Je la ressens comme ça,  que voulez-vous ?! Des moyens, déjà pas très grands, coupés de moitié,  humeur massacrante et je ne me prive pas de le faire savoir,  avoir la sensation d'une injustice abyssale,  ce n'est pas assez ?
Désolée pour les unhappy few qui daignent  lire ces lignes pauvres en tout, intérêt et style compris. Mon cerveau en panne sèche. Pleine la besace à motifs, vide ma capacité de stockage de bons sentiments. Je ne perçois que la douleur,  atroce celle-la d'une fin imminente,  irrémédiable pas acceptable pour autant.
Renifler la mort qui guette ma génitrice me paralyse, me ronge, c'est inouï comme c'est féroce et banal en même temps. ...
On resiste mais pas avec noblesse. Pour avoir déjà assistée à ce spectacle macabre je peux vous affirmer que de noblesse j'en ai vu point. Sauf une fois, encore lui, chez mon père.  Mais lui cela on le savait de son vivant,  c'était un Saint.
 

A force de côtoyer des vieux (je commence à en faire partie) on les mimetisent ! Effarée par le nombre impressionnant des bobos dont ils font collection, je tombe subrepticement dans le bac à microbes.  Et me voilà affublée de je ne sais quelle maladie qui me pourrit le peu de temps libre à ma disposition.
Allons, j'en ai tellement déclaré aux quatre vents que je suis prête à quitter ce monde devenu indigeste qu'on m'a pris au mot ! Panique à bord,  médecins,  médecine, allongée,  souffrante ou m'imaginer telle, je demande comme cadeau de Noël la santé ! Tordue, non?

Non, mon esprit ne bat pas encore la campagne, quoique cela peut survenir à tout moment. ... Je cite mon doublement co-national Ionesco
Tout me paraît dérisoire dernièrement,  normal, ma vue rétrécit à vue d'oeil passez moi l'expression téléphonée , la cataracte avance et mon ressenti fait du rétropédalage. ...
Le temps est venu de reprendre mes billes et passer mon chemin. Quand tout ce qui m'entoure parait moche, dur ou inintéressant,  à quoi bon faire du sur place ?!
Allez, je fais encore ma fleur délicate,  pour citer un autre compatriote,  on est tous des comédiens,  on survit à nos malheurs... Par dessus le raz motte sûr et certain  je ne suis pas attendue aux Olympies. Et puisque on nage dans les citations voici une autre inscrite il semble sur le chemin des pèlerins à St Jacques de Compostelle : caminantes, no hay caminos, hay que caminar.... Vous ne comprenez pas ?  Googlisez dans notre nouveau livre de chevet ! Donc, marchons, marchons et surtout filons doux ! Sinon. ...

Je sais, je fais ringarde jusqu'à la moelle... Mille excuses, on ne change pas, qui croit le contraire se met les doigts dans l'oeil ! Regardez vos choix : copains, amants, pacsisé ou mari/épouse vous loupez la vérité à chaque coup. En bien ou en mal selon vos humeurs, vos goûts, vous habitudes (qui elles évidement ne changent pas non plus.) On s'adapte à minima et encore.... Le bonheur ( qu'est-ce que c'est ?)nous pose souvent des lapins... Bon, pour l'autre c'est kif-kif , il y a un équilibre dans cette bonne dame Nature.
C'est pourquoi invariablement je reviens à la musique. Selon mes penchants...(ringards ?) .La larme à l'oeil j'écoute à l'instant Schubert - les trios. Ce rondouillard binocleux, les Parques se sont pris les pieds dans son berceau, lui jetant le Génie et la malchance dans la même bonbonnière.
Si vous êtes des miens prenez le temps d'ouvrir les oreilles, vos âmes se rempliront d'une joie indicible et vous serez vengés de la petitesse du moment d'avant. Après vous serez purifiés. Cela vaut le coup, non ?

 

Une idée comme ça : si tous les gens qui se détestent de par ce monde, bien divisés par préférences et affinités électives (Goethe s'il vous plaît ) avaient le droit de circuler seulement les jours pair/impair ou certains jours du mois il y aurait plus de conflit du tout ! Toujours entre potes, quitte à s'emmerder des fois,,, Cela vaudrait le coup ? Non ?
Autrement plus utile que la circulation auto dont les citoyens s'en fichent  comme d'une guigne !