anastasia
Au jour le jour
Le 27/09/2023
Vivre le présent... Au jour le jour dit-on....Lequel choisir puisqu’ils se ressemblent tous. Avait raison la charpie qui abreuvait ma mère (heureusement ma mère avait de l’humour) de phrases assassines : on vit trop vieux ma pauvre, tu vis trop, pourquoi tu t’attardes autant ?
Parle pour toi vieille peau aigrie , trop riche, trop gâtée, trop tout.
Il me vient en mémoire un sublime film japonais sur le drame de la vieillesse : trop pauvre pour nourrir des bouches inutiles, un paysan conduit sa mère désormais incapable d’aider à la tâche sur le sommet d’une montagne et la laisse en cadeau à la Mort. C’était la mère qui demanda de suivre ce rituel ancestrale....On devrait nous donner des leçons du renoncement ultime, savoir mettre le mot fin sur une existence/supplice qui traîne...Ou alors trouver un sens à ces journées qui s’égrènent tantôt vite tantôt lentement, le temps élastique ras le bol !
Une idée comme ça, si on avait des choses à transmettre ? De la sagesse, du savoir-faire, de la tendresse peut-être ? Vaste programme, n’est-ce pas ?
Parle pour toi vieille peau aigrie , trop riche, trop gâtée, trop tout.
Il me vient en mémoire un sublime film japonais sur le drame de la vieillesse : trop pauvre pour nourrir des bouches inutiles, un paysan conduit sa mère désormais incapable d’aider à la tâche sur le sommet d’une montagne et la laisse en cadeau à la Mort. C’était la mère qui demanda de suivre ce rituel ancestrale....On devrait nous donner des leçons du renoncement ultime, savoir mettre le mot fin sur une existence/supplice qui traîne...Ou alors trouver un sens à ces journées qui s’égrènent tantôt vite tantôt lentement, le temps élastique ras le bol !
Une idée comme ça, si on avait des choses à transmettre ? De la sagesse, du savoir-faire, de la tendresse peut-être ? Vaste programme, n’est-ce pas ?
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La peau de chagrin
Le 26/09/2023
Ça rétrécit chez moi semblable au récit de Balzac. Je vois les jours filer, la panique c’est ce que je ressens de plus en plus. Je me demande pourquoi... la peur de mourir ? Ça arrivera fatalement et, pour l’avoir vu chez d’autres, la mort est simple, banale. Pas de quoi faire tout un plat. C’est cet endroit tant aimé qui me fait cet effet ? Je me surprends dévorer avec mes yeux chaque feuille, chaque brin d’herbe de mon jardin qui je le sais maintenant sera aussi ma sépulture. Ça me rassure et m’angoisse, m’apaise et m’effraie, pas d’alternative possible ?
Je ne sais plus de qui je parle ne me reconnaissant point dans ce corps vieilli qui se ratatine tous les jours un peu plus, perd des forces et des envies et commence son abominable cheminement vers la dépendance des autres.
Essayant de retrouver en dedans ce que je crois vraiment être je ne perçois que des bribes, des miettes des souvenirs d’antan et encore l’effort pour y parvenir s’avère considerable. Je le sais maintenant, la mort s’y prend à l’avance tout en se cachant insidieusement dans les rides de la peau et de l’âme. Sa torture elle la veut lente, tout en douleurs et renoncements. Ce n’est pas dur de mourir, c’est d’y arriver en conscience. Invention de Dieu ou du Diable ? Le saurais-je un jour ? À quoi bon puisque cela ne servira à personne, encore sa perversité, rendre ce moment-là intransmissible.
Je ne sais plus de qui je parle ne me reconnaissant point dans ce corps vieilli qui se ratatine tous les jours un peu plus, perd des forces et des envies et commence son abominable cheminement vers la dépendance des autres.
Essayant de retrouver en dedans ce que je crois vraiment être je ne perçois que des bribes, des miettes des souvenirs d’antan et encore l’effort pour y parvenir s’avère considerable. Je le sais maintenant, la mort s’y prend à l’avance tout en se cachant insidieusement dans les rides de la peau et de l’âme. Sa torture elle la veut lente, tout en douleurs et renoncements. Ce n’est pas dur de mourir, c’est d’y arriver en conscience. Invention de Dieu ou du Diable ? Le saurais-je un jour ? À quoi bon puisque cela ne servira à personne, encore sa perversité, rendre ce moment-là intransmissible.
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L’automne est là
Le 03/09/2023
On nous le dit.... De là où je suis je le sens pas, pas du tout. Un soleil de plomb resiste à la poussée des journées, les touristes attardés arpentent les plages bienveillantes. Les restos font leur beurre quoique moins remplis. Mais faut ce qu'il faut, les paysans ( a-t-on encore le droit de les nommer ainsi ?!) ont déjà commencé à labourer , ensemancer, brûler la paille, tout ça très tôt le matin , seul le soleil se fait un peu plus paresseux ...
Dans mon âme pourtant l’automne de mes jeunes années pas semblable à ce que je vois aujourd'hui renaît en force avec son panier de gourmandises... Les feuilles dorées des arbres, l’odeur des fruits mûrs, le jus de raisin qu’on buvait entre copains dans un troquet quelconque,. la vie citadine qui reprenait le dessus sur les restes de sable chaud qui traînaient encore sur nos vêtements d’été.... On était jeunes, forcément beaux, amoureux, complètement inconscients de notre bonheur. J’essaie de revivre ces moments bénis , je me veux optimiste, j’y arrive point. Voilà, ni jours heureux ni nos amours reviennent.... Apollinaire le disait mieux, je lui demande pardon.
Dans mon âme pourtant l’automne de mes jeunes années pas semblable à ce que je vois aujourd'hui renaît en force avec son panier de gourmandises... Les feuilles dorées des arbres, l’odeur des fruits mûrs, le jus de raisin qu’on buvait entre copains dans un troquet quelconque,. la vie citadine qui reprenait le dessus sur les restes de sable chaud qui traînaient encore sur nos vêtements d’été.... On était jeunes, forcément beaux, amoureux, complètement inconscients de notre bonheur. J’essaie de revivre ces moments bénis , je me veux optimiste, j’y arrive point. Voilà, ni jours heureux ni nos amours reviennent.... Apollinaire le disait mieux, je lui demande pardon.
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J’aime pas
Le 24/08/2023
Les jardins zoologiques. Des animaux malheureux qu’une foule en liberté nourrit de quelques cacahuètes ...
En plus on se fait de fausses idées qu’ils ont perdu leur instinct sauvage. De temps en temps il y a un ours qui quitte sa cage, fait le mur et effraye la foule qui n’en revient pas. L’ours n’est pas carnivore mais pas gentil gentil non plus. Surtout après avoir été traité avec douce condescendance. Bon, malheur à lui, il n’ira pas loin. Les gardiens de l’ordre arrivent, vous devinez la suite.
L’histoire se répète avec d’autres pensionnaires du jardin mais la fin est toujours la même.
Vous ne me ferez jamais aimer les zoos.
En plus on se fait de fausses idées qu’ils ont perdu leur instinct sauvage. De temps en temps il y a un ours qui quitte sa cage, fait le mur et effraye la foule qui n’en revient pas. L’ours n’est pas carnivore mais pas gentil gentil non plus. Surtout après avoir été traité avec douce condescendance. Bon, malheur à lui, il n’ira pas loin. Les gardiens de l’ordre arrivent, vous devinez la suite.
L’histoire se répète avec d’autres pensionnaires du jardin mais la fin est toujours la même.
Vous ne me ferez jamais aimer les zoos.
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I need a hero !?
Le 21/08/2023
Hurlait une chanson pop des années 80 ou 90 ? C’était donc qu’ y avait nécessité ! Alors les malins de notre monde d’aujourd'hui ont sévi., Fabriquant après moult études du marché potentiel une série de personnages qui doivent façonner notre vision morale du courage. Et boum, entre poupée Barbie et La Guerre des Étoiles on ne sait plus quel héros choisir. Il est loin, très loin le temps de Hector et d’Achille. Il paraît qu’on est plus "civilisé " .... Reste à confirmer.
Ce fut vite décidé via un bon lavage de cerveau. Les sportifs, acteurs de cinoche ou personnages de bandes dessinées. Je n’ose douter qu’on a perdu au change. D’un œil distrait je regarde le combat de gladiateurs ( j’exagère mais pas beaucoup, pas encore du sang qui coule ) que mènent deux joueurs de tennis. Un vieux briscard et un poulain téméraire, l’orgueil par dessus la raquette. Le spectacle c'est le public qui le fait pourtant. On se croirait dans une arène de corrida. Sifflements, cris, gesticulations, tout y est, des aficionados réduits à l’état sauvage. Une variante du catharsis aristotélicien ? Allons donc, je perds mon grecque ou c’est moi qui suis à côté de la plaque ? N’empêche, la vérité est là : il est loin le temps d’Achille..
La preuve s’il en fallait une : à la fin du match le vainqueur se jette par terre les bras en croix en martyre victorieux avant de déchirer dans un cri primal son tee-shirt ! À bas la pub, zyotez mes muscles ! Ses sponsors qui avaient bardé son équipement de leurs sigles censés rendre la victoire profitable ont dû être contents !!!! Le vaincu, poulain sans l’ expérience des grandes victoires, les nerfs en pelote éclata en sanglots qu’il prolongea sur le podium. Pauvre gosse jeté en pâture sur les circuits internationaux à cause de son talent hors normes pour qu’il rapporte de l’argent, énormément d’argent. On titille sa vanité puérile en le biberonnant à l’exploit, on dirait un phénomène de foire qu’on exhibe de tournoi en tournoi. Ne vous trompez pas, tout est prévu, organisé, surtout calculé. À lui, le petit prodige, il lui incombe juste de taper la balle comme un dératé (je reconnais qu’il a souvent des fulgurances de génie ), de suivre aveuglement les injonctions de son mentor, surtout, surtout de gagner. Toujours si ça se trouve. Ce qu’il fait -c’est touchant-à la perfection. La dépendance est si visible (et sonore, le mentor lui parlant pendant les matchs- est-ce permis d’ailleurs ?) qu’elle frôle l’indécence. Suis-je subjective ? Vais-je vite en besogne ? Possible, mais le matériel est abondant ! Ce n’est qu’une partie de l’iceberg de l’océan tennis.
J’extrapole ou je me suis laissée emporter peut-être....Essayez quand même de regarder cela autrement. Changez de chaise d’arbitrage ! Alors ? Ça vous met la puce à l'oreille, hein ?
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