Ça brûle mes amis ! Comme si la canicule n'avait pas fait suffisamment son travail de sape,  il y a des incendies "aux quatre coins de l'hexagone" dixit un élève peu calé en math...
Depuis toujours j'aime les arbres.  Leur constance à revenir à la vie, leur dignité dans la mort,  surtout,  surtout leur beauté me remplissent le coeur de reconnaissance.  Peut être pas tout,  mais on leur doit beaucoup.
Ce n'est pas compter avec la bêtise,  la malveillance,  l'ignorance de l'homme.  Toujours lui, jamais une autre espèce vivante ne ferait une connerie pareille.  Une déception de plus ou de moins....

Je n'ai jamais assistée à autant de commémorations .... La larme à l'oeil permanente.  Il y a eu des événements insoutenables il est vrai et successifs.  On accélère la souffrance, l'indignation verbale, on multiplie les gestes significatifs. C'est remarquablement humain et les civilisations répondent selon leur degré de tolérance.
Mais dans une avalanche est-t-on capable de peser les enjeux, à part ceux vitaux ?

Deviendra grande sinon catastrophique. ... Pas pour demain, mais le temps passe si vite. ... Il paraît que nombre d'animaux et non des moindres vont disparaître.  Pour l'heure on ne trouve ni explication valable ni solution crédible. On n' en cherche pas ou alors on nous le cache.
Et tout cela dans un silence assourdissant.... Pas de manif, pas de groupe agissant au parlement,  pas de ONG scandalisée,  rien. L'Homme tout puissant serait-il devenu autiste ?
Demande explication : nous sommes aussi des animaux,  que je sache.  Alors, la disparition c'est pour quand ?

Le Tour de France dans la sueur, la douleur, les accidents, la foule bigarrée souvent à côté de la plaque, et le reste... Je suis ébahie chaque fois devant ces gringalets capables d'exploits surhumains à coups de pédales et autres accessoires...Pas possible autrement ! Cui prodest ce spectacle à la limite du supportable ? Oh, je devine : la gloire, le prix de l'effort, d'autres prix plus prosaïques ou pragmatiques ? L'endorphine à profusion ? Bon, on a compris.
Par ailleurs on pédale aussi...pas encore dans la semoule mais dans l'inconnu pour sûr ! De quoi se plaint-on ? (si on se plaint, mais pour l'heure c'est encore les nuages roses, des éléphants roses c'est pour plus tard....)  Des images en veux-tu alors prends, vlan dans nos mirettes ! Des politiques ravis, ou muets, ou grognons mais à peine, un président - là je suis catégorique - qui a le don d'ubiquité tant il est partout à la fois... Le bonheur vous dis-je ! Il n'y a que les pluies délirantes pour gâcher la fête, ça on n'y peut rien. Même le fringant écologiste se tient à carreaux !
C'est par où le changement ? Ou la sortie, S.V.P. ?

De jouer les petites filles modèles,  j'en suis arrivée à perdre tout : le peu de temps restant,  mes forces, mon âme.
Cela, je me rends compte maintenant n ' aidant aucunement ma génitrice à accepter l'inacceptable ni à lui nettoyer le chemin si dur,  si cruellement semé d'ennuis, que dis-je de tortures.
S' 'endurcir à voir défiler les jours d'attente,  on essaie avec plus ou moins de gloire. Dans cette bataille -là il n'y a jamais de vainqueur,  encore moins de médailles.  Il y a la solitude souvent sordide, sans panache. On disparaît couvert de silence. Puis vient l'oubli. Point.