anastasia
Je me bats contre les moulins à vent
Le 03/04/2024
On est une armée considérable, je sais. N’empêche, l’état physique, mon état, m’a réduit - pour l’instant je l’espère- à marcher comme une guenon, pliée en deux les bras presque touchant terre. L’avatar d’une pauvre petite dame que j’avais vue il y a une éternité au Bois de Boulogne. Moi, orgueilleuse, promenant ma belle dalmatiene , elle sûrement courant à tombeau ouvert tout en essayant de prolonger les délais. Et ben, me voilà à sa place, me traînant d’un coin à l’autre de mon appartement. Perdue la forêt, la dalmatiene, les années de l’insouciance et du bonheur.
On est ainsi fait pourtant, on veut remonter la roue du destin. Quitte à payer en douleurs, réparations coûteuses.... pour rien. Les jambes ne me portent plus, la colonne vertébrale en chewing-gum, les yeux nécessitant des bésicles de plus en plus performantes. Je retiens jalousement les souvenirs éparpillés qui veulent bien rester encore un peu dans ma mémoire boiteuse. Ce n’est pas pour rien que mon héros préféré est Don Quichotte.
On est ainsi fait pourtant, on veut remonter la roue du destin. Quitte à payer en douleurs, réparations coûteuses.... pour rien. Les jambes ne me portent plus, la colonne vertébrale en chewing-gum, les yeux nécessitant des bésicles de plus en plus performantes. Je retiens jalousement les souvenirs éparpillés qui veulent bien rester encore un peu dans ma mémoire boiteuse. Ce n’est pas pour rien que mon héros préféré est Don Quichotte.
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Le temps des souvenirs
Le 03/04/2024
Pas perdues ! Les autres vont tomber dans le gouffre de l’oubli....
Il m’en reste pas mal quand même. Des cocasses, celles qui font de moi le pitre d’une soirée entre amis....De plus en plus rares.... les amis, les souvenirs. Et leur envie d’écouter.... des fois je sais que je me répète mais le plaisir de raconter, l’espérance de l’effet sur les auditeurs, me font appuyer sur l’accélérateur.
(To be continued évidemment)
Il m’en reste pas mal quand même. Des cocasses, celles qui font de moi le pitre d’une soirée entre amis....De plus en plus rares.... les amis, les souvenirs. Et leur envie d’écouter.... des fois je sais que je me répète mais le plaisir de raconter, l’espérance de l’effet sur les auditeurs, me font appuyer sur l’accélérateur.
(To be continued évidemment)
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Traîtres souvenirs
Le 18/03/2024
Sans crier gare je me sens poussée dans un espèce de coupe-gorge..... Il y a des moments quand tout revient en vrac, me saute dessus, je suis poignardée et j’étouffe sous ce déferlement de souffrance. Mes souvenirs sont forcément merveilleux, adorables. C’était ma jeunesse, je me croyais invincible sinon éternelle pareil à tous les autres que je cherissais. D’autant plus meurtrier.... L’absence, la conscience de la finitude, du départ programmé collé à l’incertitude de l’arrivage, tout est poison, outrage à mon Moi qui ne veut pas céder à cette inexorable pression.
Bref, connaissez vous un secret, un gimmik pour stopper l’avalanche ? Moi, j’ai tout essayé, nouvelles amitiés, nouveaux paysages, techniques asiatiques pour découpler le mental du passé, du présent et même de l’avenir. Rien, rien n’est efficace vraiment.
Méfiez-vous, ne prenez rien à la lettre, je jongle en saltimbanque avec mes journées. Il y en a où j’oublie de penser, de ressentir quoi que ce soit. Je joue au légume, cela me sied parfaitement. Par malheur le coupe-gorge me guette, à un moment où à un autre je finis par y tomber. No country for old man (or woman, n’est-ce pas ?)
Bref, connaissez vous un secret, un gimmik pour stopper l’avalanche ? Moi, j’ai tout essayé, nouvelles amitiés, nouveaux paysages, techniques asiatiques pour découpler le mental du passé, du présent et même de l’avenir. Rien, rien n’est efficace vraiment.
Méfiez-vous, ne prenez rien à la lettre, je jongle en saltimbanque avec mes journées. Il y en a où j’oublie de penser, de ressentir quoi que ce soit. Je joue au légume, cela me sied parfaitement. Par malheur le coupe-gorge me guette, à un moment où à un autre je finis par y tomber. No country for old man (or woman, n’est-ce pas ?)
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Le printemps, un des derniers ?!
Le 16/03/2024
Autant que je m’en souvienne le printemps était ma saison favorite. Un frémissement hormonal peut être.... J’attendais sans savoir quoi, de petits miracles ? Va savoir....J’avais la sensation de changer de peau comme les reptiles. Chaque bourgeon, chaque piaillement des volatiles parsemait l’air encore frais prêt à se laisser inondé par les rayons douces du soleil, réveillé du sommeil hivernal.... Tout me poussait vers un état amoureux. De quoi, de qui ? Quelle importance ! Le printemps me rendait la joie d’être tout simplement et remplissait mes attentes d’un aura mystérieux.
Aujourd’hui mon regard éteint, même pas triste, juste absent, traverse depuis ma chambre, univers presque obligé dorénavant, les vitres généreuses -un vrai cinéma du réel - offrant en cadeau le vol des goélands, tellement beaux, si occupés par leurs affaires printanières. Pas seuls, il y a les pigeons qui choisissent l’âme sœur, certaines fleurs qui poussent timidement, tant de réveils, d’arrivages, des cris de joie. Moi, aucun frémissement, exit les hormones ! Pas de demande amoureuse, l’attente jadis joyeuse s’est mué en angoisse. Je sens que la nature me renvoie un salut amical et prémonitoire. Patiemment elle attend que je la rejoigne poussière, brise ou ...rien du tout. Le vide, le noir, si des fois on pourra apprécier les couleurs. Encore un bonheur de perdu sur le chemin des années. Passées quand ? Où ? J’ai la mémoire qui flanche dit et bien dit la chanson....Le hic, mon cœur n’a pas envie de chanter cette chanson-là....
Aujourd’hui mon regard éteint, même pas triste, juste absent, traverse depuis ma chambre, univers presque obligé dorénavant, les vitres généreuses -un vrai cinéma du réel - offrant en cadeau le vol des goélands, tellement beaux, si occupés par leurs affaires printanières. Pas seuls, il y a les pigeons qui choisissent l’âme sœur, certaines fleurs qui poussent timidement, tant de réveils, d’arrivages, des cris de joie. Moi, aucun frémissement, exit les hormones ! Pas de demande amoureuse, l’attente jadis joyeuse s’est mué en angoisse. Je sens que la nature me renvoie un salut amical et prémonitoire. Patiemment elle attend que je la rejoigne poussière, brise ou ...rien du tout. Le vide, le noir, si des fois on pourra apprécier les couleurs. Encore un bonheur de perdu sur le chemin des années. Passées quand ? Où ? J’ai la mémoire qui flanche dit et bien dit la chanson....Le hic, mon cœur n’a pas envie de chanter cette chanson-là....
Je n’aime pas
Le 13/03/2024
Qu’on fasse une loi pour chaque contrainte ....Qu’on dédie une journée à chaque habitant, chaque événement , chaque habitude des terriens. Par dessus tout je déteste la Journée de la Femme ! Des souvenirs ridicules, faussement idolâtres me reviennent du pays anciennement communiste où j’ai vécu mes premières de ces journées. Obligation d’apporter des fleurs à des profs détestés, de suivre des discours ampoulés qui n’en finissaient pas....de faire des déclarations mensongères aux mères, épouses, bref à toute la gente féminine. Tu suis et tu te tais.... Je croyais avoir échappé à ces singeries. Ça prouve ma méconnaissance du sujet. Cette fête hypocrite vient de loin, des femmes socialistes américaines du début du XXE siècle.. Tombée vite en oubli elle fut récupérée plus tard par les socialo-communistes et imposée dans les pays totalitaires (et soi-disant communistes). C’est en 1975 qu’on a décidé de la fêter urbi et orbi. Coïncidence ?! Avec l’avancement évident, inexorable des idées de gauche. Honorable, progressiste, festif. Sauf que on n’a jamais comme aujourd'hui compter les actions féminicides et cela partout de par le vaste monde. Pléthore de viols, assassinats, brutalités dont les femmes sont victimes. Pour le côté noir. Pour le gris les femmes sont moins bien payées, occupent moins de postes importants, etc. Tu parles d’une fête ! Bon, l’humanité est ce qu’elle est à chaque moment de son histoire, aucun droit au jugement de ma part. Ce qui me révulse c’est l’hypocrisie qui va avec. À mon âge c’est insupportable. Le droit - un des peu qu’on nous octroie- de la vieillesse. Salut !
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Bravo pour ce joli texte ! Il transmet avec élégance et précision des idées intéressantes. Une lecture vraiment plaisante.