anastasia
Quand est-ce arrivé ?
Le 18/06/2023
Piano piano, lento lento c'est arrivé quand même. De vivre à travers la vie des autres. Ressentir leurs plaisirs, leurs émotions ? Non, contempler. Sans critique, sans jugement d’aucune sorte. Tout un art que j’ai appris chez une copine plus âgée et moche pour couroner le tout. Elle m’a vivement poussé à ne plus me regarder dans une glace, à jeter un œil curieux et amusé dans l’intimité de mon entourage. Ou de m’en créer un factice. La télé nous a pas mal aidé avec ses feuilletons à la con, ses docs mensongers sur la vie des stars, j’en passe et des moins gais.
Oui, j’ai oublié de vivre comme dit la chanson. Enfin, d’éviter le réel, mon réel avec force entêtement. Vous savez que la persévérance paie, j’y suis arrivée. Morte avant l’heure, vivant par procuration. Ce qui est bien c'est que je ne suis pas prête pour le grand départ. Déjà ça de gagné.
Oui, j’ai oublié de vivre comme dit la chanson. Enfin, d’éviter le réel, mon réel avec force entêtement. Vous savez que la persévérance paie, j’y suis arrivée. Morte avant l’heure, vivant par procuration. Ce qui est bien c'est que je ne suis pas prête pour le grand départ. Déjà ça de gagné.
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Pas dupe
Le 15/06/2023
Pour un sou...Je sais, ça je le sais, le reste n’est que délire, tout se passe dans ma tête. Eux, mes chers disparus, n’en ont rien à faire de mes émois de veuve éplorée. Ils ont donné leur obole à la vie sur terre et revendiquent leur droit à la paix. L’oubli ou les souvenirs postumes ne leurs importent guère. Toutes mes agitations, mes pleurs , mes émois pour eux c’est du vent. Mes actions c’est pour apaiser mon cœur en miettes, pour ne pas mourir -du moins à l’instant - avec eux. Bien placée pour le savoir, j’étais présente ou presque à leur départ. Ce que moi je vivais c’était le moindre de leur souci, ils étaient en train de goûter à l’éternité avec peu d’enthousiasme d’ailleurs. Je suppose que je ferai pareil le temps venu. Les survivants ne vont pas en souffrir des masses, j’en suis sûre. Mais pareil aux miens, je m’en tape d’avance,. La vie va de l’avant, ce n’est que justice.
Aujourd'hui on vient d’enterrer un grand de notre monde. Enfin,un petit grand. Mais les restants ont saisi l’occase pour se mettre en vitrine de la populace dont je faisais partie évidemment. Et alors ? La terre tourne à la même vitesse, la pluie,la sécheresse, les sauterelles et autres plaies continuent leurs travail de sappe, les proches et les moins proches vont vaquer à leurs affaires comme d’hab. Point barre. T’es tarée ma vieille si tu crois être une exception. À la queue leu leu on y passera tous à la moulinette tôt ou tard, chacun espérant évidemment que son tour viendra le plus tard possible. L’espoir est le plus grand mensonge que l’humain a inventé pour supporter de vivre. Je vais en faire appel de ce pas. Vous allez faire pareil tas d’hypocrites ! N’est-ce pas ?
Aujourd'hui on vient d’enterrer un grand de notre monde. Enfin,un petit grand. Mais les restants ont saisi l’occase pour se mettre en vitrine de la populace dont je faisais partie évidemment. Et alors ? La terre tourne à la même vitesse, la pluie,la sécheresse, les sauterelles et autres plaies continuent leurs travail de sappe, les proches et les moins proches vont vaquer à leurs affaires comme d’hab. Point barre. T’es tarée ma vieille si tu crois être une exception. À la queue leu leu on y passera tous à la moulinette tôt ou tard, chacun espérant évidemment que son tour viendra le plus tard possible. L’espoir est le plus grand mensonge que l’humain a inventé pour supporter de vivre. Je vais en faire appel de ce pas. Vous allez faire pareil tas d’hypocrites ! N’est-ce pas ?
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Dieu, pourquoi cette épreuve ?
Le 15/06/2023
Suis-je faite de quel bois ? Tendre ou dur ? Durable ou éphémère ? Je crois je ne l’ai jamais su. Mais je passe épreuve après épreuve et j’arrive à survivre, comme tout un chacun je suppose. Aujourd'hui j’ai enterré pour l’éternité, enfin celle qu’on puisse concevoir, mes êtres les plus chers, les seuls qui donnaient un sens à ma vie qui n’a plus de sens désormais. Et je survis. Tant bien que mal. Il y a l’olivier qui leur sert de boussole, je prie Dieu qu’il ait bien pris le relais. Dorénavant je suis en sursis, ce qui va suivre c’est du bonus. J’exagère pas mal, ce bonus ressemble à une punition. Douce mais punition quand même. J’essaye en mode théâtrale d’en faire une réussite. Je me démène quoi....Semblable à un oiseau chasseur j’essaye d’attirer l’attention ailleurs pour mieux ferrer mes illusions. Il n’y a que Dieu qui puisse m’épauler. On verra bien.
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Unde esti tu Țepeş Doamne ?
Le 09/06/2023
Notre Shakespeare à nous.... On invoque "Dracula" - en vérité un voïvode valach des temps jadis - pour nettoyer les écuries d’Augias. J’abrège, je saute par dessus les temps et les faits historiques. Mais la complainte est la même. On voudrait un sauveur, un vrai héros qui nous sorte du trou immonde où on plonge de plus en plus. Que nenni, y en a pas. Faut s’y faire mes potes, regardons nous dans le miroir des contes de fées, celui qui ne ment pas. On est tous moches, vieux, mous. Ce n’est que justice , la justice immanente de la Nature qui nous punit
Comment est-on arrivé là ? De compromis en compromis pour préserver notre petit nid douillet.
Je suis loin de jeter la première pierre. Je fais l’autruche et je m’endors le soir dans mon sommeil chimique. C’est bon, ça masque les remords. D’abord est-ce que j’en ai ? Blottie dans mes excuses de vieille, j’y pense un peu et puis j’oublie Dutronc était un visionnaire, celui qu’on mérite. Et encore...
Comment est-on arrivé là ? De compromis en compromis pour préserver notre petit nid douillet.
Je suis loin de jeter la première pierre. Je fais l’autruche et je m’endors le soir dans mon sommeil chimique. C’est bon, ça masque les remords. D’abord est-ce que j’en ai ? Blottie dans mes excuses de vieille, j’y pense un peu et puis j’oublie Dutronc était un visionnaire, celui qu’on mérite. Et encore...
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Souffrir d’amour
Le 15/05/2023
Ou souffrir d’aimer ? Pas pareil. En quête d’amour c’est notre dû dès la naissance. On pleure après sa mère, sa chaleur douce, son parfum, notre premier amour. Un amour qui n’est pas donné d’office, j’en sais quelque chose. Dire que de cette première expérience réussie ou ratée découle nos perceptions de l’amour, sentiment si simple et si complexe à la fois j’affirme que c’est pousser loin le bouchon. Tellement de variantes se présentent devant nous tout le long de la vie...Les reconnaissons nous ? Aucune certitude non plus. Ma mémoire en garde des bribes, des traces, par ci par là .
Mais souffrir d’aimer ça oui, je connais et comment ! J’ai l’impression que je suis en état amoureux en permanence. Ne croyez pas que la joie m’accompagne pour autant. Juste le contraire. Un oiseau qui vole au loin c’est un peu d’amour qui me quitte. Pour une éblouissante rose caressée par un lourd soleil je pleure dejà sa détresse le soir de sa déchéance .Là oui, on parle de nouveau de bribes, de souffrance cette fois ci. Si je regarde bien en arrière mon histoire n’est faite que de ça. Il y en a eu des longues, des merveilleuses, des pénibles, des plaies encore ouvertes. Dur de les avoir vécues, dur de les avoir vues me glisser entre les doigts.
Je ne saurais vous recommander un état d’âme ou un autre. Ce que le temps m’a appris c’est qu’il faut tout vivre quitte à en mourir. Ça nous pend au nez de toute façon ! Ha ! Ha !
Mais souffrir d’aimer ça oui, je connais et comment ! J’ai l’impression que je suis en état amoureux en permanence. Ne croyez pas que la joie m’accompagne pour autant. Juste le contraire. Un oiseau qui vole au loin c’est un peu d’amour qui me quitte. Pour une éblouissante rose caressée par un lourd soleil je pleure dejà sa détresse le soir de sa déchéance .Là oui, on parle de nouveau de bribes, de souffrance cette fois ci. Si je regarde bien en arrière mon histoire n’est faite que de ça. Il y en a eu des longues, des merveilleuses, des pénibles, des plaies encore ouvertes. Dur de les avoir vécues, dur de les avoir vues me glisser entre les doigts.
Je ne saurais vous recommander un état d’âme ou un autre. Ce que le temps m’a appris c’est qu’il faut tout vivre quitte à en mourir. Ça nous pend au nez de toute façon ! Ha ! Ha !
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Peut-être il faudrait vivre avec moins de regrets…