anastasia
Quelle injustice !
Le 07/12/2016
J'ai honte... Néanmoins je suis en rogne. Accompagnant de près ma maman dans sa vieillesse, je la vis doublement. Ai-je besoin d'expliquer ? Je l'aide de mon mieux qui n'est pas souvent efficace (comment aider quelqu'un de comprendre, accepter, se résigner à mourir ?!) et je me rends compte en la regardant que je suis en train de vivre la répétition de ma propre vieillesse et mort ! C'est dur, ne trouvez-vous pas ? Pas noble mon ressenti, pas réjouissant non plus. Serai-je pardonnée un jour ? Où ? Par qui? Rien ne nous est donnė en double, mais la dernière partie s'avère des fois la plus longue et moche de surcroît... A-t-on le choix ?
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Encore un (petit) miracle
Le 07/12/2016
Le deuxième concert de Perahia cette saison.... Que puis-je dire que je n'ai déjà dit....Suis-je conditionnée ? Bien sûr ! Je rêve de revivre ma vie qui me fut volée en même temps que mon père. Mon père, c'est de lui que je devrais parler, c'est lui qui me manque le plus...Un père à nul autre pareil, la douceur et la joie partagée, possédant jusqu'au miracle l'art de faire du bien autour. C'est de lui que j'ai appris à regarder les êtres, à les aimer ou à les ignorer sans orgueil ni préjugés quand ils ne valaient pas la peine. Bon, beaucoup de pères le font ou devraient le faire, je sais. Mais lui nous a donné à ma mère et moi une autre bénédiction, irremplaçable, protectrice. Le don de vivre dans un espace privilégié où l'accès au bonheur se mérite. Je parle du monde de la Musique, la Noble, la Vraie, un monde qu'on gagne petit à petit en ouvrant grande votre âme et accessoirement votre compréhension. Le bonheur cela s'apprend, s'éduque, se cultive.
L'oreille aussi.
Hier soir en essayant de combler le vide, d'amadouer si possible la disparition du père, j'ai courru malgré tous les bobos qui ont décidé de me pourrir le temps attribué par les Parques, revoir et écouter le Maître cher à mon âme, toujours lui, Murray Perahia.
Il vieillit fatalement comme nous tous. Mais et c'est donné seulement aux plus grands, ce qu'il perd en agilité il le récupère en sensibilité. Il utilise le métier et non l'inverse. Il arriva à emmener le public, et il fut nombreux, haut, très haut, là où Dieu lui entrouvre la Porte pour laisser glisser une petite, petite part de Divinité.
Qu'il soit béni. ..et qu'il nous revienne ! Avec ma vénération pour lui je rends justice et amour à mon père. Ce père irremplaçable pourtant....
L'oreille aussi.
Hier soir en essayant de combler le vide, d'amadouer si possible la disparition du père, j'ai courru malgré tous les bobos qui ont décidé de me pourrir le temps attribué par les Parques, revoir et écouter le Maître cher à mon âme, toujours lui, Murray Perahia.
Il vieillit fatalement comme nous tous. Mais et c'est donné seulement aux plus grands, ce qu'il perd en agilité il le récupère en sensibilité. Il utilise le métier et non l'inverse. Il arriva à emmener le public, et il fut nombreux, haut, très haut, là où Dieu lui entrouvre la Porte pour laisser glisser une petite, petite part de Divinité.
Qu'il soit béni. ..et qu'il nous revienne ! Avec ma vénération pour lui je rends justice et amour à mon père. Ce père irremplaçable pourtant....
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La désintégration
Le 01/12/2016
Drôle de sensation ! Depuis un certain temps des parties de mon corps ont décrété leur indépendance...Elles vivent leur propre vie et ce n'est pas du gâteau. Je découvre presque tous les jours un bobo par ci par là que je ne reconnais pas comme mien. Quand est-ce arrivé ? Du pourquoi je ne me pose plus la question ne trouvant depuis longtemps de signification aux événements...me concernant ou pas d'ailleurs !
Un jour mes yeux se prennent à voiler le paysage, un autre ma hanche refuse de plier sur le poids du restant corporel, mon foie décide quand bon lui semble de l'humeur de mes journées, j'arrête là le compte-rendu, j'en ai mare de me sentir dépecée de la sorte...Comme le Nez de Gogol, certaines parties de moi vivent, que dis-je, vivotent en souffrance permanente sans demander ma permission.
L'intégration ? Mot très à la mode pour tout et pour n'importe quoi. Du comment on ne pipe pas un vocable, personne ne sait que dalle ! Et moi alors ? Sur le chemin de retour vers un futur déjà prévu. La poisse vous dis-je, la poisse !
Un jour mes yeux se prennent à voiler le paysage, un autre ma hanche refuse de plier sur le poids du restant corporel, mon foie décide quand bon lui semble de l'humeur de mes journées, j'arrête là le compte-rendu, j'en ai mare de me sentir dépecée de la sorte...Comme le Nez de Gogol, certaines parties de moi vivent, que dis-je, vivotent en souffrance permanente sans demander ma permission.
L'intégration ? Mot très à la mode pour tout et pour n'importe quoi. Du comment on ne pipe pas un vocable, personne ne sait que dalle ! Et moi alors ? Sur le chemin de retour vers un futur déjà prévu. La poisse vous dis-je, la poisse !
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Une de ces pagailles...
Le 30/11/2016
Je ne sais pas chez vous comment carbure le cerveau mais le mien part en vrille, c'est acquis ! Depuis ces merveilles de technicité qui nous submergent, je n'arrive plus à fixer une pensée ! Elles (mes pensées aussi saugrenues, futiles ou idiotes quelles soient) pratiquent allègrement le saut d'un terrain à un autre sans vergogne et sans fil conducteur aucun !
J'ai l'air d'une machine qui déraille, genre l'ordinateur Hall si vous l'avez en mémoire (Odyssée 2000 de Kubrick pour ne pas le nommer). Je pense mais je n'y suis plus ! Cela va à la dérive, mes décisions n'en sont pas unes ou alors complètement inapplicables. La question de la démence sénile cela fait belle lurette que je ne me la pose plus....Via col vento ?
Évidemment, place à l'internet, déjà qu'il connaît mes intimités, alors il peut bien vivre à ma place. Salut les copains ! De quoi vous plaignez vous ? Vous l'avez voulu, non ?
J'ai l'air d'une machine qui déraille, genre l'ordinateur Hall si vous l'avez en mémoire (Odyssée 2000 de Kubrick pour ne pas le nommer). Je pense mais je n'y suis plus ! Cela va à la dérive, mes décisions n'en sont pas unes ou alors complètement inapplicables. La question de la démence sénile cela fait belle lurette que je ne me la pose plus....Via col vento ?
Évidemment, place à l'internet, déjà qu'il connaît mes intimités, alors il peut bien vivre à ma place. Salut les copains ! De quoi vous plaignez vous ? Vous l'avez voulu, non ?
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Heureusement
Le 24/11/2016
Il y a d'autres envolées ! Hier encore la musique divine, nous portant "vers un au-delà qui nous dépasse" comme le sent si bien le grand Maître Perahia ! Dieu le bénisse parce qu'il consent de temps à autre à partager avec nous ces hauteurs d'âme qui nous sauvent du terrestre. On sentait dans la salle flotter un petit miracle...Le public n'était pas dupe en lui faisant un triomphe digne d'un vrai roi !
Oh ! Je sais que dans tout cela il y a pour tout artiste une part de routine... Ils sont humains comme nous après tout...Mais lui il réussit chaque fois, enfin presque chaque fois, il doit avoir aussi ses moments de doute et de fatigue émotionnelle, à nous emmener sur des champs élyséens d'un ailleurs différent. C'est à devenir religieux sans savoir exactement à quelle chapelle s'adresser. Cela importe-t-il ?
Oh ! Je sais que dans tout cela il y a pour tout artiste une part de routine... Ils sont humains comme nous après tout...Mais lui il réussit chaque fois, enfin presque chaque fois, il doit avoir aussi ses moments de doute et de fatigue émotionnelle, à nous emmener sur des champs élyséens d'un ailleurs différent. C'est à devenir religieux sans savoir exactement à quelle chapelle s'adresser. Cela importe-t-il ?
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