en tire aucun plaisir...Au contraire, ce saut dans le vide me donne des vertiges,je m'en passerais bien. Je sais, je sais, c'est le sort de tout un chacun de conduire les parents sur le chemin de retour... L'angoisse - une d'elle - c'est vers quoi ? Ils nous ouvrent le chemin les pauvres, même pour cela on leur est redevable... Mais vous savez quoi ? Toute cette souffrance on ne l'a pas demandée.. Refus ? Révolte ? Soie pas ridicule ! IL N'Y A PAS D'EXPLICATION ! C'est comme cela et puis c'est tout !